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lundi 2 septembre 2019

Le Faiseur d'épouvante de William Girdler (1978) - ★★★★★☆☆☆☆☆



''Chaque nuit, Karen faisait d'épouvantables cauchemars. Chaque matin, la tumeur qui déformait son cou était un peu plus grosse. Une tumeur inopérable qui laissait les médecins perplexes et qui bougeait imperceptiblement, comme s'il y avait eu quelque chose de vivant sous la peau... C'était le moyen qu'avait trouvé Misquamacus, le vieux sorcier indien pour revenir à la vie. L'heure était enfin venue de se venger de l'homme blanc qui avait exterminé son peuple. Une revanche qu'il attendait et préparait depuis plusieurs siècles... ''

Voici comme nous est généralement présenté le roman de Graham Masterton à l'origine de cette adaptation cinématographique réalisée par William Girdler et connue chez nous sous le titre Le Faiseur d’Épouvante. Au vu des qualités de la plupart de ses œuvres principalement axées sur le thème des démons, on peut encore s'étonner de constater qu'en dehors d'un court-métrage intitulé Secret de Cuisine adapté de la nouvelle Le Shih-tan secret disponible dans le recueil de nouvelles Les visages du cauchemar, seul Manitou, son tout premier roman, eut les honneurs d'une adaptation sur grand écran. Réalisé par l'auteur de Three on a Meathook, Le Faiseur d’Épouvante est plutôt fidèle au roman et met en scène Karen Tandy (l'actrice Susan Strasberg) qui après avoir remarqué qu'une étrange tumeur lui poussait dans la nuque décide de se rendre à l’hôpital afin de s'y faire opérer. Mais avant cela, peut rassurée, elle demande à son ami voyant Harry Erskine, de lire dans les cartes afin de s'assurer que l'opération se déroulera dans de bonnes conditions. Cependant, celui tire par trois fois des cartes qui laissent présager une issue désastreuse. De plus, lorsque Susan subit des examens aux rayons X, ceux-ci mettent à jour la présence de ce qui semble être en fait une créature vivante. Un fœtus qui s'avérera être en réalité, la réincarnation d'un homme-médecin vieux de plusieurs siècles dont la naissance prochaine est synonyme de vengeance...

Dans le rôle du voyant, nous retrouvons l'acteur américain Tony Curtis connu pour ses rôles dans Les Vinkings, Spartacus et L'Étrangleur de Boston au cinéma ou encore celui de Danny Wilde dans la célèbre série Amicalement Votre aux côtés de Roger Moore. Dans celui de l'indien John Singing Rock venu épauler l'ami de Susan afin de mettre un terme à l'existence du démon Misquamacus, l'acteur américain d'origine syrienne Michael Ansara. Nous retrouvons également Jon Cedar dans le rôle du docteur Jack Hugues et Stella Stevens (Docteur Jerry et Mister Love de Jerry Lewis en 1963, L'Aventure du Poséidon Ronald Neame en 1972) dans celui d'Amélia Crusoe.

C'est à bord d'un avion que le futur réalisateur William Girdler découvre le roman de Graham Masterton. Décidé à en obtenir les droits, il débourse la somme de cinquante mille dollars. L'écrivain étant généralement peu avare en descriptions terrifiantes (certaines de ses œuvres étant constituées de véritables séquences d'anthologie repoussant les limites de l'innommable), l'auteur des admirables Le Djinn, Les Puits de l'Enfer, Le Démon des Morts, Le Portrait du Mal, Le Miroir de Satan, ou de Rituel de Chair signe avec Manitou une première œuvre parfois délirante qu'aura cependant beaucoup de mal à retranscrire William Girdler sans tomber dans le ridicule. Car alors que les deux premiers tiers du films semblent à la hauteur du roman, la dernière demi-heure plombe littéralement tout l'intérêt du récit à cause de ses effets-spéciaux absolument dégueulasses et surtout, un Misquamacus grotesque et tout sauf crédible et effrayant. Malgré un casting convaincant, dont une Susan Strasberg habitée par le rôle de Karen Tandy, un Tony Curtis tantôt premier degré, tantôt second, et un Michael Ansara tout sauf ridicule dans le rôle de l'indien Singing Rock, Le Faiseur d’Épouvante finit malheureusement par devenir pesant et plus (involontairement) drôle que terrifiant à force d'apporter son lot d'imageries ringardes.. Dommage, surtout si l'on tient compte du formidable potentiel de l’œuvre de Graham Masterton, et notamment celui de la saga Manitou qui ne s'est pas arrêtée là puisque son auteur donna naissance à quatre suites écrites entre 1979 et 2010...

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