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lundi 17 octobre 2022

Ghost Chase de Roland Emmerich (1987) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Lorsque l'on assiste à la projection de Ghost Chase (ou Hollywood Monster), on a tout d'abord du mal à imaginer que derrière s'y cache le réalisateur allemand Roland Emmerich. Celui qui des années plus tard mettra en scène des blockbusters ultra friqués tels que Independence Day en 1996, 2012 en 2009, Independence Day: Resurgence en 2016 ou bien Moonfall en 2022. Mais au fond, en y réfléchissant bien et en analysant les qualités et les défauts de ces films budgétés à coups de centaines de millions de dollars, ce qui les sépare de ces petits budgets dont l'allemand bénéficia au début de sa carrière n'opère pas vraiment de grand écart quant à certaines de leurs finitions. Car si en terme de spectacle et d'effets-spéciaux les films cités ci-dessus en mettent plein la vue, il faut reconnaître que rares sont ceux parmi la vingtaine de longs-métrages que Roland Emmerich réalisa en un peu plus de quarante ans de carrière qui valent véritablement le coup d’œil. Certains auront retenu son Godzilla de 1998, pourtant relativement médiocre quand d'autres auront surtout apprécié Le jour d'après qui de mon avis personnel reste encore ce que le bonhomme a réalisé de meilleur. Quant à Ghost Chase, parmi cette foultitude de navets qu'a réalisé Roland Emmerich depuis ses débuts et jusqu'à son reboot de Stargate et son Maya Lord qui tout deux restent à venir, celui-ci demeure dans la moyenne qualitative de ses longs-métrage les plus cruellement vides. Mais là où certaines approches scénaristiques demeurent inexcusables, on lui pardonnera d'avoir tourné à l'époque de ses vingt-deux ans une œuvre assez mal fichue et ne bénéficiant visiblement pas d'un budget suffisamment confortable pour pouvoir tourner autre chose que ce petit film insignifiant tournant autour d'un héritage, d'un trio de jeunes gens, d'un escroc et du fantôme de son ancêtre qui détourna la fortune du grand-père de l'un des trois principaux personnages...


Nous sommes donc en 1987 à l'époque de la vhs et l'on sent l'influence de ce cinéma américain mettant en scène des couples, des trios ou des quatuors d'adolescents dans des situations humoristico-fantastiques. C'est d'ailleurs sur le territoire américain que l'allemand ira prélever des interprètes d'origine outre-atlantique dont Jason Lively, Tim McDaniel et Jill Whitlow qui forment tous les trois les principaux interprètes de cette comédie fantastique dans laquelle sera convié l'esprit d'un fantôme réincarné dans une poupée de la fabrication de l'un des trois héros. Warren McCloud qui avec son pote Fred espère tourner un film d'horreur dans une vieille demeure avant de se rendre compte que celle-ci est hantée. À grands coups d'effets visuels plus ou moins convaincants pour l'époque, un ectoplasme prend donc possession d'une poupée plutôt étrange, voire inquiétante mais qui au fil du récit va se révéler au contraire plutôt attachante. Et ce malgré ses yeux globuleux et le caractère antipathique de celui qui dans le monde des vivants escroqua le grand-père de Warren ! Intervient ensuite lors du récit l'acteur américain Paul Gleason que l'on découvrira dans nombre de longs-métrages dans des rôles souvent antipathiques. C'est ainsi qu'il interprétera notamment le personnage de Clarence Beeks dans Un fauteuil pour deux de John Landis en 1983, le principal Richard Vernon dans le chef-d’œuvre de John Hugues Breakfast Club deux ans plus tard ou le chef de la police Dwayne T. Robinson dans Piège de cristal de John Mc Tiernan en 1988...


Sans être une épreuve difficilement soutenable (ce que seront 2012 ou les deux volets de la franchise Independence Day), Ghost Chase n'en est pas moins une comédie fantastique relativement piteuse, voire indigente. Toute la différence s'y exprime entre le génie d'un Peter Jackson ayant débuté sa carrière sans le sou avec son cultissime Bad Taste et la carrière qu'on lui connaît désormais et celle de Roland Emmerich, lequel n'a jamais vraiment cessé de traiter sa matière première avec l'inconscience du gosse de riche qui peut tout se permettre. Si l'on pardonnera au film son aspect bricolé dû à un budget sans doute au ras des pâquerettes, on espère que le monteur du film s'est pris un beau coup de pied au cul après avoir bossé sur ce long-métrage vue l'anarchie qui règne entre chaque plan. Déjà que le film souffre d'un scénario basique (conçu par Roland Emmerich lui-même ainsi que par Thomas Kubisch) étant donné qu'Ivan Reitman et ses chasseurs de fantômes étaient déjà passé par-là trois ans plus tôt avec Ghostbusters et d'effets-spéciaux plutôt sommaire, l'humour, véritable ciment du long-métrage, ne décolle pas vraiment. Nos jeunes interprètes font les pitres mais la quasi-totalité des vannes tombent à l'eau. Ghost Chase est donc tout d'abord une curiosité pour qui veut découvrir les premiers travaux de celui qui deviendra le futur producteur de blockbusters...

 

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