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mardi 3 septembre 2019

Independence Day: Resurgence de Roland Emmerich (2016) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



Nous sommes en 2016, vingt ans après les premiers événements relatés dans le long-métrage de Roland Emmerich, Independence Day. Cela tombe d'ailleurs assez bien puisqu'il sorti dans les salles de cinéma en 1996, soit vingt ans pile avant la sortie de cette suite fort logiquement nommée Independence Day: Resurgence. Le premier volet était une sorte de film de propagande pro-américain dans lequel le premier homme du pays, le Président Thomas J. Levinson était érigé en véritable héros puisqu'en première ligne de combat face aux forces ennemies venues de l'espace.

Après trois quarts d'heure...
Vingt ans plus tard, l'homme a pris de la bouteille. Bill Pullman est méconnaissable en héros barbu et vieillissant. Le Capitaine Steven « Steve » Hiller n'étant plus de ce monde, c'est son fils qui prend la relève. Un héros en chassant un autre, ça n'est plus le célèbre Will Smith qui tient les rennes de cette aventure haute en couleur mais l'acteur Liam Hemsworth dans le rôle du jeune, beau, et impétueux Jake Morrison. L'humanité (ou du moins les États-Unis) a su profiter des technologies extraterrestres pour faire évoluer ses différents moyens de locomotion et surtout son niveau de défense contre un éventuel nouvel envahisseur. Une base de défense sur la Lune et d'autres installées plus loin encore dans notre système solaire. Le premier homme du pays est cette fois-ci une femme. Évolution logique, la Présidente des États-Unis se nomme Elizabeth Lanford et c'est l'actrice Sela Ward qui l'interprète. Au moins n'aura-t-on sans doute pas droit à cette vision stupide d'un président fonçant tout droit dans la gueule du loup quand on sait combien cela est surréaliste et hors de propos (propagande oblige).

Au bout d'un peu moins d'une heure, le résultat est mitigé. Le film prend son temps. Présentation des personnages (dont un David Levinson interprété par le toujours excellent Jeff Goldblum), bluette amoureuse dont tout amateur de science-fiction et d'effets-spéciaux en surabondance se ficheront très certainement, et présence étonnante de l'actrice française Charlotte Gainsbourg dans le rôle du Docteur Catherine Marceaux. Quant aux effets-spéciaux numériques tant attendus, ils sont bien au rendez-vous. Passage au dessus de la côte ouest des états-Unis provoquant un raz de marée qui emporte absolument tout sur son passage, du paquebot, aux grattes-ciel, en passant par des dizaines milliers de voitures, de camions et de divers objets. Tout ? Pas vraiment puisque malgré l'immense poussée de millions de tonnes de gravas, un bâtiment, un seul, tient encore debout. Et va même jusqu'à stopper net la route meurtrière de cette vague monstrueuse. Lequel? Je vous le donne en mille: la Maison Blanche !
Grosse perte en crédibilité, le film se laisse malgré tout regarder avec une certaine délectation... pour l'instant.

Après une heure et cinquante minutes...
Alors que le générique de fin égraine les noms de la totalités des individus ayant participé au projet (interprètes, équipe technique, etc...), le bilan n'est plus mitigé mais... catastrophique. Independence Day: Resurgence est définitivement un mauvais film. La science-fiction n'aura pas gagné ses lettres de noblesses en 2016 grâce au film de Emmerich mais bien grâce au sublime Midnight Special de Jeff Nichols. Toute la différence entre un cinéaste misant presque exclusivement son oeuvre sur les effets-spéciaux au détriment de l'intrigue d'un second, pour qui l'histoire est fondamentale. Roland Emmerich ne sera d'aucune manière parvenu à faire mieux vingt ans plus tard. Habitué aux budgets faramineux laissant un gout amer (Godzilla, 2012), il laisse une œuvre pétrie de bons sentiments patriotiques, et quitte à plonger Independence Day: Resurgence dans un conglomérat de scènes toutes plus grotesques et surréalistes les unes que les autres, il crée des situations qu'aucun cinéaste véritablement passionné de science-fiction n'oserait intégrer à son œuvre. Comme son ainé, cette suite n'est qu'un nanar à très gros budget très soporifique. Le fantasme d'un homme auquel des producteurs friqués ont confié leur argent pour qu'il puisse assouvir tous ses désirs de mégalomane...

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