Ils sont jeunes, ils sont
beaux, et pourtant, les interprètes de ce douzième long-métrage de
la franchise X-Men
spin-off compris dégage un parfum de maison de retraite. En cause :
un rythme soporifique et une intrigue tournant autour d'un membre
féminin des X-Men attiré du côté obscure après avoir sauvé
presque à elle seule l'équipage d'une navette en perdition
stationnée autour de notre planète. De bonnes idées, ce premier
film signé du producteur et scénariste britannique naturalisé
américain Simon Kinberg en contient sans doute, mais insuffisamment
pour contenter la totalité des spectateurs. D'un côté ceux qui
vouent un culte à la franchise et qui voient en chaque épisode la
perle qu'ils attendent avec une impatience difficile à contenir. De
l'autre, ceux dont le cerveau est encore capable d'assez
d'objectivité pour reconnaître que l'on tient là, sans doute le
pire (pardon, le moins bon) des épisodes de la saga des X-Men.
On
remerciera avant tout autre chose le réalisateur Simon Kinberg,
également auteur du scénario de ce X-Men :
Dark Phoenix,
d'avoir choisi de nous débarrasser au bout de trois quart-d'heure
environ de l'actrice Jennifer Lawrence (surtout connue pour avoir
incarné l'héroïne de la trilogie Hunger Games,
Katniss Everdeen) qui dans la peau de Raven Darkholme-Mystique, est
carrément imbuvable dans son rôle de moralisatrice un brin
féministe qui sous les traits d'une mutante, agace autant qu'une
Isabelle Alonso sous stéroïdes ! Avec son scénario humaniste
mais larmoyant, ses échanges interminables, ses quelques moments de
bravoures par trop disséminés pour faire oublier les ''blancs'',
X-Men : Dark Phoenix,
s'il n'est pas un supplice de tous les instants, renvoie le
spectateur à une réalité plus que brutale : Oui, la franchise
est définitivement morte.
D'ailleurs,
et cela n'est sans doute pas le fruit du hasard, si certains
préfèrent continuer à récolter les fruits d'hypothétiques
recettes futures, ce sera désormais non plus sous le nom de X-Men
mais sous celui des Nouveaux Mutants
qui devrait sortir l'année prochaine après avoir été repoussé à
plusieurs reprises depuis 2017. X-Men :
Dark Phoenix est
quant à lui relativement maniéré, avec cette approche sombre et
parfois desespérée qui, si elle sied parfaitement à un super-héros
de la trempe de Batman, tourne ici à vide. Costumes sombres,
esprits ténébreux et pluie battante n'y font rien : Simon
Kinberg semble se désintéresser de ce qui aurait dû être le sel
de ce nouvel épisode : l'émotion...
Ainsi
donc, si pour son auteur, son phénix sonne comme une renaissance,
pour le spectateur un brin exigeant, son long-métrage sonne plutôt
le glas d'une franchise qui jusque là était demeurée
remarquable... Un segment de piètre qualité à peine sauvé du
naufrage par des effets-spéciaux qui de surcroît, frisent parfois
le ridicule...
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