Au vingt et unième
siècle, la Terre n'est devenue qu'un immense champ de bataille
dévasté dans lequel ne subsistent que d'innombrables pillards ivres
de puissance, dont Fender Tremolo, chef d'une bande de cannibales
semant la terreur. Alors que la société s'est peu à peu désagrégée
à cause d'une épidémie de peste qui a tué une grande majorité de
l'espèce humaine, Pearl Prophet, une beauté mi-humaine, mi-robot
est la seule détentrice d'informations pouvant permettre
l'éradication de la maladie. Mais enlevée par Fender Tremolo et ses
hommes, son existence est en danger ainsi que les informations
qu'elle détient.
Fender compte en effet
sur le remède pour conquérir le monde. C'est ainsi qu'il escorte
bien malgré elle Pearl jusqu'à Atlanta où résident des
laboratoires de recherche médicale. Mais c'était sans compter sur
la présence de Gibson Rickenbacker, un passeur que Fender connaît
bien puisqu'il y a des années, ce dernier a décimé toute sa
famille. Éprit de vengeance, Gibson va de nouveau croiser la route
de Fender dont il s'est promis d'avoir la tête...
Un univers
post-apocalyptique. Des bandits à la gueule patibulaire et sans foi
ni loi. Des costumes faits de bric et de broc. Des cités rendues à
la nature. Des situations communes à de nombreux longs-métrages des
années quatre-vingt. Jean-Claude Van Damme en passeur-justicier,
défenseur de la veuve et de l'orphelin. Vincent Klyn en chef de
bande démoniaque et au regard puissamment hypnotique. L'intrigue se
déroule dans un New-York dévasté. En fait, quelques usines
désaffectées, et de petits coins de nature où les plus fervents
randonneurs n'oseraient pas foutre les pieds. Et lorsqu'il s'agit de
décors fabriqués à l'occasion du film, le résultat est navrant.
Réalisé par le cinéaste
originaire d'Hawaï, Albert Pyun (auquel on doit notamment Captain
America ou la série des Nemesis), Cyborg
est un bon gros nanar de la fin des années quatre-vingt. Si le
personnage interprété par Jean-Claude Van Damme porte le prénom de
Gibson (grosse référence à Mel Gibson, principal interprète de la
première trilogie post-apocalyptique signée par le cinéaste
australien George Miller), le film n'a de commun avec Mad Max
que son univers post-apocalyptique. Pour le reste, Cyborg
ressemble
davantage ces dizaines de productions transalpines qui fleurirent
dans les années quatre-vingt. A l'image de 2019
Après la Chute de New-York,
Les Rats de Manhattan ou
des Guerriers du Bronx,
le film de Pyun ne propose en réalité rien de bien folichon.
L'univers décrit est peu crédible. Tout y semble en effet constitué
de carton-pâte.
Si
Jean-Claude Van Damme interprète son rôle de manière relativement
convaincante, ça n'est tout de même pas du grand cinéma. Les
effets-spéciaux sont misérables et l'imposante majorité des
seconds rôles n'a de talent que dans l'incessante série de
hurlements proférés durant le film. Des vrais sauvages en somme,
dont la crédibilité est davantage mise à mal à cause des
ridicules perruques que portent certains d'entre eux.
Le
seul véritable intérêt, mais qui pourtant, en comparaison avec les
grands films du genre, apparaît comme un ratage complet, demeure
justement dans les nombreuses faiblesses qui émaillent la totalité
de Cyborg
(scénario mal exploité, jeu limite, invraisemblances, situations
parfois grotesques, etc...). le film est une telle accumulation de
maladresses qu'il en gagne en force nanardesque.
Dans le genre, on pourra même le considérer comme une éventuelle
réussite. 500 000 dollars, c'est le prix qu'a coûté le film. A ce
sujet, Jean-Claude Van Damme aurait mieux fait d'être attentif aux
répétitions des scènes d'action. Ce qui aurait pu éviter un drame
qui coûta pratiquement la même somme (485 000 dollars) à la
production, argent qui servit à dédommager la perte d'un œil à
l'acteur Jackson Pinckney que l'acteur belge creva par accident à
l'aide d'un couteau...
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