Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 4 septembre 2019

Cyborg d'Albert Pyun (1989)







Au vingt et unième siècle, la Terre n'est devenue qu'un immense champ de bataille dévasté dans lequel ne subsistent que d'innombrables pillards ivres de puissance, dont Fender Tremolo, chef d'une bande de cannibales semant la terreur. Alors que la société s'est peu à peu désagrégée à cause d'une épidémie de peste qui a tué une grande majorité de l'espèce humaine, Pearl Prophet, une beauté mi-humaine, mi-robot est la seule détentrice d'informations pouvant permettre l'éradication de la maladie. Mais enlevée par Fender Tremolo et ses hommes, son existence est en danger ainsi que les informations qu'elle détient.

Fender compte en effet sur le remède pour conquérir le monde. C'est ainsi qu'il escorte bien malgré elle Pearl jusqu'à Atlanta où résident des laboratoires de recherche médicale. Mais c'était sans compter sur la présence de Gibson Rickenbacker, un passeur que Fender connaît bien puisqu'il y a des années, ce dernier a décimé toute sa famille. Éprit de vengeance, Gibson va de nouveau croiser la route de Fender dont il s'est promis d'avoir la tête...

Un univers post-apocalyptique. Des bandits à la gueule patibulaire et sans foi ni loi. Des costumes faits de bric et de broc. Des cités rendues à la nature. Des situations communes à de nombreux longs-métrages des années quatre-vingt. Jean-Claude Van Damme en passeur-justicier, défenseur de la veuve et de l'orphelin. Vincent Klyn en chef de bande démoniaque et au regard puissamment hypnotique. L'intrigue se déroule dans un New-York dévasté. En fait, quelques usines désaffectées, et de petits coins de nature où les plus fervents randonneurs n'oseraient pas foutre les pieds. Et lorsqu'il s'agit de décors fabriqués à l'occasion du film, le résultat est navrant.

Réalisé par le cinéaste originaire d'Hawaï, Albert Pyun (auquel on doit notamment Captain America ou la série des Nemesis), Cyborg est un bon gros nanar de la fin des années quatre-vingt. Si le personnage interprété par Jean-Claude Van Damme porte le prénom de Gibson (grosse référence à Mel Gibson, principal interprète de la première trilogie post-apocalyptique signée par le cinéaste australien George Miller), le film n'a de commun avec Mad Max que son univers post-apocalyptique. Pour le reste, Cyborg ressemble davantage ces dizaines de productions transalpines qui fleurirent dans les années quatre-vingt. A l'image de 2019 Après la Chute de New-York, Les Rats de Manhattan ou des Guerriers du Bronx, le film de Pyun ne propose en réalité rien de bien folichon. L'univers décrit est peu crédible. Tout y semble en effet constitué de carton-pâte.

Si Jean-Claude Van Damme interprète son rôle de manière relativement convaincante, ça n'est tout de même pas du grand cinéma. Les effets-spéciaux sont misérables et l'imposante majorité des seconds rôles n'a de talent que dans l'incessante série de hurlements proférés durant le film. Des vrais sauvages en somme, dont la crédibilité est davantage mise à mal à cause des ridicules perruques que portent certains d'entre eux.

Le seul véritable intérêt, mais qui pourtant, en comparaison avec les grands films du genre, apparaît comme un ratage complet, demeure justement dans les nombreuses faiblesses qui émaillent la totalité de Cyborg (scénario mal exploité, jeu limite, invraisemblances, situations parfois grotesques, etc...). le film est une telle accumulation de maladresses qu'il en gagne en force nanardesque. Dans le genre, on pourra même le considérer comme une éventuelle réussite. 500 000 dollars, c'est le prix qu'a coûté le film. A ce sujet, Jean-Claude Van Damme aurait mieux fait d'être attentif aux répétitions des scènes d'action. Ce qui aurait pu éviter un drame qui coûta pratiquement la même somme (485 000 dollars) à la production, argent qui servit à dédommager la perte d'un œil à l'acteur Jackson Pinckney que l'acteur belge creva par accident à l'aide d'un couteau...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...