Le Sens de la Fête est la sixième collaboration entre
les cinéastes Éric Toledano et Olivier Nakache sur grand écran.
Après l'énorme succès de Intouchables en 2011 (le
film tient depuis la seconde place au box-office dans l'histoire du
cinéma français), les deux auteurs utilisent à nouveau
opportunément l'acteur Omar Sy pour Samba en 2014
après son premier passage à Hollywood pour le film X-Men:
Days of Future Past.
Le Sens de la Fête est
la première collaboration entre le duo et l'acteur Jean-Pierre Bacri
que l'on avait l'habitude jusque là de voir aux côtés de sa
compagne, l'actrice, réalisatrice et scénariste Agnès Jaoui. Les
spectateurs ont pu notamment le découvrir dans Subway
de Luc Besson en 1985,
Escalier C de
Jean Charles Tacchella la même année, l'excellent Mort
un Dimanche de Pluie
Joël Santoni (dont je désespère d'écrire un article à sa
hauteur) l'année suivante, Mes
Meilleurs Copains de
Jean-Marie Poiré en 1989, Un
Air de Famille de
Cédric Klapisch en 1996, La Vie très Privée de Monsieur Sim de
Michel Leclerc en 2015, et donc, Le
Sens de la Fête en
2017. Une année qui brillera d'ailleurs par la présence de l'acteur
français par trois fois puisqu'Alain Chabat l'engagera sur le
tournage de son dernier long-métrage en date Santa
et Cie,
et on aura également eu l'immense plaisir de le voir dans
Grand Froid
de Gérard Pautonnier, une comédie noire proche de l'humour
scandinave avec un Bacri “Draculéen”...
Si quelques passages du
dernier film d'Éric Toledano et Olivier Nakache sont situés dans
les environs de Fontainebleau, la majeure partie de l'action se situe
à l'intérieur et dans le jardin du Château de Courances dans
l'Essonne. Un cadre magnifique pour long-métrage, bien qu'interprété
par une foule de seconds rôles, et pratiquement voué à Jean-Pierre
Bacri. Lequel ne se départit pas une fois encore de son rôle
d'individu passablement désagréable qui ont fait son succès dans
bon nombre de longs-métrages (Cuisine et Dépendances,
pour ne citer que l'un des plus célèbres). Mais si cette fois-ci,
le personnage de Max Angeli qu'il campe dans une unité de temps
n'excédant pas les vingt-quatre heures, il y a une raison valable à
cela. Car Max organise des mariages depuis trente ans. Fatigué par
cette profession éreintante, il a bien envie de raccrocher les
gants. Ce qui ne l'empêche pas de tout faire pour que le mariage de
son nouveau « client » se déroule sans encombres.
Malheureusement, malgré
une belle journée ensoleillée, rien ne va se dérouler comme prévu.
Car Max va devoir assurer le service entre un futur marié arrogant
et des employés qui parfois, n'en vont faire qu'à leur tête. Le
récit s'articule donc autour d'une journée longue et périlleuse
pour Max et ses employés. Cuisiniers, serveurs, photographe et
animateur auront beau vouloir mettre du cœur à l'ouvrage, chacun
voudra y mettre son grain de sel. Le résultat sera, à l'écran,
particulièrement détonnant.
Le principe mis en place par Éric Toledano et Olivier Nakache est
tel qu'on a parfois l'impression que les deux cinéastes (également
responsables du scénario) ont installé une batterie de caméra, les
laissant tourner une journée durant, bien que le tournage ait duré
neuf semaines. Autour de Jean-Pierre Bacri, le duo impose
d'excellents interprètes tels que Jean-Paul Rouve, Gilles Lellouche,
mais également Eye Haïdara, Alban Ivanov, ou encore Vincent
Macaigne qu'on a pu voir l'année précédente dans l'excellent Des
nouvelles de la planète Mars de Dominik Moll aux côtés de
François Damiens, et même l'actrice Hélène Vincent que l'on a pu
notamment voir dans La Vie est un Long Fleuve Tranquille
d’Étienne Chatiliez en 1987 et déjà chez Éric Toledano et
Olivier Nakache dans Samba. Outre ces quelques visages
bien connus du monde du septième art, les cinéastes ont également
fait appel à Benjamin Lavernhe dans le rôle de
l'insupportable futur marié ainsi qu'à des interprètes aussi
étonnants que l'acteur tamoul Manickam Sritharan.
Le Sens de la Fête est
savoureusement drôle, les situations abracadabrantes s'enchaînant
les unes après les autres sans que le rythme n'en souffre. Constitué
de différents actes, le film est accompagné d'une excellente
partition de jazz composée par le contrebassiste israélien Avishai
Cohen. Jean-Pierre Bacri est au sommet de son art, encore davantage
mis en valeur par de solides partenaires féminins et masculins.
C'est bien simple, on ne s'ennuie pas un seul instant. Mieux: Éric
Toledano et Olivier Nakache se permettent même une petite touche
d'émotion bienvenue vers la fin du film...
la bande annonce m'avait donné envie de le voir =D et toi tu confortes cette envie de la voir un jour ahhaha bravo mon lolo
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