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samedi 22 mars 2025

Two Thousand Maniacs de Herschell Gordon Lewis (1964)


Deux jeune couples, ainsi qu'une jeune femme accompagnée d'un auto-stoppeur se retrouvent sur la route menant vers la petite ville de Pleasant Valley où doivent se dérouler des festivités célébrant un centenaire. Tous les six sont accueillis par le maire ainsi que les habitants de la ville qui sont au nombre de deux-mille. L'événement, organisé par les deux bouseux Lester et Rufe, Pleasant Valley n'attendait plus que l'arrivée de six personnes pour pouvoir commencer. D'abord réticents, certains des invités finissent par accepter de jouer le jeu durant les deux jours à venir, d'autant plus que le maire propose de leur offrir les mets les plus fins ainsi que les meilleures chambres de l’hôtel de Pleasant Valley.



Très vite, le couple formé par Bea et John Wells est séparé lorsqu'une certaine Betsy propose à John de la rencontrer hors de la chambre d’hôtel. Bea elle-même reçoit un coup de téléphone de la part de Harper, l'homme qui l'accueillit si gentiment lors de son arrivée un peu plus tôt dans la journée, et accepte de le voir en cachette de John. Le soir même doit avoir lieu un barbecue inaugurant les festivités doit avoir lieu. Réunissant tous les habitants de Pleasant Valley, le maire ainsi que Lester, Rufe et avec la complicité de Harper, attirent Bea dans un piège. Tuée froidement à coups de hache, la jeune femme se retrouve alors plus tard embrochée et cuite au dessus d'un brasier en présence des villageois hilares et de ses amis qui ne se doutent pas de ce qui est en train de cuire devant eux. John, assommé par l'alcool, est plus préoccupé par la présence de la jeune et jolie Betsy que par la disparition de son épouse. Ce qui n'est pas le cas de leurs amis David et Berverly Wells qui se posent des questions et sont alors invités par le maire à aller se coucher à l’hôtel.



Troublés par le comportement étrange des habitants de Pleasant Valley, Terry et Tom, les deux autres invités décident de mener leur enquête concernant ce curieux centenaire dont ils doivent être les principaux protagonistes. Et ce qu'ils découvrent n'a rien de rassurant. Cent ans plus tôt, alors que la guerre de sécession faisait rage, le village de Pleasant valley aurait été le théâtre d'un massacre perpétré par des nordistes qui n'aurait fait aucun survivant. Tom et Terry imaginent alors que leur présence et celle des quatre autres invités n'aurait d'autre but que la vengeance des descendants de ceux qui furent massacrés un siècle plus tôt...



Dans l'histoire du cinéma gore, Two Thousand Maniacs a une place de choix puisqu'il s'agit du deuxième film du genre à avoir été réalisé par Herschell Gordon Lewis, juste derrière son Blood Feast. Malgré la légende qui auréole l'oeuvre du cinéaste, i faut reconnaître qu'avec les années, Two Thousand Maniacs a pris un sacrés coup de vieux. D'autant plus qu'à l'origine, le film est nanti d'un budget plutôt mince ce qui fait de lui une œuvre relativement médiocre qu'il sera tout de même intéressant de voir au moins une fois ne serait-ce que pour l'impact qu'il à pu avoir sur le cinéma d'horreur en général et ce tout nouveau genre qui alors sera appelé le gore en particulier.



Il ne faut certainement pas s'attendre à des miracles concernant l'interprétation puisqu'une très grande majorité des rôles a été confiée à des amateurs. Et cela se ressent presque à chaque plan, d'autant plus qu'Herschell Gordon Lewis ne semble pas s'être donné la peine d'avoir retourné les plans ratés. L'histoire, bien qu'originale, tourne assez vite en rond puisque l'on devine assez vite ce qui attend nos héros. Le scénario d'ailleurs, et c'est bien dommage, précède l'attente du spectateur et délivre par la voie des principaux intervenants, les scènes qui vont suivre avant même qu'elles aient eues lieu. Ce qui plombe évidemment tout idée de suspens. Comme si le spectateur lambda de l'époque était bien trop stupide pour comprendre de lui-même ce qui lui est projeté.



Concernant les effets-spéciaux, on se retrouve devant une pellicule datant de 1964. Il ne faut donc pas s'attendre à des miracles. A Part quelques membres arrachés, c'est le désert. On devine assez vite l'origine de ces derniers et la méthode employée pour nous faire croire à ces quelques scènes macabres particulièrement fauchées. Rares et dispersées dans une œuvre plutôt mollassonne, elles n'ont aujourd'hui plus l'impact qu'elles devaient avoir sur le public d'alors. Two Thousand Maniacs paraitra sans doute totalement largué auprès des plus jeunes mais permettra aux plus curieux de se faire une idée sur ce à quoi ressemblait le gore à ses débuts.

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