Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 23 mars 2025

Dis-moi juste que tu m'aimes d'Anne Le Ny (2025) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

La jalousie et le harcèlement sont deux thématiques couramment abordées sur grand écran et par conséquent, il est souvent difficile d'empiéter sur un concept déjà parfaitement balisé depuis des décennies. Depuis qu'elle est passée derrière la caméra, la scénariste, actrice et réalisatrice Anne Le Ny a mis en scène plusieurs comédies avant de se tourner vers le thriller avec le convainquant Le torrent en 2022. Trois ans plus tard, elle récidive une fois de plus dans le domaine avec Dis-moi juste que tu m'aimes. Un titre empli de passion et de romance qui pourtant à l'écran s'affichent d'une toute manière que celles abordées dans les histoires d'amour conventionnelles. En ligne de mire, Élodie Bouchez et José Garcia campent un étonnant couple adultère mais n'en sont pas moins les seuls et véritables héros du long-métrage. D'un côté, la première interprète Marie, une femme liée par le mariage depuis quinze ans à Julien qui depuis le retour du premier grand amour de ce dernier perd confiance en elle et se dévalorise. En parallèle, la société qui l'emploie reçoit la visite de Thomas, lequel est chargé de procéder à un audit. Alors que l'entretien entre Marie et le nouveau venu est reporté au lendemain, ils se rencontrent le soir-même dans la rue et la jeune femme accepte d'aller boire un verre avec Thomas dans un bar. Verre après verre, Marie se confie puis au moment de le quitter pour rentrer chez elle, elle échange un baiser avec l'expert financier... D'emblée, le récit semble tout à fait invraisemblable. En l'espace de quelques heures seulement, voilà qu''une épouse follement éprise de son homme et mère de deux adolescentes tombe dans les bras d'un individu qu'elle connaît ni d'Eve ni d'Adam. L'on mettra ça sur le dos de l'ivresse mais lorsque dès le lendemain Marie se retrouve dans la même chambre d'hôtel que Thomas l'on pourra juger du trop grand empressement qui saisit les personnages. Outre cette relation naissante et adultérine entre celui qui deviendra très prochainement le directeur de la société et l'une de ses futures employées, Anne Le Ny force si bien le trait de Thomas que l’ambiguïté n'a dès lors plus sa place au sein du récit. Nul doute que celui-ci prépare son emprise sur la jeune femme, en outre fragilisée par un mensonge qu'il a lui-même développé la veille afin de lui faire croire que son mari l'a trompée avec Anaëlle (Vanessa Paradis).


Un stratagème qui fonctionne à merveille et auquel s'ajoute une terrible erreur de manipulation informatique apparemment commise par Marie mais en réalité orchestrée par Thomas. L'ascendance du nouveau directeur de l'entreprise sur la mère de famille est désormais définitive. D'autant plus que sa nouvelle position lui permet de menacer la jeune femme de licenciement si jamais elle refuse de quitter Julien pour faire sa vie avec lui ! La charge sur le dos de Marie s'accumulant, celle-ci ne peut même pas demander de l'aide auprès des délégués syndicaux de l'entreprise tant ceux-ci ont bien compris que sa récente promotion au sein de la société est due à sa relation avec le nouveau directeur. Bref, José Garcia incarne un individu ayant parfaitement enfermé sa proie dans une toile d'araignée d'où il sera fort mal aisé de se soustraire... Sauf qu'avec tout le bien que l'on pense d'Anne Le Ny, son script est sinon bancal, du moins insuffisamment déployé. Car après une première partie plutôt convaincante tournant non seulement autour des deux principaux protagonistes mais aussi autour de la relation entre une femme et son époux dont la passion n'est plus vraiment au beau fixe, la suite s'avère terriblement faiblarde. Omar Sy, lequel incarne le rôle de Julien, n'est sans doute pas aussi navrant qu'il pu l'être parfois dans d'autres projets mais ici, son jeu, entre déclamations théâtrales et morne litanie, en font un personnage secondaire dénué de quasiment tout intérêt. Quant à Vanessa paradis, son personnage est si peu développé et son temps de présence si réduit qu'elle aussi aurait pu être absente du casting sans qu'à aucun moment le spectateur ne s'en aperçoive... Si avec Le torrent (dans lequel José Garcia, déjà, côtoyait André Dussolier) Anne Le Ny avait su ménager un certain suspens dans un cadre autrement plus angoissant, dans les thématiques qu'il convoque, Dis-moi juste que tu m'aimes demeure assez fade. D'autant plus que la dernière partie consistant à contrebalancer l'emprise de Thomas sur Marie avec l'aide de Julien est complètement ratée ! Bref, au mieux Dis-moi juste que tu m'aimes est un téléfilm qui se laisse regarder et au pire, un long-métrage qui n'a absolument pas sa place sur un grand écran...

 

1 commentaire:

  1. Cela faisait un moment qu'on ne la voyait plus, Bouchez, non ? Mariée à un Daft Punk.

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...