Leur fils Matt étant
atteint d'un cancer, ses parents Sara et Peter Campbell décident de
déménager pour s'installer près de l’hôpital où l'adolescent
suit un programme expérimental visant à traiter sa maladie. Leur
nouvelle demeure est luxueuse et pourtant le loyer y est relativement
bas. La raison en est simple : c'est parce qu'entre ses murs de
tragiques événements s'y sont produits il y a longtemps.
Particulièrement attiré par le sous-sol, Matt décide d'y installer
sa chambre malgré le peu d'engouement de sa mère qui trouve ce
choix peu recommandé. Alors que le cancérologue chargé de soigner
Matt prévient ses parents qu'il risque d'être victime
d'hallucinations, d'étranges événements se produisent très
rapidement dans leur nouvelle maison. En effet, le jeune homme est
témoins de curieuses manifestations que Sara et lui mettent d'abord
sur le compte de la maladie. Mais alors qu'en compagnie de sa sœur
Wendy, Matt décide de se lancer dans une enquête afin de découvrir
ce qui se cache derrière ces manifestations, les deux adolescents
découvrent le lourd passé qui entoure la demeure. Et notamment
l'histoire d'un jeune garçon qui, il y a très longtemps, semble
avoir été la victime d'un certain Ramsey Aickman, lequel dirigeait
un salon funéraire dans le sous-sol de la maison récemment acquise
par les Campbell et au cœur duquel, il s'adonnait au spiritisme...
Si The Haunting in
Connecticut
est en général comparé à une sorte de mélange entre L'Exorciste
de William Friedkin et Amityville, la Maison du
Diable de
Stuart Rosenberg, l’œuvre de Peter Cornwell ressemble en fait
davantage à un mix entre la suite de ce dernier, le très réussi
Amityville, 2 le Possédé
réalisé en 1982 par Damiano Damiani, et La
Maison Près du Cimetière
que le réalisateur italien Lucio Fulci qui sortit, lui, en 1981.
D'une manière plus générale, on pourra d'ailleurs rapprocher The
Haunting in Connecticut
d'un certain nombre de longs-métrages réalisés par ce dernier. Il
n'est alors sans doute pas exagéré d'évoquer L'Au-Delà
ou Frayeurs,
deux des plus grands films du transalpin. On retrouve en effet dans
l’œuvre de Peter Cornwell cette imagerie trouble et macabre du
cinéaste italien même si l'américain semble avoir quelque peu
perdu de vue ce qui faisait tout l’intérêt du cinéma de Lucio
Fulci pour intégrer au sien, tout ou partie de l'imaginaire tournant
autour du sujet des esprits, ectoplasmes, et autres apparitions. Tant
qu'à faire, on pourrait même envisager que le cinéaste ait à un
moment ou un autre, envisagé le Poltergeist
de Tobe Hooper comme autre source d'inspiration...
Les
fans assidus du concept auxquels n'échappent aucun film du genre (du
meilleur, The Changeling
de Peter Medak, au pire, Paranormal Activity
d'Oren
Peli) auront, avec The Haunting in Connecticut,
de quoi se remplir la tête de fantômes, d'ectoplasmes et d'esprits
frappeurs. Tout ou presque y est. Jusqu'à l'emprise du jeune Matt
incarné par Kyle Gallner qui sans doute fit pour le rapprochement du
film avec l'inégalable classique de William Friedkin datant de 1973.
Avec plus ou moins de bonheur (le pire demeurant ces Jump
Scares
qui tombent tous à plat les uns après les autres), Peter Cornwell
réussit tout de même à signer un film fantastico-horrifique
relativement convainquant qui s'inscrit dans cette longue lignée de
longs-métrages inspirés de faits authentiques. Bien que n'ayant
apparemment rien à voir avec la franchise Conjuring,
The Haunting in Connecticut s'inspire
pourtant d'un fait divers réel ayant eu lieu en 1987 et lors duquel
la famille Snedeker (un couple et leurs quatre enfants dont l'un des
garçons était atteint par un lymphome) demanda de l'aide après
d'Ed et Lorraine Warren, deux des principaux protagonistes des deux
Conjuring
et de leurs ersatz. Un sympathique petit film qui offre de surcroit le plaisir d'y retrouver l'actrice Virginia Madsen...
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