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mercredi 8 janvier 2020

TROMA : Return to Return to Nuke 'em High Aka vol. 2 de Lloyd Kaufman (2017) - ★★★★★★☆☆☆☆



Au milieu des années quatre-vingt du siècle dernier naissent deux icônes trash de l'écurie cinématographique américaine Troma Entertainment. D'un côté, Toxic Avenger et son super-héros issu de sa mutation à la suite d'une plongée accidentelle dans un fût de produits radioactifs et de l'autre, Class of Nuke 'Em High et les étudiants d'une université, victimes directes d'un accident survenu dans la centrale nucléaire de Tromaville. Au cœur des préoccupations de leurs auteurs Michael Herz et Lloyd Kaufman, la question du nucléaire et de ses répercussions sur l'environnement. En réalité, un prétexte à des débordements visuels uniques en leur genre, les deux hommes repoussant les limites du concept trash qui fait tant honneur à leur société de production cinématographique. Alors que la série de films Toxic Avenger connaît une évolution qui devrait bientôt voir prendre vie sous la forme d'un remake ''hollywoodien'' (après trois séquelles étirant ainsi jusqu'à aujourd'hui la franchise de 1985 à 2000), Class of Nuke 'Em High (sorti en France sous le titre Atomic College) a connu des suites successives au nombre de deux ainsi que deux longs-métrages en forme de reboot dont Return to Return to Nuke 'em High Aka vol. 2 est le dernier en date. Contrairement au film original, le réalisateur culte Lloyd Kaufman est désormais seul aux commandes. En réalité, il l'est depuis le premier volet de ce nouveau diptyque qui n'oublie pas les origines de la franchise et se vautre à son tour dans l'humour le plus gras, le gore le plus craspec et coloré ainsi que les effets-spéciaux parmi les moins dispendieux...

Menacée d'être révélée par le directeur de l'université de tromaville, la relation homosexuelle de Lauren et de Chrissy n'empêche pas les deux héroïnes du volet précédent de s'impliquer à nouveau dans cette nouvelle aventure mettant une fois encore en cause l'entreprise de Tacos fabriqués à partir de boue radioactive Tromarganic Foodstuffs. Débutant comme un pastiche cradingue de Carrie au bal du Diable de Brian De Palma avec sa scène de douche où les menstruations de Lauren se muent en un accouchement dignes des exactions gore de Street Trash de Jim Muro, l'un des derniers nés de Llyod Kaufman (dont on attend avec un empressement mal dissimulé son Shakespeare's Sh*tstorm qui pour l'instant en est à l'état de post-production), Return to Return to Nuke 'em High Aka vol. 2 dépasse sans doute de très loin tout ce qu'avait proposé jusqu'à maintenant le réalisateur, producteur et acteur qui dans le cas présent, incarne également l'infâme Lee Harvey Herzkauf...

Llyod Kaufman y incorpore tout ce que son imaginaire débridé est capable d'engendrer. Si le gore est à la fête, le sexe s'y fait une place encore plus importante que par le passé. Poitrines et minous s'y exposent sans la moindre censure, certains membres de la communauté masculine n'ayant aucun soucis avec l'impudicité de certains actes. Le ventripotent Zac Amico s'exhibe lui-même sans honte, la verge ornée d'un piercing, éructant des dialogues délirant comme tout ceux qui s'adonnent aux festivités punk-trash-gore-sexuelles du grand ordonnateur Lloyd Kaufman. Si les fans de la Troma attendaient très certainement de pied ferme les nouvelles aventures de Lauren et Chrissy, il n'est pas impossible que certains aient été relativement déçus par le contenu. Car si dans une certaine mesure, tout ce qu'ils sont venus chercher s'y trouve effectivement, le réalisateur nous assène une succession de séquences dont le lien n'a souvent ni queue ni tête. Le bordel inhérent aux productions Troma y trouve une quintessence à ce point exagérée qu'au final, Return to Return to Nuke 'em High Aka vol. 2 s'avère un brin ennuyeux. Impossible donc de rester accroché à cette locomotive de l'absurde si ce ne sont quelques scènes qui rappellent parfois ce qu'a pu produire de meilleur la Troma. À titre d'exemple, la parodie du Silence des Agneaux lors de laquelle Lloyd Kaufman se met lui-même en scène dans un ersatz de James « Buffalo Bill » Gumb incarné en 1991 par l'acteur Ted Levine dans le chef-d’œuvre de Jonathan Demme...

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