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jeudi 9 janvier 2020

TROMA : Father's Day d'Adam Brooks, Jeremy Gillespie, Matthew Kennedy, Steven Kostanski et Conor Sweeney (2011) - ★★★☆☆☆☆☆☆



Alors que l'on pourrait croire que Father's day d'Adam Brooks, Jeremy Gillespie, Matthew Kennedy, Steven Kostanski et Conor Sweeney (tous planqués derrière le collectif Astron-6) est la suite tardive de Mother's Day réalisé par Charles Kaufman (frère du co-fondateur de la Troma Lloyd Kaufman) en 1980, ces deux films n'entretiennent en fait aucun rapport si ce n'est d'avoir été produits par la même société. Histoire de vengeance, de tueur en série, de go-go dancer, de relation incestueuse, d'Église, de sexe et de gore sont au programme d'un film qui mérite sans doute autant sa place dans la liste des longs-métrages estampillés Troma Entertainment que n'importe quel autre. Les réalisateurs ont beau s'y être mis à cinq pour réaliser la chose (Adam Brooks, Jeremy Gillespie, Matthew Kennedy, Steven Kostanski et Conor Sweeney s'étant chargés également de l'écriture du scénario), rares auront été offertes au spectateur les occasions d'assister à un spectacle aussi confus et ce, malgré l'étroitesse de son écriture...

Si l'on comprend assez rapidement que Father's day tourne autour d'un tueur en série connu sous le nom de Fuckman (ça ne s'invente pas), violeur et assassin, lequel est pris en chasse par le héros de cette histoire prénommé Ahab, aidé à cette occasion par sa sœur Chelsea, Twink et le père John Sullivan, l’œuvre du collectif devient très rapidement incompréhensible. Car à force de mélanger les séquences sans réelle cohérence, argumentées de plus par des dialogues absolument stériles, le film de Astron-6 à l'air de se prendre au sérieux tout en étant tragiquement grotesque. Vous me direz que vu qu'il s'agit d'une production Troma, à quoi aurions-nous dû nous attendre ? Certainement pas à un chef-d’œuvre du cinéma d'épouvante ou à un thriller de première classe. Mais loin d'égaler les délires d'un Poultrygeist, meilleur film de Lloyd Kaufman selon moi et plus proche du bâclé Return to Return to Nuke 'Em Hight Vol.2 de ce même Lloyd Kaufman, Father's day ne pourrait au pire gagner ses galons de film culte qu'à travers son étrange construction et les diverses influences cinématographiques qu'il traîne derrière lui...

Il y a dans ce travail d'équipe, un parfum qui nous rappelle certaines pellicules distribuées chez nous sous le sceau des cultissimes productions Haxan Films (la daube germanique Violent Shit de Andreas Schnaas). Une senteur rance, plus proche du navet que du nanar. Pas assez drôle pour vouloir partager la bête autour de plusieurs potes, d'une pizza et d'un plein container de ''roteuses'', mais parfois suffisamment crade pour qu'entre les séquences qui enchaînent les propos ineptes, le spectateur y puisse trouver son comptant d'hémoglobine. Démarrant sous les meilleurs augures avec une scène particulièrement dérangeante (le Fuckman découpant un corps avant d'en dévorer une partie), ambiance sonore et éclairages morbides à l'appui, le film s'inscrit tout d'abord dans l'esprit Grindhouse avant de perdre tout ou partie de ses ambitions. Entrecoupé de séquences à haute teneur provocatrice dont les rapports incestueux se terminant au plumard entre le héros et sa sœur ou le Fuckman dévorer un pénis ne sont pas des moindres, Father's day n'en est pas moins souvent pathétique. Voire grotesque, ce qui dans le cas présent n'est malheureusement pas un compliment...

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