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jeudi 22 avril 2021

Trilogy of Terror de Dan Curtis (1975) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

S'il ne fallait qu'une seule preuve de la fascination de Dan Curtis pour l'actrice Karen Black, son anthologie Trilogy of Terror en serait sans doute la plus brillante démonstration. Un long-métrage pour trois sketchs, tous interprétés par l'une des divas du cinéma d'épouvante et du film catastrophe des années soixante-dix et quatre-vingt concentrant tout son talent dans les trois portraits que dresse l'auteur de Burnt Offerings sur la base de scripts originaux signés de l'écrivain Richard Matheson. Trois récits d'épouvante mettant en avant et de manière explicite trois héroïnes de caractères différents. De quoi mettre en avant les aptitudes de Karen Black à s'adapter à tous types d'interprétation. Curieusement traduit chez nous sous le titre La poupée de la terreur comme si cette étrange marionnette constituait le seul élément horrifique de ce long-métrage et plus encore, le lien entre chaque sketch, cette poupée vaudou originaire d'Afrique qui va mener la vie dure à l'héroïne du troisième segment est invisible des deux premiers qui concentrent leur intrigue sur des thèmes totalement différents. Pourtant, chacun d'entre eux conserve un lien étroit avec les deux autres puisque La poupée de la terreur constitue une trilogie sur l'emprise dont va être la victime Karen Black qui à chaque occasion incarne le personnage-titre de chaque segment. Julie, Millicent and Therese ainsi que Amelia constituent donc les trois chapitres de cette anthologie d'épouvante durant lesquels l'actrice éprouve ses aptitudes en usant d'attitudes diverses et variées. Lors du premier d'entre eux, elle incarne donc Julie Eldrich, un professeur d'anglais qui va être la victime de l'un de ses élèves totalement obnubilé à l'idée de découvrir ce que peuvent cacher les vêtements amples de la jeune femme. Dans le second, elle interprète le double rôle de Therese et Millicent, deux sœurs qui se détestent copieusement. Enfin, dans le troisième et dernier acte, Karen Black joue le rôle d'Amelia qui pour une fois décide de faire une entorse à ses habitudes et de réserver sa soirée à son fiancé plutôt qu'à sa mère : en effet, c'est aujourd'hui l'anniversaire d'Arthur, un anthropologue auquel elle a décidé d'offrir une bien curieuse statuette Zuni...


Tour à tour, Karen Black interprète un professeur victime de chantage de la part de l'un de ses élèves qui possède des photos d'elle particulièrement compromettantes, deux sœurs dont l'une est introvertie tandis que l'autre est extravertie et enfin une jeune femme amoureuse tiraillée entre sa mère et son désir de passer la soirée avec son compagnon. Si le thème de l'emprise est bien au centre de ces trois intrigues, Dan Curtis et Richard Matheson mettent les petits plats dans les grands. Et même si La poupée de la terreur n'est jamais d'une originalité folle, ces trois sketchs sont d'une qualité plus que satisfaisante et conservent le charme typique des anthologies que l'on pouvait découvrir alors dans les années soixante-dix. Produit par Dan Curtis Productions et ABC Circle Films, La poupée de la terreur est proche des anthologies fantastiques et horrifiques chères à la Hammer Films. Pourtant, ici, pas de vampires, de Loups-Garous, pas même de savants fous reconstituant des corps à partir de morceaux d'organismes humains, mais des femmes qui toutes vont être confrontées à des situations très particulières ne se résolvant que dans les tous derniers instants. Si Julie ne laisse pas vraiment entrevoir sa conclusion, Millicent and Therese peut en revanche très rapidement se voir comme une alternative moins aboutie de Sœurs de sang (Sisters) que Brian De Palma réalisa deux ans auparavant. Quant à Amelia, il reprend le principe de la poupée diabolique à la sauce africaine et donc, exotique. Sans être un chef-d’œuvre du genre, La poupée de la terreur est une excellent anthologie interprétée par une Karen Black sublime et qui porte seule sur ses épaules les trois segments. À noter, la présence à l'écran pour un très court instant de l'acteur Gregory Harrison dans l'un de ses tout premiers rôles avant qu'il ne devienne plus tard le célèbre Logan de la série télévisé de science-fiction L'âge de cristal...

 

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