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vendredi 14 octobre 2022

A Haunted House de Michael Tiddes (2012) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

A Haunted House de Michael Tiddes me renvoie à un passé douloureux. À dire vrai, en 2009. Lorsque après avoir fièrement affirmé dans mon entourage que je ne me laisserais pas piéger par l'entourloupe Paranormal Activity d'Oren Peli, mon amour pour le fantastique et l'épouvante m'ont contraint à pousser la porte du CGR de Narbonne pour assister auprès de ma compagne à l'une des pires séances de cinéma de toute mon existence. Une purge. Une escroquerie. Voilà les sentiments qui ressortirent de l'expérience Paranormal Activity. L'impression d'avoir côtoyé le vide artistique comme jamais auparavant. Et comme jamais par la suite. Le néant absolu dont la seule évocation me donne encore envie de m'auto-flageller... Mais quel con... quel con. Étant l'un des pires... 'Films ?'' à avoir eu les honneurs d'une projection sur grand écran, c'est avec une satisfaction non dissimulée tout de même mêlée à une certaine dose de méfiance que j'attendais l'arrivée quatre ans plus tard de A Haunted House. Une catharsis me permettant d'oublier cette faute de jugement qui quatre ans plus tôt m'avait coûté le prix de deux places de cinéma. Mais loin de moi de me ruer dans une salle obscure. Attendant fébrilement qu'un de mes proches tombe dans le piège et m'invite en payant de sa poche (n'étant pas fan de la franchise Scary Movie, il aurait fallut que l'on me menace d'un couteau sous la gorge pour que je fasse usage de ma carte bleue) sa place de cinéma et la mienne, la découverte de A Haunted House fut contrairement à ce que j'avais prévu, non pas l’œuvre rédemptrice espérée mais un retour de manivelle en pleine gueule ! Fidèle à l'image de ces comédies parodiques outre-atlantiques de ces deux dernières décennies, le long-métrage de Michael Tiddes se voulait une parodie humoristique de la purge signée par Oren Peli. Et consciemment ou non, le pari du réalisateur fut admirablement remporté tant l'indigence de l'un n'eut rien à envier à celle de l'autre...


Concernant ''l'action'' à proprement parler, A Haunted House propose tout de même un contenu nettement plus fourni que Paranormal Activity. Ce qui n'est pas une gageure vu que ce dernier constituait la base d'une œuvre dont il aurait fallut pour commencer, remplir les pages blanches du scénario. A Haunted House est-il vraiment une comédie ? Si l'on tient compte des gesticulations, des pitreries et des blagues salaces de ses deux principaux interprètes Marlon Wayans et Essence Atkins, la réponse est évidemment, OUI ! Mais, A Haunted House est-il vraiment drôle ? Là, la réponse est évidemment, NON ! Trois fois, cent fois, mille fois, non ! Celui-ci est l'équivalent de l’œuvre qu'il singe de bout en bout. Si je vous dis que que le réalisateur et le scénariste Rick Alvarez de Ghost Bastards (Putain de fantôme) (qui n'est autre que le titre du film en français!!!) ne sont pas descendus jusque dans l'hexagone pour nous y emprunter les services de Francis Veber, de Alexandre de La Patellière, de Matthieu Delaporte ou de tout autre descendant de Michel Audiard, cela n'étonnera personne ! Car A Haunted House fouille au fond du trou (celui des chiottes, de préférence) pour y dénicher ce que l'homme peut avoir la bassesse d'offrir de pire ! Vulgaire, scatologique, on y apprendra notamment que certains représentants du genre humain s'adonnent à l'ursusagalmatophilie. Après avoir cherché sur le net pour trouver ce mot qui colle parfaitement à l'action, j'ai alors réalisé qu'il devait effectivement y avoir un public pour ce genre de film. Car oui, démuni devant l'absence de tout sens comique des dialogues, le personnage de Malcolm Johnson va s'adonner à cette pratique consistant à faire l'amour avec un ours en peluche. Mais que les âmes sensibles se rassurent : dans le cas présent, il ne s'agit que d'un simulacre... bien entendu !


En faisant installer tout un réseau de caméras dans leur nouvelle demeure à lui et sa compagne Kisha Davis, Malcolm Johnson réveille les forces obscures qui y sommeillent. Débute alors un florilège de séquences qui auraient presque pu faire rougir de honte l'immense John Waters (qui je le rappelle, s'avère être (ou fut) l'un des rois en matière de cinéma trash). Kisha sur le trône, larguant un obus au fond des gogues et envoyant des gaz au nez de son compagnon. Kisha pétant sous les draps, Kisha par-ci, Kisha par-là. Une véritable thérapie équivalente à une prise répétée de bromure. Impossible d'être séduit par ce catalogue d'immondices qui n'ont même pas le mérite de nous faire sourire un tant soit peu. D'où le concept de ''rire'' qui lui a encore moins de chance de se positionner comme valeur sûre d'un projet cinématographique désastreux et qui d'emblée sentait de tout manière le faisandé ! Nullissime !

 

1 commentaire:

  1. Chapeau bas !
    Vous êtes capable de regarder "une grosse m....e" jusqu'au bout, pour ensuite nous écrire toute une tartine, notée 1, et nous le déconseiller fortement, tout ça en faisant de belles phrases.
    Sans doute à cause de la pelouse et trop de Charteuse verte ?
    Ceci dit, je visite votre blog dès que possible. Bravo et merci..........
    Christian

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