A Haunted House
de Michael Tiddes me renvoie à un passé douloureux. À dire vrai,
en 2009. Lorsque après avoir fièrement affirmé dans mon entourage
que je ne me laisserais pas piéger par l'entourloupe Paranormal
Activity
d'Oren Peli, mon amour pour le fantastique et l'épouvante m'ont
contraint à pousser la porte du CGR
de
Narbonne pour assister auprès de ma compagne à l'une des pires
séances de cinéma de toute mon existence. Une purge. Une
escroquerie. Voilà les sentiments qui ressortirent de l'expérience
Paranormal Activity.
L'impression d'avoir côtoyé le vide artistique comme jamais
auparavant. Et comme jamais par la suite. Le néant absolu dont la
seule évocation me donne encore envie de m'auto-flageller... Mais
quel con... quel con. Étant l'un des pires... 'Films ?'' à
avoir eu les honneurs d'une projection sur grand écran, c'est avec
une satisfaction non dissimulée tout de même mêlée à une
certaine dose de méfiance que j'attendais l'arrivée quatre ans plus
tard de A Haunted House.
Une catharsis me permettant d'oublier cette faute de jugement qui
quatre ans plus tôt m'avait coûté le prix de deux places de
cinéma. Mais loin de moi de me ruer dans une salle obscure.
Attendant fébrilement qu'un de mes proches tombe dans le piège et
m'invite en payant de sa poche (n'étant pas fan de la franchise
Scary Movie,
il aurait fallut que l'on me menace d'un couteau sous la gorge pour
que je fasse usage de ma carte bleue) sa place de cinéma et la
mienne, la découverte de A Haunted House
fut contrairement à ce que j'avais prévu, non pas l’œuvre
rédemptrice espérée mais un retour de manivelle en pleine gueule !
Fidèle à l'image de ces comédies parodiques outre-atlantiques de
ces deux dernières décennies, le long-métrage de Michael Tiddes
se voulait une parodie humoristique de la purge signée par Oren
Peli. Et consciemment ou non, le pari du réalisateur fut
admirablement remporté tant l'indigence de l'un n'eut rien à envier
à celle de l'autre...
Concernant
''l'action'' à proprement parler, A Haunted
House
propose tout de même un contenu nettement plus fourni que Paranormal
Activity.
Ce qui n'est pas une gageure vu que ce dernier constituait la base
d'une œuvre dont il aurait fallut pour commencer, remplir les pages
blanches du scénario. A Haunted House
est-il vraiment une comédie ? Si l'on tient compte des
gesticulations, des pitreries et des blagues salaces de ses deux
principaux interprètes Marlon Wayans et Essence Atkins, la réponse
est évidemment, OUI ! Mais, A Haunted House
est-il vraiment drôle ? Là, la réponse est évidemment, NON !
Trois fois, cent fois, mille fois, non ! Celui-ci est
l'équivalent de l’œuvre qu'il singe de bout en bout. Si je vous
dis que que le réalisateur et le scénariste Rick Alvarez de Ghost
Bastards (Putain de fantôme)
(qui n'est autre que le titre du film en français!!!) ne sont pas
descendus jusque dans l'hexagone pour nous y emprunter les services
de Francis Veber, de Alexandre de La Patellière, de Matthieu
Delaporte ou de tout autre descendant de Michel Audiard, cela
n'étonnera personne ! Car A Haunted House
fouille
au fond du trou (celui des chiottes, de préférence) pour y dénicher
ce que l'homme peut avoir la bassesse d'offrir de pire !
Vulgaire, scatologique, on y apprendra notamment que certains
représentants du genre humain s'adonnent à l'ursusagalmatophilie.
Après avoir cherché sur le net pour trouver ce mot qui colle
parfaitement à l'action, j'ai alors réalisé qu'il devait
effectivement y avoir un public pour ce genre de film. Car oui,
démuni devant l'absence de tout sens comique des dialogues, le
personnage de Malcolm Johnson va s'adonner à cette pratique
consistant à faire l'amour avec un ours en peluche. Mais que les
âmes sensibles se rassurent : dans le cas présent, il ne
s'agit que d'un simulacre... bien entendu !
En faisant installer tout un réseau de caméras dans leur nouvelle
demeure à lui et sa compagne Kisha Davis, Malcolm Johnson réveille
les forces obscures qui y sommeillent. Débute alors un florilège de
séquences qui auraient presque pu faire rougir de honte l'immense
John Waters (qui je le rappelle, s'avère être (ou fut) l'un des
rois en matière de cinéma trash). Kisha sur le trône, larguant un
obus au fond des gogues et envoyant des gaz au nez de son compagnon.
Kisha pétant sous les draps, Kisha par-ci, Kisha par-là. Une
véritable thérapie équivalente à une prise répétée de bromure.
Impossible d'être séduit par ce catalogue d'immondices qui n'ont
même pas le mérite de nous faire sourire un tant soit peu. D'où le
concept de ''rire'' qui lui a encore moins de chance de se
positionner comme valeur sûre d'un projet cinématographique
désastreux et qui d'emblée sentait de tout manière le faisandé !
Nullissime !
Chapeau bas !
RépondreSupprimerVous êtes capable de regarder "une grosse m....e" jusqu'au bout, pour ensuite nous écrire toute une tartine, notée 1, et nous le déconseiller fortement, tout ça en faisant de belles phrases.
Sans doute à cause de la pelouse et trop de Charteuse verte ?
Ceci dit, je visite votre blog dès que possible. Bravo et merci..........
Christian