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jeudi 13 octobre 2022

Brigade des moeurs de Max Pécas (1985) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Dans la grande famille des comédies qui font tâche dans le paysage cinématographique hexagonal mais qui font le bonheur des amateurs de ''Soirées Nanars'', le réalisateur français Max Pécas se pose définitivement en candidat sérieux au concours du plus mauvais cinéaste français. Aux côtés de Philippe Clair, de Michel Gérard et de quelques pitres du septième art, il a partagé sa passion pour le cinéma entre thrillers, érotisme et comédie. De cette dernière dont il a abreuvé les écrans de cinéma durant une fin de carrière s'étalant de ses débuts en 1960 jusqu'en 1987, on se souvient surtout de sa trilogie tropézienne constituée des Branchés à Saint-Tropez en 1983, de Deux enfoirés à Saint-Tropez en 1986 et de On se calme et on boit frais à Saint-Tropez l'année suivante. Entre le premier et le second volets, Max Pécas semble avoir réussi à décrocher le sésame d'une carrière parfois humide (Club privé pour couples avertis, Rêves pornos), souvent en dents de scie et exclusivement nivelée vers le bas, avec Brigade des mœurs. Film nettement plus sérieux que ses navrantes comédies spécialement réservées aux beaufs de toutes natures ! À la fin des années soixante-dix, la plus célèbre des actrices pornos française Brigitte Lahaie paraît vouloir donner un second souffre à sa carrière d'actrice en apparaissant moins régulièrement dans le genre qui l'a rendue populaires auprès des amateurs d'érotisme le plus débridé. C''est ainsi qu'on la retrouve dans plusieurs longs-métrages signés du réalisateur Jean Rollin dès 1978. Un auteur fasciné (voire obsédé) par le thème des vampires dont il arrosera nombre de ses films. Rarement Brigitte Lahaie aura-t-elle eu l'occasion de briller dans une œuvre dite classique si ce n'est que beaucoup plus tard dans le génial Calvaire du belge Fabrice Du Welz dans lequel, malheureusement, elle n'apparaîtra que très peu. Mais déjà nettement plus que dans Brigade des mœurs dans lequel elle traîne sa silhouette le temps de deux ou trois scènes ne dépassant pas un total de deux ou trois minutes. Sous le pseudonyme de Brigitte Simonin, l'ancienne star du X interprète le rôle malheureux de la policière Letellier qui très rapidement, connaîtra un funeste sort. Il faut dire qu'aussi perclus de défauts qu'il puisse être, Brigade des mœurs marque un point sur le terrain des homicides. Bien qu'il s'agisse d'un long-métrage policier, le film de Max Pécas n'est en effet pas avare en matière de morts et le compteur monte assez rapidement pour ne plus s'arrêter jusqu'au final grand-guignolesque !


Battant ainsi nombre de films d'horreur dont le propre du langage est de faire parler les armes blanches plus souvent qu'à leur tour. Ici, le spectateur en aura pour son argent. Dans un univers crapoteux décrivant des règlements de comptes entre proxénètes et trafiquants de drogue, où la prostitution va bon train et où l'on organise des soirées partouzes pour couples et célibataires libidineux, la police a fort à faire. Mais dans son malheur, elle va bientôt pouvoir compter sur l'un de ses membres érigé en justicier. C'est d'ailleurs ainsi que sera surnommé par le commissaire Robert Capes (l'acteur Christian Barbier) l'un des membres de la brigade des mœurs qui pour venger la mort de sa sœur se résoudra à éliminer ses assassins. Sans une once de finesse, mis en scène et interprété sans réel talent, Brigade des mœurs est d'une crudité parfois ahurissante. Entre des scènes érotiques renvoyant au passé de Max Pécas et des meurtres à la pelle dont certains sont mémorables (une femme tombe d'un échafaudage pour s'écraser quelques mètres plus bas. Un homme meurt un couteau planté dans l'un de ses orbites. Un autre se retrouve le bras tranché), Max Pécas fait preuve d'un sadisme totalement décomplexé. Sûr que de nos jours, un tel film ferait la une des médias et soulèverait l'indignation des ligues féministes style Chiennes de garde et consorts ! Dans sa grande majorité, le long-métrage est assez pénible au vu du jeu à peine acceptable de la quasi-totalité des interprètes. On s'amusera cependant d'y découvrir l'acteur Ticky Holgado dans un court rôle de flic des mœurs et une Brigitte Lahaie qui cette fois-ci n'ôte ni le haut, ni le bas. Aucune déception à avoir de ce côté là puisque d'autres interprètes féminines s'en chargent à sa place. Des scènes dénudées en veux-tu, en voilà. Du sexe glauque, des meurtres violents, du sadisme, une touche de saphisme et l'évocation de la pédo-pornographie chez un photographe de nus en top rose !!! Bref, on n'est pas là pour rire. Mauvais mais jouissivement régressif, Brigade des mœurs demeure pourtant sans doute parmi ce qu'à réalisé de mieux Max Pécas durant sa longue carrière de cinéaste... transgenres...

 

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