Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


Affichage des articles dont le libellé est Stella Stevens. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Stella Stevens. Afficher tous les articles

mercredi 2 mars 2022

Wacko de Greydon Clark (1982) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Les comédies parodiques sont des longs-métrages qui se comptent par centaines et qui traversent le septième art depuis des décennies. Bud Abbott et Lou Costello en ont fait leur fond de commerce en parodiant par exemple un certain nombre de mythes du cinéma fantastique (Bud Abbott and Lou Costello Meet Frankenstein en 1948, Abbott and Costello Meet the Invisible Man en 1951, Abbott and Costello Meet Dr. Jekyll and Mr. Hyde en 1953, etc...), Jerry Lewis et Roman Polanski leur emboîtant le pas avec, respectivement, Docteur Jerry et Mister Love en 1963 et Le bal des vampires en 1967, Mel Brooks empruntant également le concept notamment à travers Young Frankenstein en 1974 ou Spaceballs en 1984. Sans oublier la troupe d'humoristes britanniques Monty Python qui mit en scène et interpréta le mythique Monty Python : Sacré Graal ! en 1975 et bien sûr, les plus célèbres et productifs de tous : le trio formé par les frères David et Jerry Zucker et Jim Abrahams qui seront surtout connus sous l'acronyme ZAZ ! Trois hommes auxquels l'on devra les classiques de la comédie parodique que seront les films Y a-t-il un pilote dans l'avion ? en 1980, Top secret en 1984, Y a-t-il quelqu'un pour tuer ma femme ?, chacun y allant également de sa carrière solo. Jim Abrahams avec Quand les jumelles s'emmêlent en 1988), David Zucker avec Y a-t-il un flic pour sauver la reine ?, la même année ou son frangin Jerry qui lui, optera pour un changement radical de style en réalisant notamment le très beau film d'amour fantastique Ghost en 1990 avec Patrick Swayze, Demi Moore et Whoopi Goldberg. D'autres s'engouffreront par la suite dans le genre parodique avec plus ou moins de bonheur et de succès parmi lesquels la franchise Scary Movie dont le réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain Keenen Ivory Wayans réalisera les deux premiers volets en 2000 et 2001...


Parmi la liste tentaculaire de longs-métrages s'inscrivant dans le même courant, on trouve des œuvres demeurées sur grand écran, inédites dans notre pays. Et parmi elles, un certain Wacko dont l'auteur Greydon Clark n'était pourtant pas coutumier du fait. Car en effet, si ce nom n'est pas inconnu des amateurs de cinéma d'horreur et d'épouvante, c'est parce qu'il fut en outre l'auteur de quelques sympathiques bobines horrifiques dont Terreur extraterrestre (Without Warning) en 1980 fut sans doute la plus réussie et demeure la plus connue de ses réalisations. À moins que les amateurs n'aient surtout retenu de sa carrière, le nanardesque Le Clandestin (Uninvited) qu'il réalisa huit ans plus tard. Un véritable OFNI, célébré par les amateurs de films Z, lequel demeure sans doute involontairement drôle. En somme, presque une parodie inconsciente. Mais pour revenir au genre qui nous intéresse ici il faut savoir qu'en 1983, Greydon Clark se rendit coupable d'une parodie de film d'horreur à tendance Slasher relativement étonnante. Un long-métrage difficile à aborder dans sa globalité puisqu'il ''bénéficie'' d'un engorgement en matière de gags qui pourra paraître, du moins pour les non initiés au genre parodique, comme parfaitement indigeste. En effet, dès le préambule en forme de flash-back nous présentant un tueur au visage planqué sous une citrouille préalablement vidée de sa chair à l'aide d'un couteau à la lame particulièrement impressionnante, un individu armé de surcroît d'une tondeuse en guise d'arme de prédilection, Greydon Clark met en scène une somme conséquente de situations parfaitement grotesques dont le degré de drôlerie semble tout d'abord à la portée du public américain...


Les spectateurs français, plus enclins à savourer tout d'abord l'humour autrement que sous sa forme littéraire (Le diner de cons de Francis Veber en 1998, Le prénom d'Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte en 2011, ou d'une manière plus général, le cinéma de Michel Audiard ou de Bertrand Blier etc...) pourront avoir du mal avec l'humour typiquement américain reposant d'abord sur le visuel et la gestuelle. Le concept adopté par Greydon Clark semble cependant avoir un avantage. En adoptant la multiplication des gags aux dépends d'un récit au scénario ultra simple, le réalisateur et ses scénaristes Dana Olsen, Michael Spound, Jim Kouf et David Greenwalt permettent à leur public d'y trouver son compte en matière de trouvailles quelque soit son niveau d'exigence en matière d'humour. Wacko s'avère tout de même très bête. Une légion de gags qui tombent parfois très bas et dont l’efficience est souvent absente. Quelques running gags mettant en scène l'acteur George Kennedy dans le rôle de Mr. Docteur Graves, le père de l'héroïne Mary interprétée par l'actrice Julia Duffy et époux de Mrs. Docteur Graves incarnée quant à elle par Stella Stevens. Chacun y trouvera matière à rire ou à s'affliger devant ce spectacle parfois indigent. Sûr que certains ne pourront s'empêcher de s'esclaffer pendant que d'autre regarderont l'écran en chien de faïence. L'acteur Joe Don Baker tire cependant son épingle du jeu dans le rôle de l'inspecteur passablement usé, Dick Harbinger. Pour le reste, Wacko est un imbroglio de séquences humoristiques foutraques dont l'accumulation s'avère souvent difficile à avaler...

 

lundi 2 septembre 2019

Le Faiseur d'épouvante de William Girdler (1978) - ★★★★★☆☆☆☆☆



''Chaque nuit, Karen faisait d'épouvantables cauchemars. Chaque matin, la tumeur qui déformait son cou était un peu plus grosse. Une tumeur inopérable qui laissait les médecins perplexes et qui bougeait imperceptiblement, comme s'il y avait eu quelque chose de vivant sous la peau... C'était le moyen qu'avait trouvé Misquamacus, le vieux sorcier indien pour revenir à la vie. L'heure était enfin venue de se venger de l'homme blanc qui avait exterminé son peuple. Une revanche qu'il attendait et préparait depuis plusieurs siècles... ''

Voici comme nous est généralement présenté le roman de Graham Masterton à l'origine de cette adaptation cinématographique réalisée par William Girdler et connue chez nous sous le titre Le Faiseur d’Épouvante. Au vu des qualités de la plupart de ses œuvres principalement axées sur le thème des démons, on peut encore s'étonner de constater qu'en dehors d'un court-métrage intitulé Secret de Cuisine adapté de la nouvelle Le Shih-tan secret disponible dans le recueil de nouvelles Les visages du cauchemar, seul Manitou, son tout premier roman, eut les honneurs d'une adaptation sur grand écran. Réalisé par l'auteur de Three on a Meathook, Le Faiseur d’Épouvante est plutôt fidèle au roman et met en scène Karen Tandy (l'actrice Susan Strasberg) qui après avoir remarqué qu'une étrange tumeur lui poussait dans la nuque décide de se rendre à l’hôpital afin de s'y faire opérer. Mais avant cela, peut rassurée, elle demande à son ami voyant Harry Erskine, de lire dans les cartes afin de s'assurer que l'opération se déroulera dans de bonnes conditions. Cependant, celui tire par trois fois des cartes qui laissent présager une issue désastreuse. De plus, lorsque Susan subit des examens aux rayons X, ceux-ci mettent à jour la présence de ce qui semble être en fait une créature vivante. Un fœtus qui s'avérera être en réalité, la réincarnation d'un homme-médecin vieux de plusieurs siècles dont la naissance prochaine est synonyme de vengeance...

Dans le rôle du voyant, nous retrouvons l'acteur américain Tony Curtis connu pour ses rôles dans Les Vinkings, Spartacus et L'Étrangleur de Boston au cinéma ou encore celui de Danny Wilde dans la célèbre série Amicalement Votre aux côtés de Roger Moore. Dans celui de l'indien John Singing Rock venu épauler l'ami de Susan afin de mettre un terme à l'existence du démon Misquamacus, l'acteur américain d'origine syrienne Michael Ansara. Nous retrouvons également Jon Cedar dans le rôle du docteur Jack Hugues et Stella Stevens (Docteur Jerry et Mister Love de Jerry Lewis en 1963, L'Aventure du Poséidon Ronald Neame en 1972) dans celui d'Amélia Crusoe.

C'est à bord d'un avion que le futur réalisateur William Girdler découvre le roman de Graham Masterton. Décidé à en obtenir les droits, il débourse la somme de cinquante mille dollars. L'écrivain étant généralement peu avare en descriptions terrifiantes (certaines de ses œuvres étant constituées de véritables séquences d'anthologie repoussant les limites de l'innommable), l'auteur des admirables Le Djinn, Les Puits de l'Enfer, Le Démon des Morts, Le Portrait du Mal, Le Miroir de Satan, ou de Rituel de Chair signe avec Manitou une première œuvre parfois délirante qu'aura cependant beaucoup de mal à retranscrire William Girdler sans tomber dans le ridicule. Car alors que les deux premiers tiers du films semblent à la hauteur du roman, la dernière demi-heure plombe littéralement tout l'intérêt du récit à cause de ses effets-spéciaux absolument dégueulasses et surtout, un Misquamacus grotesque et tout sauf crédible et effrayant. Malgré un casting convaincant, dont une Susan Strasberg habitée par le rôle de Karen Tandy, un Tony Curtis tantôt premier degré, tantôt second, et un Michael Ansara tout sauf ridicule dans le rôle de l'indien Singing Rock, Le Faiseur d’Épouvante finit malheureusement par devenir pesant et plus (involontairement) drôle que terrifiant à force d'apporter son lot d'imageries ringardes.. Dommage, surtout si l'on tient compte du formidable potentiel de l’œuvre de Graham Masterton, et notamment celui de la saga Manitou qui ne s'est pas arrêtée là puisque son auteur donna naissance à quatre suites écrites entre 1979 et 2010...

samedi 23 décembre 2017

Docteur Jerry et Mister Love de Jerry Lewis (1963)



Le professeur de chimie Julius Kelp est brillant et respecté par ses élèves. Du moins, par la majorité. Pour ne plus avoir à subir les brimades de l'un d'entre eux, il décide de s'inscrire dans une salle de musculation afin de prendre un peu de poids. Mais contre attente, il en perd. Amoureux de l'une de ses étudiantes, la charmante Stella, il décide d'user de ses talents de chimiste pour mettre au point un élixir qui le transformera définitivement en un autre homme.

Alors que les étudiants de l'université ont pour habitude de se retrouver dans l'établissement Le Diable Pourpre, Stella lui propose de l'y retrouver le soir même. Expérimentant sa nouvelle formule, Julius se transforme d'abord en une créature repoussante, poilue et au visage simiesque. Quelques temps plus tard, le voilà qui file tout droit vers le lieu de rendez-vous. Tout le monde s'écarte sur son passage. Une fois arrivé au Diable Pourpre, les gens cessent de danser et les musiciens de danser. Julius Kelp n'est plus. C'est désormais Buddy Love qu'il faut appeler le timide professeur de chimie. Extrêmement séduisant, il est également narcissique et imbu de lui-même. Excellent musicien, il charme l'assistance pour moitié composée de jeunes demoiselles avant d'embarquer Stella à bord de sa propre voiture. Une fois isolés, Buddy Love montre à la jeune femme un peu troublée par le comportement passablement odieux du personnage qu'il est aussu capable d'être charmant. Mais alors que tout semble rentrer dans l'ordre entre eux, les effets de l'élixir commence à se dissiper et Julius Kelp refait doucement surface. C'est ce moment-là que son double choisit pour prendre la fuite...

« Je ne veux plus être ce que je ne suis pas... »
Buddy Love

Réalisé et interprété par l'immense comique américain Jerry Lewis qui se fit connaître grâce au duo qu'il forma avec l'acteur-chanteur Dean Martin, Docteur Jerry et Mister Love est une version parodique du célèbre roman de Robert Louis Stevenson, L'étrange Cas du Docteur Jekyll et de M. Hyde. Le principal de l'intrigue se déroule entre une université où travaille son personnage de Julius Kelp et le lieu où se retrouvent les étudiants lorsque le soir arrive. Même si lors des prémices de la transformation de son personnage vers son alter ego montre une créature disgracieuse, on peut noter une très nette différence entre cette adaptation et le roman. Dans ce dernier, l'odieux comportement de l'alter ego du Docteur Jekyll est réhaussé par un physique monstrueux qui va de pair avec ses méfaits. En ce qui concerne Docteur Jerry et Mister Love, la frontière physique entre les deux personnages est beaucoup plus subtile. 
 

Jerry Lewis fait même de Buddy Love un personnage certes, antipathique, mais au physique tout de même nettement plus avantageux que celui du professeur. Interprétant les deux rôles, il s'oblige à entrer dans la peau de deux personnalités bien distinctes. Cabotinant énormément avec celui de Julius Kelp, il est plus grave quand il s'agit de Buddy Love. Transformant sa voix et son apparence à volonté, il joue sur l’ambiguïté de ces deux êtres à tel point qu'on ne sait plus dans quelle mesure il peut être amené à rester coincé dans la peau de l'un ou de l'autre.

Finalement, il s'en sort avec la morale qui dit qu'il faut s'accepter tel que l'on est. Une morale naïve aujourd'hui où l'apparence prime souvent sur tout le reste. Pour cette dernière scène, Jerry Lewis ajoute de l'émotion aux thèmes du fantastique, de la comédie et de la romance. Une belle réussite.

samedi 24 juin 2017

L'Aventure du Poséidon de Ronald Neame (1972) - ★★★★★★★☆☆☆



L'Aventure du Poséidon est un film catastrophe sur lequel se sont penchés plusieurs cinéastes depuis sa sortie en 1972 puisqu'après Ronald Neame, le producteur réalisateur Irwin Allen s'est chargé de mettre en scène la suite, Le Dernier Secret du Poséidon, en 1979. Il aura fallut ensuite attendre de nombreuses années avant que ne revienne sur le devant de la scène le scénario original inspiré du roman éponyme de Paul Gallico et écrit par Stirling Silliphant et Wendell Mayes. 2005 et 2006 furent donc les années du grand retour du paquebot non pas avec un remake, mais deux. Pour commencer, un téléfilm signé par John Putch, puis l'année suivante donc, un long-métrage cinéma réalisé par le cinéaste Wolfgang Petersen.
L'Aventure du Poséidon fut donc d'abord un film catastrophe réalisé par Ronald Neame, lequel revint sept ans plus tard avec un autre film du genre, Meteor. Produit par celui qui en réalisera la suite, L'Aventure du Poséidon a remporté ou a été nominé pour de nombreux Oscars dont celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour Shelley Winters (laquelle sera également nominée au BAFTA et remportera le prix aux Golden Globe Award), les meilleurs effets visuels pour LB Abbott, la meilleure bande originale pour le compositeur John Williams (qui remportera un prix identique au Golden Globe Award), ou encore la meilleure photographie pour Harold E. Stine. Parmi les vingt-trois nominations à divers festivals, le film remporta en tout six prix.

L'un des principaux atouts du long-métrage de Ronald Neame demeure dans le prestigieux casting. Shelley Winters est donc présente, mais également Gene Hackman dans le rôle principal du prêtre (peu) orthodoxe, Ernest Borgnine dans celui de l'ancien flic époux d'une ancienne prostituée (Stella Stevens), Red Buttons en vieux garçon fort attachant, Roddy McDowall dans le rôle d'un employé de la compagnie, ou encore Leslie Nielsen dans le court rôle du commandant de bord, lequel disparaît malheureusement assez rapidement.
Le récit tourne autour du SS Poséidon dont le sort est déjà scellé puisqu'en route vers Athènes, il fait là sont dernier voyage. Accompagné d'un représentant du nouveau propriétaire du paquebot, le commandant Harrison n'a d'autre choix que de se plier à ses exigences. Alors, lorsque l'homme ordonne que le SS Poséïdon soit lancé à toute vitesse et ce malgré les conseils de Harrison qui apprend qu'un séisme de grande ampleur a été déclenché dans les fonds marins, c'est la catastrophe. Incapable d'éviter la vague de plusieurs dizaines de mètres qui se dirige vers eux, le paquebot tangue dangereusement et finit par se retourner. Dans l'immense salle à manger où fêtèrent des centaines de passagers le réveillon du Nouvel An quelques instants auparavant, c'est le choc. Deux groupes se forment très vite. D'un côté, ceux qui se rallient au commissaire de bord qui affirme que le mieux est de rester sur place et d'attendre les secours. De l'autre, les passagers qui préfèrent écouter le père Frank Scott lequel leur assure qu'en remontant vers la coque du navire, ils auront une chance de s'en sortir. Une dizaine de passagers décident de lui faire confiance, et c'est ainsi qu'ils vont tous ensemble tenter de trouver une issue...

Un autre atout que possède L'Aventure du Poséidon, c'est son cadre. Celui prestigieux, d'un immense bateau de croisière. Mais pas seulement, puisque ce qui fait la spécificité de ce film est le fait d'avoir créé pour l'occasion un environnent totalement inédit. La structure entière étant renversée, la longue et dangereuse route vers laquelle la dizaine de passager fonde tous ses espoirs donne au décors un visage assez particulier. En outre, les effets-spéciaux sont pour l'époque remarquables. On a droit à des décors surchauffés par des foyers d'incendies, des salles immenses dont la traversée est périlleuse, et même une salle entièrement noyée sous les eaux. Une eau qui ne cesse de gagner du terrain et qui rend certains passages difficiles dans de minuscules conduits, assez angoissants. On notera également la remarquable interprétation de tous. Du plus jeune interprète, Eric Shea, au plus âgé d'entre eux, Jack Albertson. Un excellent film catastrophe qui demeure quarante ans après sa sortie comme l'un des meilleurs représentants du genre...

vendredi 3 juin 2016

Blaxploitation: Slaughter de Jack Starrett (1972)



Alors qu'un couple de personnes âgées meure dans l'explosion de leur voiture, leur fils Slaughter, un ancien béret vert revient au pays afin de venger la mort de ses parents. Il apprend que ceux qui ont commandité leur assassinat font partie d'une organisation mafieuse installée à Cleveland. Slaughter s'y rend afin de traquer ces derniers et se rend responsable de l'un d'eux. Arrêté puis accusé de meurtre, il est finalement relâché par un responsable du département de la trésorerie contre quoi, Slaughter n'a d'autre choix que d'accepter de se rendre en Amérique du Sud afin d'y capturer l'homme qui a tué ses parents.

Là-bas, il fait la connaissance de Harry, ainsi que de Kim, deux agents travaillant déjà pour le Département, la seconde étant infiltrée parmi les hommes du chef de la mafia locale, Mario Felice. Proche de Dominic Hoffo, l'homme qui tua les parents de Slaughter, Kim est sommée par Mario Felice d'approcher Slaughter. Entre elle et se dernier, le charme agit presque immédiatement, la mafia étant loin de se douter qu'ils se connaissaient déjà et qu'ils travaillent tous les deux pour le Département...

Film de Blaxploitation littéralement habité par son interprète principal Jim Brown (qui fit une carrière professionnelle dans le football américain avant de se lancer dans le cinéma en 1964), Slaughter est un excellent long-métrage signé Jack Starrett. Si le nom de ce dernier n'est pas forcément célèbre, sa trogne, pourtant, tout le monde la connaît. Du moins, ceux qui connaissent l'excellent Rambo de Ted Kotcheff (Wake in Fright) sortit en 1983. Il s'agit en effet du flic que l'on voit malmener le héros campé par Sylvester Stallone une fois enfermé en prison durant la première partie.
Si son nom n'est pas non plus forcément connu, on connaît également le visage de Stella Stevens que l'on a pu voir dans autant de séries télévisées (Flamingo Road) que dans des longs-métrages (L'Aventure du Poséidon). Cameron Mitchell lui non plus n'est pas un inconnu. Il a joué dans des films de guerre, des films d'aventure, des westerns, des comédies, des films catastrophes, et même parfois de petites productions horrifiques fort sympathiques (TerreurExtraterrestre).

Slaughter est, comme cela fut souvent le cas pour les Blaxploitation, un film à petit budget. Ecrit par Don Williams et Mark Hanna (à ne pas confondre avec William Hanna qui produisit aux côté de Joseph Barbera de célèbres séries d'animation dont Scooby-Doo n'est pas la moins connue) et produit par Monroe Sachson, le film a été tourné à Mexico. La censure mexicaine ayant exigé que le nom de la ville où ont lieu les événements du film, la cité y est donc imaginaire. Slaughter mélange action, fusillades, érotisme soft (les formes généreuses de Stella Stevens y étant largement exploitées), soif de vengeance, et même humour puisque le film se permet parfois de petites pointes d'humour plutôt bienvenues.

Avec Slaughter, l'acteur Jim Brown crée l'un de ces héros de la Blaxploitation comme le firent à leur tour Richard Roudtree avec Shaft, Fred Williamson avec Hammer, ou encore Ron O'Neal avec Super Fly. Une mention spéciale pour l'acteur Rip Torn qui campe ici un vrai rôle de cinglé comme on les aime...


Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...