Alors qu'un couple de
personnes âgées meure dans l'explosion de leur voiture, leur fils
Slaughter, un ancien béret vert revient au pays afin de venger la
mort de ses parents. Il apprend que ceux qui ont commandité leur
assassinat font partie d'une organisation mafieuse installée à
Cleveland. Slaughter s'y rend afin de traquer ces derniers et se rend
responsable de l'un d'eux. Arrêté puis accusé de meurtre, il est
finalement relâché par un responsable du département de la
trésorerie contre quoi, Slaughter n'a d'autre choix que d'accepter
de se rendre en Amérique du Sud afin d'y capturer l'homme qui a tué
ses parents.
Là-bas, il fait la
connaissance de Harry, ainsi que de Kim, deux agents travaillant déjà
pour le Département, la seconde étant infiltrée parmi les hommes
du chef de la mafia locale, Mario Felice. Proche de Dominic Hoffo,
l'homme qui tua les parents de Slaughter, Kim est sommée par Mario
Felice d'approcher Slaughter. Entre elle et se dernier, le charme
agit presque immédiatement, la mafia étant loin de se douter qu'ils
se connaissaient déjà et qu'ils travaillent tous les deux pour le
Département...
Film de Blaxploitation
littéralement habité par son interprète principal Jim Brown (qui
fit une carrière professionnelle dans le football américain avant
de se lancer dans le cinéma en 1964), Slaughter est un
excellent long-métrage signé Jack Starrett. Si le nom de ce dernier
n'est pas forcément célèbre, sa trogne, pourtant, tout le monde la
connaît. Du moins, ceux qui connaissent l'excellent Rambo
de Ted Kotcheff (Wake in Fright) sortit en 1983. Il
s'agit en effet du flic que l'on voit malmener le héros campé par
Sylvester Stallone une fois enfermé en prison durant la première
partie.
Si son nom n'est pas non
plus forcément connu, on connaît également le visage de Stella
Stevens que l'on a pu voir dans autant de séries télévisées
(Flamingo Road) que dans des longs-métrages (L'Aventure
du Poséidon). Cameron Mitchell lui non plus n'est pas un
inconnu. Il a joué dans des films de guerre, des films d'aventure,
des westerns, des comédies, des films catastrophes, et même parfois
de petites productions horrifiques fort sympathiques (TerreurExtraterrestre).
Slaughter est, comme cela fut souvent le cas pour les Blaxploitation, un film à petit budget. Ecrit par Don Williams et Mark Hanna (à ne pas confondre avec William Hanna qui produisit aux côté de Joseph Barbera de célèbres séries d'animation dont Scooby-Doo n'est pas la moins connue) et produit par Monroe Sachson, le film a été tourné à Mexico. La censure mexicaine ayant exigé que le nom de la ville où ont lieu les événements du film, la cité y est donc imaginaire. Slaughter mélange action, fusillades, érotisme soft (les formes généreuses de Stella Stevens y étant largement exploitées), soif de vengeance, et même humour puisque le film se permet parfois de petites pointes d'humour plutôt bienvenues.
Avec
Slaughter, l'acteur Jim Brown crée l'un de ces héros
de la Blaxploitation comme le firent à leur tour Richard Roudtree
avec Shaft, Fred Williamson avec Hammer, ou encore Ron O'Neal avec
Super Fly. Une mention spéciale pour l'acteur Rip Torn qui campe ici un
vrai rôle de cinglé comme on les aime...
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