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mardi 19 novembre 2019

First Blood de Ted Kotcheff (1982) - ★★★★★★★★☆☆



Pour le Béret vert américain ancien combattant du Vietnam John James H. Rambo, c'est une journée de merde qui commence. D'abord, il apprend que le dernier de ses compagnons d'arme est mort d'un cancer six mois plus tôt. Ensuite, voilà qu'il est refoulé jusqu'aux portes de Hope, petite ville tranquille dirigée par le shérif Will Teasle qui lui refuse la possibilité de se restaurer. La pluie se met alors à tomber et Rambo décide d'aller à l'encontre du shérif et de revenir à Hope. Mauvaise idée : alors que dix minutes plus tôt démarraient les aventures de ce tout premier volet d'une saga qui en comptera cinq, l'ancien combattant incarné par Sylvester Stallone est plongé au fin fond d'une montagne, poursuivi par le shérif et ses hommes. En seulement dix minutes, pas une de plus, le réalisateur canadien d'origine bulgare Ted Kotcheff (Wake in fright en 1971, Uncommon Valor en 1983) a posé les bases de tout ce qui fait le sel et l'intérêt de First Blood sorti chez nous sous le titre Rambo. Adaptation du roman éponyme de l'écrivain canadien David Morell, Rambo constitue non seulement l'un des plus formidables films d'action et de ''guerre'' des années quatre-vingt, mais également l'une des critiques les plus acerbes sur le traitement des anciens combattants ayant fait la guerre au Vietnam...

Si pour la ménagère de plus de cinquante ans la seule évocation du titre résonne sans doute comme un film bourrin, testostéroné à outrance, et sans une once de profondeur, le scénario écrit à six mains par Michael Kozoll, William Sackheim et Sylvester Stallone et la mise en scène plus subtile qu'il n'y paraît de Ted Kotcheff prouvent le contraire. Bien entendu, il est inutile d'espérer voir beaucoup d'autres choses que l'affrontement entre un shérif retord et un ancien béret vert rompu au combat. C'est ce que demande le public, et tant mieux, puisqu'il sera servi. Ce qui n'empêche pas ce premier volet de la franchise d'aborder le saisissant contraste qui existe entre le héros et l'antagoniste. Le héros demeurant bien évidemment le personnage incarné par Sylvester Stallone et pour lequel, le spectateur ne pourra s'empêcher de prendre fait et cause. Les rôles sont donc ici inversés puisque le méchant du film demeure bien le shérif Will Teasle. Ce gentil shérif, ''bonhomme'' envers ses concitoyens mais absolument détestable envers Rambo. Un personnage ambigu, donc, admirablement interprété par le colossal Brian Dennehy.

Rambo est un vrai film de guerre. Et même si les personnages n'y croisent aucune rizière ni aucun camp de prisonniers, il s'agit bien d'un affrontement. Un homme seul face à des dizaines. L'armée et les autorités et face à elles comme seul espoir et seule alternative : le soutien du Colonel Samuel Trautman. Celui qui forma durant trois ans au Vietnam l'homme qu'est devenu Rambo, est qui est incarné ici par l'acteur américain Richard Crenna.
Décors multiples. Entre la petite localité de Hope, une montagne recouverte de sapins, et une mine inondée, Rambo évolue et révèle sa nature profonde d'ancien béret vert ayant connu les pires horreurs au Vietnam. Capable de survivre en milieu hostile, on le découvre confectionnant des pièges à l'attention des hommes qui le traquent, capable de s'orienter, de chasser le sanglier... Et pour rendre encore plus crédible son personnage, Sylvester Stallone n'hésite pas à donner de sa personne en mettant sa vie en danger. Car croyez-le ou non, mais il effectua lui-même la cascade qui consistait pour Rambo à sauter d'une falaise, des sapins devant réduire sa chute. Résultat : trois côtes cassées.

Composé par le célèbre Jerry Goldsmith, le score oscille entre l'épique et l'émotion. Entre les différentes scènes de poursuite et d'affrontements et le superbe thème qui ouvre le long-métrage. Film d'action obligé, Rambo se termine sur un véritable florilège d'explosions lors d'une séquence que l'on pourra apprécier à différents niveaux que l'on soit davantage attaché à la critique sociale ou à l'actionner qu'est en grande partie le film de Ted Kotcheff. Rambo, c'est également des répliques cultes inoubliables : ''Je ne viens pas sauver Rambo de la police, je viens sauver la police de Rambo !'', ''En ville, tu fais la loi. Ici, c’est moi. Alors fais pas chier. Fais pas chier ou je te ferai une guerre comme t’en as jamais vue.'', ''Si vous lancez vos hommes, n’oubliez pas une chose [...] Réservez-leur une place à la morgue.'' ou encore, ''Un homme qui a appris à ignorer toutes les souffrances, à ignorer le temps, à vivre sur le terrain, à manger des choses qui feraient vomir un bouc!''.

Il y a ceux qui firent connaissance avec l'acteur Sylvester Stallone à travers Rocky. D'autres grâce à Rambo. Que l'on ait découvert ce dernier au moment de sa sortie sur grand écran, en VHS ou lors d'un passage à la télévision, l'expérience fut à coup sûr aussi forte pour chacun(e) d'entre nous. Un film à voir, à revoir, encore et encore...

vendredi 6 avril 2018

Sélection de 3 films à voir, à revoir... ou à éviter (11)

Plus c'est long, plus c'est bon paraît-il. Mais cela, bien évidemment, dépend aussi de certaines conditions. Heureusement, les dix-sept minutes qui manquaient à la version proposée en 1986 d'un Aliens, le Retour déjà fort intéressant vinrent combler les attentes des fans lors de l'édition d'un laser disc en 1992, une version Director'sCut du classique de James Cameron. Moins oppressant que l'original de Ridley Scott mais proposant une relecture du mythe en mode 'film de guerre', le second épisode de la saga Alien est parfois considéré comme le meilleur d'entre eux. Un avis pas forcément objectif et à traiter au cas par cas. L'un des principaux défauts de James Cameron demeure dans cette fâcheuse habitude qu'à le cinéaste de caractériser certains de ses personnages de manière outrancière (le Schwarzenegger de Terminator 2 en est un bon exemple), voire grandiloquente, ne les voyant jamais 'grandit'. Caricaturaux, et dans une majorité des cas, particulièrement agaçants, les militaires présentés ici n'ont plus rien à voir avec les personnages créés par Ridley Scott. La maturité a laissé place à une bande de gamins armés jusqu'aux dents, jouant des coudes, posant fièrement devant la caméra, sans jamais livrer le moindre message brillant par son intelligence. Mais de toute manière, quand on pense que les militaires sont incapables de différencier une souris d'un hamster, le spectateur peut déjà se poser des questions sur leurs hypothétiques chances de survivre aux péripéties qu'ils vont connaître à la surface de la planète LV-4-26. Dans cette version longue, beaucoup de scènes absentes dans la version de 1986 si l'on tient compte du fait que le film passe alors de cent-trente sept à cent cinquante-quatre minutes. L'une des plus marquantes d'entre elle demeure la longue séquence durant laquelle la famille de la jeune Newt est décimée lors d'une sortie sur LV-4-26, planète d'origine des aliens. Une scène intéressante, certes, mais qui dans le contexte de la version proposée en premier lieu pouvait demeurer invisible. Car sa présence, qui pourra plus ou moins être appréciée, ôte tout effet de surprise quant à la découverte de la gamine un peu plus tard dans le récit. D'autant plus que la disparition de ses parents se fond dans celle des colons installés sur l'austère planète, foyer de milliers d’œufs aperçus dans le premier volet de la saga. Il était donc fort judicieux de la couper, ce passage se révélant fort inutile dans la compréhension des événements, et son absence permettant de conserver une certaine part de mystère entourant le silence radio des colons ne répondant plus aux appels effectués par la station orbitale Gateway... Des scènes complétant cette version Director'sCut, Aliens, le Retour en contient plus d'une quinzaine. Le long-métrage ne perd heureusement pas de son dynamisme en cours de route et permet d'assister à un spectacle encore plus dense. Une version indispensable pour tout fan de l’œuvre originale...

Le second long-métrage abordé ici n'aura sans doute pas bénéficié d'un budget aussi important que celui de James Cameron, toujours est-il qu'il n'en demeure pour autant, pas moins intéressant à découvrir. Œuvre signée Jack Starrett auquel l'un des rédacteurs du numéro 14 du fanzine Vidéotopsie rendit un hommage imposant, Race with the Devil est une sympathique petite pellicule, poussiéreuse à souhait et renvoyant au meilleur du cinéma bis des année soixante-dix. C'est vrai qu'en découvrant l’œuvre de Jack Starrett, y plane sur les cendres d'un générique de fin surgissant de manière plutôt abrupte et inattendue, ce parfum tenace qui donne envie de reprendre certaines idées afin de se les réapproprier. Connu chez nous sous le titre Course Contre l'Enfer, le long-métrage semble avoir inspiré tout un pan du septième art. Du moins, m'a-t-il immédiatement évoqué quelques saillies cinématographiques et télévisuelles. Bien avant leur heure, le film de Jack Starrett m'a fait pensé à un mix entre La Colline a des yeux de Wes Craven (la caravane, les décors naturel arides, les adeptes d'une secte sanguinaire prenant le relais des anthropophages) et l'épisode Sorcellerie de la toujours excellente série Starsky et Hutch et réalisé par Nicholas Sgarro. Sauf que, ben oui, l'auteur de Race with the Devil a eu l'idée quelques années avant les autres.
Petit film mais grandes vedettes puisque Race with the Devil accueille tout de même en son sein les acteurs Peter Fonda et Warren Oates, ainsi que les actrices Loretta Switt et Lara Parker qui à cette occasion incarneront leurs épouses. Un quatuor formant deux couples qui en plein mois de janvier décident de prendre le large en s'accordant quelques froides vacances dans le trou du cul du monde. Destination : Amarillo, ville américaine du nord du Texas, et sur la route de laquelle nos quatre personnages vont connaître quelques soucis lorsque passablement ivres, les deux mâles en questions vont êtres les témoins d'un sabbat nocturne particulièrement sordide puisque débouchant sur le meurtre d'une des disciple d'un groupuscule satanique. Le scénario ne s'embarrasse jamais d'une écriture complexe. Jack Starrett sait exactement où il veut emmener les spectateurs. Sur les routes d'une Amérique qui semble avoir abandonné sa foi en Dieu pour se retourner vers le Diable. Sur un scénario de Wes Bishop et Lee Frost, le cinéaste (qui fait ici une jolie apparition dans la peau d'un pompiste) installe une ambiance particulièrement anxiogène. Quels que soient les individus croisés sur leur chemin (indigènes, touristes et autorités), tous ont l'air d'avoir en commun d'appartenir à cette même secte qui va durant presque quatre vingt-dix minutes, pourrir l'existence de nos paisibles vacanciers. La paranoïa finit par s'installer et le moindre regard peut être perçu comme une menace. En cela, Race with the Devil est une totale réussite. Bien que le film démarre assez mollement, l'action prend finalement le relais assez rapidement et l'on ne s'ennuie alors, pas un instant. Bien interprété, malicieux dans sa manière d'optimiser l'angoisse relative au dépaysement, l’œuvre de Jack Starrett ménage un suspens régulier et dresse un portrait de l'Amérique et de ses ploucs assez saisissant. Race with the Devil, c'est deux couples d'amis contre 'le reste du monde'. Une excellente série B...

Mick Taylor is back !!! Le plus grand tueur en série de fiction d'Australie, lui-même inspiré des méfaits du meurtrier Bradley John Murdoch, coupable d'avoir tenté d'assassiner le couple de touristes britanniques formé par Peter Falconio et Joanne Lee (cette dernière ayant survécu), revenait en 2015, soit dix ans après le premier Wolf Creek. Cette suite, sobrement intitulée Wolf Creek 2 n'a absolument rien à envier à son prédécesseur. Démarrant sur les chapeaux de roues lors d'une introduction 'Mad Maxienne', l'acteur australien John Jarratt cabotine toujours autant, pour le bonheur d'un public qui aura droit à un met de choix de plus de cent minutes. Dans le décor aride du désert australien où les touristes et les indigènes se comptent sur les doigts d'une seule main, débarquent deux jeunes allemands en vadrouille aux abord du cratère de Wolfe Creek situé en plein cœur du parc national de l'État d'Australie-Occidentale. Ils boivent, ils fument de l'herbe, baisent sous la tente... bref, le parfait cliché que l'on offre à une jeunesse provenant habituellement d'Amérique. Mais que Katarina Schmidt et Rutger Enqvist soient d'origine germanique n'y change rien. Le seul fait que ces touristes étrangers foulent le sol du pays natal de Mick Taylor suffit à ce dernier pour entrer dans une rage folle et les dessouder de la plus belle et plus violente façon. Égorgement, têtes explosées, décapitations, doigts tranchés à la meuleuse et éviscérations sont au programme d'un films couillu aux effets-spéciaux remarquablement réussis.
L'acteur John Jarratt qui sous les traits de Mick Taylor incarne pour la seconde fois le tueur en série est impeccable. Cynique, misogyne, raciste, et prenant un plaisir malsain à torturer moralement ses victimes en leur faisant miroiter l'espoir de les relâcher ou en leur décrivant de quelle atroce manière elles vont passer de vie à trépas, Taylor paraîtrait presque sympathique aux yeux des téléspectateurs à force d'user d'un humour féroce et d'arborer aussi fréquemment son inquiétant sourire. Pour ce second volet, on a droit à un spectacle se diversifiant davantage que par le passé. Outre la séance de torture prenant des allures de jeu sanglant entre Mick Taylor et sa dernière victime, Paul Hammersmith (l'acteur australien Ryan Corr), à la manière d'un Hostel, le cinéaste Greg McLean, déjà auteur du premier volet, s'offre sa version du Duel de Steven Spielberg et va même jusqu'à évoquer certains aspects du western à travers la poursuite à cheval ou les coups de fouets. Wolf Creek 2 est hautement divertissant, gratiné en matière d'effets gore, amusant, parfois angoissant, et l'on ne s'y ennuie pas un seul instant. On pourra même se ranger du côté du monstre lorsqu'en préambule, deux flics ripoux l'humilient sans réelle justification, avant d'être eux-même les premières victimes de cet anti-héros éminemment charismatique. A noter qu'un troisième épisode à été confirmé par Greg McLean en fin d'année dernière. Reste à espérer que le projet soit maintenu et qu'il nous parvienne dans les plus brefs délais...

vendredi 3 juin 2016

Blaxploitation: Slaughter de Jack Starrett (1972)



Alors qu'un couple de personnes âgées meure dans l'explosion de leur voiture, leur fils Slaughter, un ancien béret vert revient au pays afin de venger la mort de ses parents. Il apprend que ceux qui ont commandité leur assassinat font partie d'une organisation mafieuse installée à Cleveland. Slaughter s'y rend afin de traquer ces derniers et se rend responsable de l'un d'eux. Arrêté puis accusé de meurtre, il est finalement relâché par un responsable du département de la trésorerie contre quoi, Slaughter n'a d'autre choix que d'accepter de se rendre en Amérique du Sud afin d'y capturer l'homme qui a tué ses parents.

Là-bas, il fait la connaissance de Harry, ainsi que de Kim, deux agents travaillant déjà pour le Département, la seconde étant infiltrée parmi les hommes du chef de la mafia locale, Mario Felice. Proche de Dominic Hoffo, l'homme qui tua les parents de Slaughter, Kim est sommée par Mario Felice d'approcher Slaughter. Entre elle et se dernier, le charme agit presque immédiatement, la mafia étant loin de se douter qu'ils se connaissaient déjà et qu'ils travaillent tous les deux pour le Département...

Film de Blaxploitation littéralement habité par son interprète principal Jim Brown (qui fit une carrière professionnelle dans le football américain avant de se lancer dans le cinéma en 1964), Slaughter est un excellent long-métrage signé Jack Starrett. Si le nom de ce dernier n'est pas forcément célèbre, sa trogne, pourtant, tout le monde la connaît. Du moins, ceux qui connaissent l'excellent Rambo de Ted Kotcheff (Wake in Fright) sortit en 1983. Il s'agit en effet du flic que l'on voit malmener le héros campé par Sylvester Stallone une fois enfermé en prison durant la première partie.
Si son nom n'est pas non plus forcément connu, on connaît également le visage de Stella Stevens que l'on a pu voir dans autant de séries télévisées (Flamingo Road) que dans des longs-métrages (L'Aventure du Poséidon). Cameron Mitchell lui non plus n'est pas un inconnu. Il a joué dans des films de guerre, des films d'aventure, des westerns, des comédies, des films catastrophes, et même parfois de petites productions horrifiques fort sympathiques (TerreurExtraterrestre).

Slaughter est, comme cela fut souvent le cas pour les Blaxploitation, un film à petit budget. Ecrit par Don Williams et Mark Hanna (à ne pas confondre avec William Hanna qui produisit aux côté de Joseph Barbera de célèbres séries d'animation dont Scooby-Doo n'est pas la moins connue) et produit par Monroe Sachson, le film a été tourné à Mexico. La censure mexicaine ayant exigé que le nom de la ville où ont lieu les événements du film, la cité y est donc imaginaire. Slaughter mélange action, fusillades, érotisme soft (les formes généreuses de Stella Stevens y étant largement exploitées), soif de vengeance, et même humour puisque le film se permet parfois de petites pointes d'humour plutôt bienvenues.

Avec Slaughter, l'acteur Jim Brown crée l'un de ces héros de la Blaxploitation comme le firent à leur tour Richard Roudtree avec Shaft, Fred Williamson avec Hammer, ou encore Ron O'Neal avec Super Fly. Une mention spéciale pour l'acteur Rip Torn qui campe ici un vrai rôle de cinglé comme on les aime...


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