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dimanche 19 novembre 2017

Braindead de Peter Jackson (1992) - ★★★★★★★☆☆☆



Bad Taste en 1987. Meet the Feebles en 1989. Braindead en 1992. la trinité gore du cinéaste néo-zélandais Peter Jackson. Et pour beaucoup de fans, amateurs de films gore, trois œuvres cultes. Braindead, c'est pour beaucoup, et dans le genre, la référence ultime. L'aboutissement du cinéaste alors grand maître du genre. Du gore rigolo, pas sérieux du tout. Qui tâche. Du sang, de la cervelle, des viscères et parfois même, (glurp!) du vomi. Assez dégueu dans la forme. Alors que Peter Jackson réalisait un premier long-métrage sur quatre années avec un budget correspondant à environ 11 000 dollars américains seulement, et un second avec la confortable somme de 750 000 dollars, le budget s'enflammait en cette année 1992 qui vit naître l'ultime film gore du néo-zélandais. Trois millions de dollars environ. Pour un résultat qui ne surpasse pas tant que cela, ses deux premières œuvres. Du moins, d'un point de vue visuel. Braindead paraît très souvent amateur. Ce qui ne nuit évidemment pas au charme qu'il revêt. Un gore potache, décomplexé, dont l'auteur assume pleinement l'absurdité.
Un film très amusant, dégageant une belle énergie, et relativement bien interprétée si l'on tient compte du fait que le principal interprète (l'acteur néo-zélandais Timothy Balme) n'interprétait là que son second rôle au cinéma et qu'y fut imposée par un producteur espagnol,l'actrice elle aussi espagnole, Diana Peñalver. La totalité des personnages étant interprétés par des inconnus, le film pourra paraître incommodant, voire dépaysant pour ceux qui ont besoin de repères. Le gore, pour certains, ça n'est justement que cela : du sang, du sang, et encore du sang. Et beaucoup d'humour. Mais il ne faut pas oublier qu'à côté de ça, d'autres s'y sont essayé avec beaucoup plus de sérieux. Citons le sinistre Death Warmed up sorti en 1985 et réalisé lui aussi par un néo-zélandais, le cinéaste David Blyth. Pas vraiment bon, et plutôt morbide.

Un film culte signifie forcément, des scènes cultes. Et Braindead en est farci. De la scène dans le zoo où la chère (mais étouffante) mère du héros se fait mordre par un singe-rat (!), en passant par le repas entre zombies, et ce, jusqu'au massacre final à la tondeuse à gazon, le film de Peter Jackson, est un feu d'artifice dont la principale couleur est le rouge. Ses interprètes en prennent plein la gueule, se vautrent dans des monceaux d'entrailles, acceptent d'être aspergés par des centaines de litres de sang. Le final, dantesque, sert à coup sûr de référence à l'amateur qui voudrai convaincre n'importe qui que Braindead vaut le détour et demeure l'un des tous meilleurs films gore de l'histoire du genre. Peter Jackson est un créatif. Il invente tout un tas de situations follement originales. L'infirmière dont la tête, quasiment tranchée tombe en arrière dès qu'elle a le malheur de pencher la tête. La mère récalcitrante qui sous l'effet d'un stimulant se transforme en une gigantesque et grotesque créature. Le néo-zélandais a de l'imagination à revendre mais sait également se resservir des vieilles recettes qu'il employa plusieurs années auparavant. L'absorption de Lionel Cosgrove (le héros et fils de la monstrueuses créature sous les traits de laquelle se cache sa maman, Vera Cosgrove) par la créature cité ci-dessus rappelle à peu de chose près la scène durant laquelle Derek (Peter Jackson lui-même) disparaissait à l'intérieur de l'un des envahisseurs de Bad Ttaste avant d'être accouché de manière fort sanglante.

Une fois encore, le film est produit par la société de production cinématographique no-zélandaise créée par... Peter Jackson (encore lui!), WingNut Films. Une société qui malgré l'évolution du cinéaste dans sa carrière de réalisateur existe toujours puisque WingNut Films a notamment produit jusqu'à sa dernière trilogie Le Hobbit. Difficile d'ailleurs d'imaginer que derrière cette dernière puisse se cacher un auteur qui signa des films gore. On sent pourtant déjà la maîtrise de cet auteur à l'imaginaire débridé. Dès Bad Taste, on sentait pointer le génie d'un homme qui n'avait finalement besoin de rien d'autre que de moyens financiers pour mettre en œuvres des projets aussi pharaoniques que les deux trilogies adaptées des écrits du romancier britannique J. R. R. Tolkien. On a donc forcément hâte de le voir réaliser le prochain Tintin dont la production est déjà prévue maintenant, depuis quelques années...

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