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dimanche 19 décembre 2021

Les Pirates du métro (The Taking of Pelham One Two Three) de Joseph Sargent (1974) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Les Pirates du métro (ou The Taking of Pelham One Two Three dans sa version originale) est un long-métrage signé du réalisateur Joseph Sargent en 1974. Le huitième de son auteur parmi une foule de téléfilms et d'épisodes de séries télévisées. Avant En plein cauchemar en 1983 et après Le cerveau d'acier en 1970. Trente-cinq ans avant que le réalisateur Tony Scott n'en réalise le remake en 2009, Joseph Sargent met en scène l'attaque d'une ligne du métro new-yorkais par quatre hommes déterminés à abattre un à un les dix-huit otages qu'ils retiennent entre leurs mains si jamais le maire de la ville (Lee Wallace dans le rôle d'Albert Schwartz) refuse de leur accorder une rançon d'un million de dollars. Quatre individus affublés d'une moustache, de lunettes, d'un chapeau et d'un imperméable et qui chacun possède un rôle et une personnalité bien précis. Après avoir pris possession de la rame ''Pelham 13 23'', Green, Blue, Grey et Brown prennent contact avec différentes autorités, tel le lieutenant Zachary Garber de la police du métro new-yorkais avec lequel le chef des preneurs d'otages Robert Shaw dans le rôle de Monsieur Blue) va désormais communiquer ses directives. Alors qu'il impose que leur soit remis à lui et ses complices la somme d'un million de dollars, Blue menace de tuer un otage à chaque minute de retard. Dehors, la police se prépare à intervenir tandis que le maire et ses conseillers discutent sur la marche à suivre concernant la rançon...


Le long-métrage de Joseph Sargent fait partie de ces classiques du thriller américain réalisés dans les années soixante-dix qui bénéficièrent longtemps après d'une ''mise à jour'' à travers un remake. Si la version de Tony Scott s'avère plutôt vigoureuse, on ne peut pas en dire autant de l'original qui s'avère en revanche relativement mollassonne. Au regard de l'attente angoissée des otages, Les Pirates du métro est effectivement assez lent et n'aura finalement de réel intérêt que dès lors que les pirates du titre auront mis la main sur l'argent et tenteront de prendre la fuite. Outre le charme des années soixante-dix, le film fait parfois l'objet de propos étonnant qui de nos jours auraient bien du mal à se justifier. Sans doute amusants pour les uns mais inappropriés pour les autres, on pense notamment à la séquence lors de laquelle le lieutenant Zachary Garber rencontre pour la première fois le commissaire divisionnaire Daniels (l'acteur noir Julius Harris, simple inspecteur dans la version originale) et s'étonne de découvrir un homme de couleur, tentant alors de rattraper le coup en rétorquant qu'il le croyait plus petit ! Une liberté de ton dont feront parfois les frais les représentantes féminines et que l'on ne voit plus guère de nos jours. Une pointe d'humour dans un récit qui ne l'est pas toujours davantage puisque la détermination des preneurs d'otages est telle que le film comptera son lot de morts...


Sans que l'on s'y ennuie, le film n'est pas à la hauteur du souvenir que nous pouvions en avoir. Car malgré les présences à l'écran de Walter Matthau dans le rôle du Lieutenant Zachary Garber, de Martin Balsam dans celui de monsieur Green, de Hector Elizondo dans la peau de Monsieur Grey ou encore de Jerry Stiller dans celle du lieutenant Rico Patrone, Les Pirates du métro n'a conservé comme principal argument que ses divers environnements, entre le centre de gestion du réseau ferroviaire, la rame où sont retenus les otages ainsi qu'une ville de New York ''envahie'' par la police et les badauds. Le suspens est moins au rendez-vous que prévu, faute à un manque flagrant de rythme et d'une musique qui n'est qu'omniprésente (pourtant excellente et que l'on doit au compositeur David Shire). Par contre, tout semble s'accélérer lors des trente dernières minutes environ, lorsque les bandits ont mis la main sur l'argent et tentent de prendre la fuite tandis que les autorités cherchent à comprendre par quel moyen les quatre individus ont prévu de disparaître dans la nature. Ajouté à cela, une rame qui file à toute allure dans les sous-sols du métro New-yorkais sans chauffeur et avec plus de quinze otages à l'arrière et l'on obtient enfin, le thriller tant espéré depuis déjà plus d'une heure. Les Pirates du métro s'avérant péjorativement pesant lors des deux premiers tiers, Joseph Sargent a par contre la bonne idée de nous éviter tous les préparatifs menant à la prise d'otages ainsi qu'à leur future fuite en entrant de plain-pieds dans leur projet et ce, dès les tout premiers instants...

 

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