Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


samedi 18 décembre 2021

Le teckel de Todd Solondz (2016) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

« Tite Crotte », « Saucisse », « Cancer »... à travers ces quelques sobriquets dont affublent un teckel ses différents propriétaires, c’est l’existence même de l’Homme, et par extension celle de la Femme qui est évoquée dans ce huitième long-métrage du réalisateur Todd Solondz. Un cinéaste qui tout au long de sa filmographie n’a eu de cesse d’égratigner ses semblables et ainsi, la famille américaine. Des portraits acides, cruels et sans compromis. Une histoire qui débute véritablement pour le public français à travers le saisissant portrait de Dawn, jeune adolescente mal dans peau et peu populaire parmi ses camarades d’école. Drôle, tendre, mais souvent sinistre. L’humour noir façon Solondz explosait donc avec ce second effort justement intitulé « Bienvenue dans l’âge Ingrat ». Suivirent les tout aussi saisissants « Happiness » et « Storytelling », deux authentiques chefs-d’œuvre, suivis de « Palindromes » et « Life During Wartime » déjà beaucoup moins passionnants. Quant à « Dark Horse », il demeure toujours inédit dans l’hexagone. « Wiener-Dog » réconcilie fort heureusement le réalisateur et scénariste avec ses fans puisque si Todd Solondz semble s’être assagi, il n’en délivre pas moins pour autant un message profondément négatif sur la vie qui passe et les nombreuses embûches qui l’émaillent.


Le teckel du titre ne sert au fond que de lien entre les divers protagonistes, « Wiener-Dog » prenant ainsi des allures de film à sketchs. Toujours prompt à nous livrer des dialogues et des situations pour le moins caustiques, si le huitième long-métrage de Todd Solondz semble moins grinçant, il afflige sur les épaules de ses personnages un poids énorme. Entre ces histoires mensongères que l’on raconte aux petits enfants pour les rassurer jusqu’à cette vieille dame qui rêve de la vie qui aurait pu être la sienne avant que celle du teckel ne soit emportée sous les roues d’un poids-lourd, « Wiener-Dog » est d’une déchirante tristesse. L’existence de l’homme est passée sous le crible, passant d’un gamin en rémission d’un cancer, à une toute jeune femme sans assurance acoquinée à un héroïnomane. D’un professeur de cinéma peu apprécié de ses élèves à une vieille dame condamnée à ne voir sa petite fille que lorsque celle-ci a besoin d’argent. Plutôt tristounette, la dernière virée dépressive de l’américain qui en assure également l’écriture. Parmi la grosse vingtaine d’interprètes, le cinéphile aura remarqué les présences de Danny de Vito et de la française Julie Delpy. Un bon cru que ce cri de désespoir qu'est « Wiener-Dog ». Loin d’atteindre les sommets passés, le huitième long-métrage de Todd Solondz, qui date tout de même de 2016, demeure une bonne surprise...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...