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lundi 20 novembre 2017

La Clinique de l'Amour de Artus de Penguern (2012) - ★★★★★★★☆☆☆



L'acteur Artus de Penguern, lorsqu'il se mettait lui-même en scène possédait un univers bien à lui. Kafkaïen, surréaliste, burlesque. Un imaginaire sans frontières. Caricatural, empli d'une joie incroyablement communicative. Malheureusement, un stupide accident vasculaire cérébral l'a emporté le 14 mai 2013 alors qu'il venait tout juste d'atteindre l'âge de cinquante six-ans. Né le 13 mars 1957 à Neuilly-sur-Seine, il aura eu le temps de tourner dans plus de quatre-vingt courts, long-métrages, téléfilms et séries télévisées. En tant que réalisateur, il n'aura par contre eu l'occasion de nous offrir que deux longs-métrages. Ainsi que six courts, entre 1995 et 2010. De son œuvre de cinéaste, j'ai abordé très récemment l'excellent Grégoire Moulin contre l'Humanité, daté de 2000 qu'il interprétait lui-même aux côtés d'une foule d'excellents interprètes. Une histoire d'amour peu commune dont le déroulement se rapprochait plus ou moins de celui de l'excellent After Hours de Martin Scorsese. Il aura fallut douze ans, et donc plus d'une décennie, pour qu'Artus de Penguern revienne au grand format. Après avoir adapté le scénario qu'il écrivit en compagnie de Jérôme L'Hotsky, cette fois-ci, il s'attaque à celui qu'il a écrit avec Gábor Rassov.

Ceux qui ont aimé Grégoire Moulin contre l'Humanité trouveront peut-être cette nouvelle comédie moins nerveuse, mais le fait est que le réalisateur et acteur français a conservé le même univers. Alors, bien entendu, beaucoup de situations paraîtront naïves. Un peu... faciles dans leur résolution. Mais le propos n'est pas là. Le sujet de La Clinique de l'Amour (titre qui renvoie volontairement aux soap-opera diffusés en début d'après-midi sur certaines grandes chaînes) laisse supposer une romance à l'eau de rose pimentée par une intrigue aussi légère qu'inconsistante. Et c'est vrai qu'en temps normal, mis entre les mains d'un autre, l'histoire de ce duel entre frangins chirurgiens dont l'un veut vendre la clinique familiale et l'autre veut la sauver aurait pu se révéler désastreuse. Miraculeusement, la sauce prend. Beaucoup moins grotesque qu'il n'y paraît, La Clinique de l'Amour est une comédie familiale très rafraîchissante qui peut compter sur le sens inné de la mise en scène de Artus de Penguern et sur l'interprétation sans faille d'une troupe entièrement acquise à la cause d'un récit ubuesque.

Artus de Penguern prouve surtout qu'il na pas utilisé toutes ses cartouches douze ans auparavant et qu'il en a encore sous le manteau. Le long-métrage multiplie les invraisemblances. Mais ce qui aurait nuit ailleurs, fait la force de son œuvre. C'est parfois bête, mais jamais véritablement méchant. D'ailleurs, les mauvais esprits qui rôdent dans cet hôpital à l'agonie n'obtiennent jamais gain de cause. Artus est bien trop gentil, bien trop honnête pour laisser le destin de la clinique entre les mains du Malin qui, ici, arbore les traits de Samantha Bitch (Natacha Lindinger, qui justement dans le rôle de la « biatch », fait des étincelles), la nouvelle et très sexy infirmière dont les intentions malhonnêtes transpirent invariablement dans le regard.
Aux côtés de la belle et diabolique infirmière, Bruno Salomone, dans le rôle de Michael Marchal, l'un des frères chirurgiens. Et puis la délicieuse Helena Noguerra, la sympathique Anne Depetrini, la surprenante Zmilie Caen, et quelques vieilles connaissance : Ged Marlon, Michel Aumont, et même Dominique Lavanant. Tous orbitent tels les membres d'une seule et belle famille d'interprètes autour d'Artus de Penguern qui lui, s'est offert le rôle de John Marchal. La Clinique de l'Amour n'est peut-être pas LA comédie des années 2010, mais elle permet de passer un excellent moment de détente. A sa façon, Artus de Penguern abordait la comédie un peu à la manière d'un certain... Alex de la Iglesia... Il y a pire comme référence...

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