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dimanche 6 septembre 2020

Hellphone de James Huth (2006) - ★★★★★★★☆☆☆



Ce qui saute très vite aux yeux avec le troisième long-métrage de l'ancien chirurgien-dentiste James Huth qui jusqu'à maintenant n'avait tourné que deux films (Serial Lover en 1998 et Brice de Nice en 2005), ce sont ses sources d'inspiration. Et en priorité LE film dont Hellphone s'abreuve du scénario et de ses nombreuses ramifications : Christime de John Carpenter. Inspiré de l'un des nombreux romans de l'écrivain américain Stephen King, Christine met en scène le jeune Arnie Cunnigham. Un adolescent timide et mal dans sa peau qui un jour croise la route de Christine, une Plymouth Fury rouge de 1958 dans un état épouvantable mais dont il tombe immédiatement amoureux. Arnie prend soin de sa nouvelle acquisition, la répare, la bichonne. Mais plus que tout, la voiture semble avoir une emprise sur le jeune garçon qui lentement mais sûrement, change de comportement. Une attitude qui transpire même à travers son apparence. Plus sûr de lui, Arnie fait désormais preuve de caractère et ose même défier la petite bande de voyous qui habituellement s'en prennent à lui. Et bien, à peu de choses près, c'est un peu la même histoire avec Hellphone. Sauf qu'ici, il ne s'agit plus de la fascination d'un adolescent pour une voiture, mais pour un ''simple'' téléphone portable. Le mimétisme est parfois tel que l'on ne peut un seul instant accuser l’œuvre de James Huth d'être un plagiat mais plutôt un vibrant hommage à l'une des plus sombres adaptations cinématographiques du maître de l'épouvante américaine...

Le film oppose... forcément. Si le scénario est relativement brouillon, c'est sans doute parce que le cerveau en perpétuelle ébullition de James Huth, également auteur du scénario aux côtés de Jean-Baptiste Andrea et Sonja Shilito, déverse des flots d'idées dans un semblant d'anarchie constante. Bref, Hellphone est une œuvre éminemment bordélique qui souffle cependant un air frais qui fait du bien à l'âme. C'est ainsi qu'à travers les aventures que traverse Sid Soupir à l'image de celles de l'américain Arnie Cunningham, le réalisateur laisse peu de place au répit. On retrouve l'esprit décalé de l'auteur de Serial Lover tout en montrant une maîtrise qui lui faisait sans doute encore défaut à l'époque. Surtout en ce qui concerne l'écriture. Car si lors de son premier long-métrage il laissait entrevoir certaines limites au niveau de ses ambitions, désormais, James Huth n'a plus l'air de jeter ça et là au hasard une foultitude d'idées tout en espérant qu'elles parviendront seules à créer une cohésion. Si Hellphone arbore les atours d'un teen-Movie un peu crétin sur les bords (ce qu'il est forcément parfois), rien n'empêchera les adultes de savourer cette sucrerie rétro-futuriste où le heavy-metal prend une place prépondérante...

Hellphone a beau ne jamais définir l'époque à laquelle se déroule le récit, on a surtout l'impression d'un hommage aux années quatre-vingt. En vedette, le jeune Jean-Baptiste Maunier (dont la carrière au cinéma débuta avec Les Choristes de Christophe Barratier trois ans auparavant) qui aux côtés de Benjamin Jungers forme un duo de camarades qui se connaissent et s'apprécient depuis leur plus jeune âge. Comme tout bon (ou mauvais) film du genre, le héros est amoureux d'une gamine de son âge. Ici, c'est la jeune Jennifer Decker (Harmony dans Erreur de la Banque en votre Faveur de Michel Munz et Gérard Bitton dans lequel elle donnait la réplique à Jean-Pierre Darroussin) qui interprète la charmante Angie, objet de convoitise du héros mais aussi de quelques brutes tel que le ténébreux Virgile Husson (l'acteur Vladimir Consigny). Au titre des seconds rôles, on retrouve notamment Bruno Salomone dans le rôle de l'antipathique vendeur de skateboards, Gilles Privat dans celui du professeur Jérôme Fouque (après qu'il ait interprété l'un des quatre amants de Michèle Laroque dans Serial Lover) ou encore Jean Dujardin dont les expressions font directement et ouvertement référence à son personnage de Brice de Nice dans le film éponyme de James Huth. Inventif, se renouvelant sans cesse, Hellphone est au final une inattendue mais excellente surprise. Original, sympathique et sans temps morts, il diffère de la plupart des comédies françaises généralement produites depuis ces quinze ou vingt dernières années...

vendredi 19 juin 2020

Sharknado 3: Oh Hell No! de Anthony C. Ferrante (2015)



Je sais, je sais... ça ne fait pas sérieux de parler d'un troisième épisode sans avoir vu les deux précédents. Mais faut me comprendre, j'ai eu une petite baisse de régime. Dépression ? Je ne crois pas. Le travail ça va, les amours aussi. Non, c'est juste qu'après m'être infligé Sharktopus VS. Pteracuda et Avalanche Sharks, j'ai fini par croire qu'il n'y avait plus aucun espoir de trouver la perle rare. Et puis, est arrivé Sharknado 3 – Oh Hell No. Là, je me suis dit que la licence était forcément juteuse et de qualité pour que des producteurs aient envie d'enfoncer le clou. Oh, j'ai bien jeté un œil aux quinze-vingt premières minutes du premier volet mais je n'ai pas eu la force d'aller jusqu'au bout. La faute à Ian Ziering, vous savez, le pote de Brandon dans la série Beverly Hills. Mais si, Steve Sanders, le blond bouclé à la gueule d'ange, immature et pété de thunes, qui peut compter sur papa en cas de pépin. Le papa, oui... Vous le faites exprès ? Jed Allan. L'acteur qui interpréta le rôle du chef du clan des Capwell dans le Soap Opera Santa Barbara de 1986 à 1993. Enfin bref, Ian Ziering étant aussi doué dans l'interprétation de son personnage qu'une baleine a d'aisance dans une baignoire, j'ai arrêté de me torturer l'esprit en quittant net la projection.

Et voici que pas plus tard qu'aujourd'hui, je remets le couvert directement avec le troisième épisode. Toujours avec le même principal interprète : Ian Ziering. Je vais être clair. Si vous avez des courses à faire, c'est le moment. Lancez le film et ne vous occupez de rien. Avec un peu de chance, lorsque vous serez rentré du supermarché Sharknado 3 – Oh Hell No! sera terminé. Parce que, que vous ayez la patience ou même le temps de suivre les nouvelles aventures de Fin Shepard ou non, le résultat sera le même.

Des milliers de requins volants menacent la vie de millions de gens. Washington (ou ce qu'il en reste) est en alerte. Fin Shepard reprend donc du service après avoir été honoré, par le Président des États-Unis d'Amérique, de la Médaille Présidentielle de la Liberté. Armé donc de sa tronçonneuse et de ton un panel d'armes à feux, il va donc tenter, en compagnie de ses amis et de sa famille, de sauver le monde (du moins, toute la côte est des États-Unis).
Le fruit du hasard veut que chaque fois que je découvre un film de requin, le dernier soit pire que le précédent. Et Sharknado 3 – Oh Hell No! ne fait pas exception à la règle. Mon dieu que c'est mauvais. Le fait même qu'il s'agisse du troisième volet de la série ne prouve donc en rien que l’œuvre du tâcheron Anthony C. Ferrante soit une réussite. Déjà, des requins-tornades... enfin bon, passons. L'interprétation est "juste" pitoyable. Ian Ziering revêt le visage du héros dont les states semblent rêver depuis toujours. Une sorte de super-soldat qui montre toute sa bravoure dans des ralentis plu hilarants encore que les meilleures répliques des Bronzés.

Et quel intérêt de revenir sur les effets-spéciaux qui, une fois de plus paraissent odieusement datés ? Quand au casting, il s'étoffe de quelques figures bien connues du cinéma et de la télévision. Le fatigué David Hasselhoff qui porte sur le visage les marques de l'alcoolisme, Bo Derek étonnamment bien conservée ainsi que l'acteur comique français Bruno Salomone. Wouaw, quel casting... … … en réalité, on s'en tape ! Sharknado 3 – Oh Hell No! est un navet. Comme le furent les deux premiers volets, et, malheureusement, comme risque de l'être le prochain, prévu pour l'année prochaine. On en devine déjà le contenu : en effet, un court passage dans l'espace laisse présager des requins dans l'espace. De quoi presser le citron encore un peu plus. Mais a-t-il encore assez de jus à donner ?

dimanche 15 décembre 2019

Beaux-Parents de Héctor Cabello Reyes (2019) - ★★★★★★★☆☆☆







Deux longs-métrages seulement à son actif et le réalisateur français Héctor Cabello Reyes montre déjà un sacré savoir-faire dans le domaine de la comédie. La plupart des cinéaste hexagonaux ayant produit leur part de rires dans les salles cette année peuvent aller se rhabiller. Car si le scénario de Beaux-Parents ne le condamne sans doute pas à devenir LA comédie culte de l'année, le long-métrage d'Héctor Cabello Reyes, scénarisée par ses soins, ainsi que par Bénabar qui incarne ici l'un des tous premiers rôles, est fraîche, spontanée et sans temps morts. La collision entre deux générations d'acteurs fait des merveilles. S'ils ont pris de la bouteille depuis leurs débuts, Josiane Balasko et Didier Bourdon livrent une formidable interprétation. Ils incarnent tous les deux les beaux-parents du titre, Coline et André Rossi. Si ces deux là rêvent que leur fille Garance et leur beau-fils Harold leur donnent un petit-fils ou une petite-fille, un événement va cependant bouleverser leurs espoirs...

Face à ces deux véritables stars du cinéma français, l'actrice Charlie Bruneau, laquelle débute sa carrière en 2001 mais ne cumule qu'une poignée de longs-métrages parmi lesquels l'amusante comédie d'Arnaud Lemort Dépression et des potes et le ''zombiesque'' Goal of the Dead de Benjamin Rocher et Thierry Poiraud. Plus habituée aux plateaux de télé qu'à ceux du septième art, la jeune actrice interprète Garance tandis que Bénabar, lui, incarne Harold. Si de ce carré d'interprètes certains ont un temps de présence plus ou moins long que les autres, Héctor Cabello Reyes semble cependant avoir accordé autant d'importance à chacun d'entre eux. Et même au delà de ces seuls interprètes puisque des personnages encore moins présents à l'écran, on appréciera notamment l'incarnation de Bruno Salomone dans le rôle de Hervé Fleury, le meilleur ami de Harold, ou encore celle de Gwendolyn Gouvernec dans celui de son épouse, au centre de l'affaire qui va TEMPORAIREMENT je vous rassure, miner les rapports entre Garance et Harold. Allez, n'oublions pas non plus les rares apparitions de Frédéric Bouraly qui laissera un souvenir impérissable lorsqu'il s'agira à son personnage de Lopez, de remettre les pendules à l'heure...

Mais autour de quel sujet tourne donc Beaux-Parents ? Et bien, autour d'une histoire simple, rencontrée à de nombreuses occasions, mais qui pour une fois, est traitée de manière peu conventionnelle. Une chose à savoir en premier lieu. Si l'affiche peut laisser éventuellement penser à une relecture du type Tanguy ( Étienne Chatiliez, 2001) ou Retour chez ma Mère (Eric Lavaine, 2016), le film de Héctor Cabello Reyes n'a en fait aucun rapport. Non, l'histoire tourne autour d'un adultère qui en fait, n'a jamais eu lieu. Selon les apparences, Garance se forge une opinion radicalement tranchée sur son compagnon et qui met en péril leur relation. Heureusement, Coline et André étant très attachés à leur beau-fils, une fois mis à la porte ce dernier peut compter sur ses beaux-parents pour reconquérir le cœur de sa belle. Sauf que rien ne va évidemment se dérouler comme prévu. En résulte une comédie savoureuse, un vaudeville où s'enchaînent sans temps morts situations comiques et quiproquos. A ce propos, et afin de revenir sur ce que j'écrivais en début d'article, SI ! Le film peut espérer devenir culte. Du moins, certaines séquences absolument jouissives : la scène du restaurant, celle du commissariat, ou encore celle se déroulant dans la petite chambre d'hôtel où loge Harold. Si j'évoquais l'interprétation de Josiane Balasko et de Didier Bourdon, il ne faut pas oublier qu'une grande partie de la réussite de Beaux-Parents est due à celles de Charlie Bruneau, de Bénabar et des autres, tous absolument savoureux. On rit beaucoup, sans jamais s'ennuyer et, preuve que le film de Héctor Cabello Reyes est une réussite : c'est le cœur léger, mais un peu lourd tout de même que l'on quitte cette sympathique famille quand apparaît le générique de fin.

lundi 20 novembre 2017

La Clinique de l'Amour de Artus de Penguern (2012) - ★★★★★★★☆☆☆



L'acteur Artus de Penguern, lorsqu'il se mettait lui-même en scène possédait un univers bien à lui. Kafkaïen, surréaliste, burlesque. Un imaginaire sans frontières. Caricatural, empli d'une joie incroyablement communicative. Malheureusement, un stupide accident vasculaire cérébral l'a emporté le 14 mai 2013 alors qu'il venait tout juste d'atteindre l'âge de cinquante six-ans. Né le 13 mars 1957 à Neuilly-sur-Seine, il aura eu le temps de tourner dans plus de quatre-vingt courts, long-métrages, téléfilms et séries télévisées. En tant que réalisateur, il n'aura par contre eu l'occasion de nous offrir que deux longs-métrages. Ainsi que six courts, entre 1995 et 2010. De son œuvre de cinéaste, j'ai abordé très récemment l'excellent Grégoire Moulin contre l'Humanité, daté de 2000 qu'il interprétait lui-même aux côtés d'une foule d'excellents interprètes. Une histoire d'amour peu commune dont le déroulement se rapprochait plus ou moins de celui de l'excellent After Hours de Martin Scorsese. Il aura fallut douze ans, et donc plus d'une décennie, pour qu'Artus de Penguern revienne au grand format. Après avoir adapté le scénario qu'il écrivit en compagnie de Jérôme L'Hotsky, cette fois-ci, il s'attaque à celui qu'il a écrit avec Gábor Rassov.

Ceux qui ont aimé Grégoire Moulin contre l'Humanité trouveront peut-être cette nouvelle comédie moins nerveuse, mais le fait est que le réalisateur et acteur français a conservé le même univers. Alors, bien entendu, beaucoup de situations paraîtront naïves. Un peu... faciles dans leur résolution. Mais le propos n'est pas là. Le sujet de La Clinique de l'Amour (titre qui renvoie volontairement aux soap-opera diffusés en début d'après-midi sur certaines grandes chaînes) laisse supposer une romance à l'eau de rose pimentée par une intrigue aussi légère qu'inconsistante. Et c'est vrai qu'en temps normal, mis entre les mains d'un autre, l'histoire de ce duel entre frangins chirurgiens dont l'un veut vendre la clinique familiale et l'autre veut la sauver aurait pu se révéler désastreuse. Miraculeusement, la sauce prend. Beaucoup moins grotesque qu'il n'y paraît, La Clinique de l'Amour est une comédie familiale très rafraîchissante qui peut compter sur le sens inné de la mise en scène de Artus de Penguern et sur l'interprétation sans faille d'une troupe entièrement acquise à la cause d'un récit ubuesque.

Artus de Penguern prouve surtout qu'il na pas utilisé toutes ses cartouches douze ans auparavant et qu'il en a encore sous le manteau. Le long-métrage multiplie les invraisemblances. Mais ce qui aurait nuit ailleurs, fait la force de son œuvre. C'est parfois bête, mais jamais véritablement méchant. D'ailleurs, les mauvais esprits qui rôdent dans cet hôpital à l'agonie n'obtiennent jamais gain de cause. Artus est bien trop gentil, bien trop honnête pour laisser le destin de la clinique entre les mains du Malin qui, ici, arbore les traits de Samantha Bitch (Natacha Lindinger, qui justement dans le rôle de la « biatch », fait des étincelles), la nouvelle et très sexy infirmière dont les intentions malhonnêtes transpirent invariablement dans le regard.
Aux côtés de la belle et diabolique infirmière, Bruno Salomone, dans le rôle de Michael Marchal, l'un des frères chirurgiens. Et puis la délicieuse Helena Noguerra, la sympathique Anne Depetrini, la surprenante Zmilie Caen, et quelques vieilles connaissance : Ged Marlon, Michel Aumont, et même Dominique Lavanant. Tous orbitent tels les membres d'une seule et belle famille d'interprètes autour d'Artus de Penguern qui lui, s'est offert le rôle de John Marchal. La Clinique de l'Amour n'est peut-être pas LA comédie des années 2010, mais elle permet de passer un excellent moment de détente. A sa façon, Artus de Penguern abordait la comédie un peu à la manière d'un certain... Alex de la Iglesia... Il y a pire comme référence...
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