1780. Issu de la tribu
Ibani au nord-est du delta du Niger, Manuwalde et son épouse Luva
rendent visite au comte Dracula en Transylvanie pour dénoncer
l'esclavage dont est victime leur peuple. Mais Dracula ne compte rien
faire pour changer cela. Bien au contraire, il désire asservir Luva
avec ou sans l'accord de Manuwalde qui décide de quitter le château.
Mais lorsqu'il tente de partir au bras de son épouse, le comte
Dracula fait appel à des domestiques qui s'en prennent au couple et
le fond enfermer dans une pièce secrète du château. Manuwalde est
transformé en vampire après avoir été mordu par le comte puis
enfermé dans un cercueil. Luva est sequestrée au même endroit, aux
cotés du cercueil de Manuwalde, condamnée à être témoin de
l'agonie de celui-ci jusqu'à sa propre mort.
Près de deux-cent ans
plus tard, et alors que le comte Dracula a été tué par le Docteur
Van Helsing, un couple de brocanteurs homosexuels prend possession
des biens du célèbre vampire et les font cheminer jusqu'à un
entrepôt de Los Angeles. Parmi ceux-ci, la tombe renfermant
Manuwalde, transformé alors en Blacula et qui ne va pas tarder à
reprendre vie. Ses premières victimes vont être les brocanteurs.
Leur corps fera l'objet d'une enquête de la part du docteur Gordon
Thomas qui trouve suspect les marques de morsures que les victimes
ont au cou. Deux amis de l'une des victimes viennent lui rendre un
dernier hommage. Parmi elles se trouve Tina, qui ressemble
étonnamment à Luva. Manuwalde, dans les parages, aperçoit la jeune
femme et décide de la suivre, persuadé qu'il s'agit de son épouse.
Les meurtres à Los
Angeles s'accumulent tandis que le Docteur Gordon Thomas enquête
auprès du Lieutenant Jack Peters. Manuwalde finit par se faire
accepter par Tina et entourage. Parmi lesquels se trouvent sa sœur
Michelle, un certain Skillet, mais aussi Gordon Thomas...
Blacula est une
version noire du mythe de Dracula. On est loin ici des classiques du
genre et pourtant, on s'y attarde sans vraiment savoir pourquoi. A
moins que la musique qui accompagne l'intrigue ne soit l'explication.
Cette dernière est des plus simple puisqu'elle conte la relation
entre un vampire noir et celle qu'il prend d'abord pou son épouse.
Puis c'est à une enquête à laquelle ne croient guère de personnes
que se livre un médecin persuadé qu'un vampire rode. Comme dans
tout bon film de blaxploitation, ce sont les acteurs noirs qui
dominent de leur présence le récit. Quelques acteurs blancs leur
donnent la réplique mais sont une fois de plus minoritaires. Détail
qui n'a pas vraiment d'importance puisque l'essentiel de l'histoire
repose les situations et non sur la personnalité propre des acteurs.
Le réalisateur William
Crain en profite pour égratigner dans un premier temps l'histoire de
l'Amérique blanche en revenant sur la peu glorieuse époque de
l'esclavage. En y regardant bien, il persévère dans cette même
veine sans le faire ouvertement à travers le portrait de ce vampire
noir, sujet d'un asservissement dont est responsable le comte
Dracula, un homme de race blanche. Film policier et d'épouvante
autour duquel surnage la romance entre un homme vieux de deux-cent
ans et une jeune femme ressemblant trait pour trait à son épouse
disparue, on ne peut pas dire que le film nous fasse grimper aux
rideaux. Mais Blacula se regarde avec un certain plaisir. Pas
un nanar, mais presque...
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