Giovanni Manzoni est un
ancien membre de la mafia italienne basée à New-york. Parce qu'il a
trahi sa "famille", il
est condamné à mort par Vinnie Caprese, un ancien membre de cette
"famille".
Giovanni a changé d'identité. Tout comme sa femme et leurs deux
enfants. C'est maintenant sous celles de Fred Blake, de son épouse
Maggie, de leur fille Belle et de leur fils Warren qu'ils quittent
déménagent une fois de plus de leur terre d'accueil, poursuivis par
Jon Freda, homme à la solde de Vinnie Caprese qui a commandité le
meurtre de Fred et de toute sa famille.
Réfugiés
en France, les Blake ont précipitamment quitté le sud du pays pour
venir se cacher dans une petite bourgade normande, Cholong-sur-Avre.
Les Blake essaient avec beaucoup de difficultés de s'intégrer
malgré les différences notables qui distinguent cette famille des
villageois pétris de fausses convictions sur ses origines
américaines. Malgré le calme apparent qui règne dans cet agréable
ménage, les Blake n'aiment pas vraiment que l'on se moque d'eux. Ni
qu'on les coupe dans leur élan. Et encore moins qu'on les
contredise. Un caissier se moque des habitudes culinaires des
américains ? Sa supérette disparaît dans l'explosion d'une
bouteille de gaz orchestrée par Maggie. L'unique plombier de
Cholong-sur-Avre essaie d'escroquer Fred ? Il termine
allongé sur un lit d'hopital les deux jambes brisées à coups de
batte de base-ball et de marteau. Warren est passé à tabac dans
l'enceinte du collège ? Il invente un réseau qui fait tomber
ses bourreaux dans un piège lui permettant de se venger. La très
jolie Belle tombe dans un traquenard organisé par quatre
adolescents ? Elle fracasse une raquette de tennis sur le crâne
de leur chef.
L'intégration est
difficile mais pas insurmontable. Malheureusement pour les Blake, des
événements vont permettre à leur pire ennemi de remonter leurs
traces et ce, malgré la présence amicale et protectrice de Robert
Stansfield, un agne tdu FBI, et de deux de ses hommes Di Cicco et
Caputo...
Dernier film en date du
cinéaste français Luc Besson, Malavita (du nom du chien des
Blake) est majoritairement interprété par des actrices et acteurs
américains. Si dans un premier temps on aurait aimé voir des
acteurs français bien connu pour interpréter ces normands
piètrement mis en valeur. Mais finalement, et puisque l'excellent
duo formé par Robert de Niro et Michelle Pfeifer dévore
littéralement l'écran, on oublie très vite ce détail pour nous
plonger au cœur d'un récit tragico-humoristique qui joue beaucoup
sur l'image que peuvent avoir les américains sur le comportement des
français. Thème mis au goût du jour à travers non pas l'attitude
des habitants de Cholong-sur-Avre mais des citations bien connues par
chez nous et qu'ils délivrent assez régulièrement à nos quatre
américains alors éberlués.
Derrière le visage
creusé de l'agent du FBI se cache l'attachant Tommy Lee Jones. Aussi
peu sensible qu'attaché à la bienveillance de ceux qu'il doit
protéger, il contrebalance l'agitation de De Niro par un calme
olympien. Diana Agron, John D'Leo, Jimy Palumbo, Domenick
Lombardozzi, Jon Freda et la foule d'acteurs qui assurent le casting
de Malavita campent à la perfection le rôle qui est confié
à chacun d'entre eux. Le film baigne durant plus d'une heure dans
une ambiance humoristique à peine voilé par un suspens bien trop
discret pour créer la moindre tension. On se fiche presque risques
qu'encourent les membre de la famille Blake tant on s'amuse des
péripéties qu'il connaissent. Par contre, la dernière demi-heure
crée une tension palpable qui élimine tout l'aspect comique qui
précède. C'est presque d'un film dans le film qu'il s'agit ici. On
hésite presque à se dire que le film aurait gagné en force s'il
avait été dès le départ, et jusqu'à sa conclusion, dans une
optique de thriller au suspens tangible.
Concernant les clichés
qui émaillent le film, on ne peut évidemment les reprocher à Luc
Besson, français lui-même, et qui joue le jeu en jetant en pâture
à ses compatriotes tout un tas de lieux communs. Alors bien sûr,
nos chers voisins sont montrés ici sous leur jour le moins glorieux.
Ils sont aussi sexy qu'une tranche de jambon, sont boutonneux et
cérébralement gratinés. Mais tout ceci n'étant pas bien grave,
contentons nous de passer l'agréable moment que promet cette œuvre
adaptée du roman éponyme de Tonino Benacquista...
Il a été assez vilipendé par la presse en général le dernier Besson ! {C'est le fait qu'il soit en partie produit par Scorsese qui m'a fait sauter le pas !}
RépondreSupprimerJe viens de me le procurer en blu-ray, on verra bien...