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lundi 28 octobre 2013

Gravity de Alfonso Cuarón (2013)



Alors que les astronautes Ryan Stone et Matt Kowalski exécutent une maintenance sur le télescope spatial Hubble, il reçoivent un appel d'urgence provenant de Huston. Les russes venant de faire exploser l'un de leurs satellites, des débris filent à toute allure autour de la Terre et se dirigent tout droit vers la navette spatiale Explorer qui abrite Ryan et Matt. Les deux astronautes mettent un terme à la mission de maintenance, mais alors qu'il s'apprêtent à quitter la zone de danger, il est déjà trop tard. La vitesse des débris est telle que la navette et le télescope sont pulvérisés. Les membres de l'équipage présents à l'intérieur d'Explorer sont tous morts. Seuls Ryan et Matt survivent à la catastrophe mais rien n'est encore gagné pour eux.


Ryan se retrouve projetée dans l'espace sans aucun espoir de retour. Matt quand à lui parvient à maintenir sa position. Et ce n'est que grâce au système de propulsion de sa combinaison qu'il parvient à rejoindre et sauver Ryan. Les deux astronautes ne savent pas encore que leur navette n'est plus. Ce n'est que lorsqu'ils constatent l’étendue des dégâts que Matt prends la décision d'emmener Ryan vers la station spatiale internationale située à environ cent kilomètres de leur position. Lancé vers son objectif et relié à Ryan grâce à une corde, Matt utilise ses propulseurs afin d'accéder à la station spatiale internationale. Arrivé mais à cours de carburant, il use de ses dernières réserves pour donner l'ultime impulsion qui permettra à Ryan et lui de s'y arrimer. Mais le choc étant trop violent, Matt ne parvient pas à s'accrocher et ce n'est que grâce à Ryan, qui elle y parvient, qu'il est sauvé. Malheureusement, le lien les unissant étant trop faible, Matt prend la décision de sauver Ryan en se sacrifiant et en la délestant de sa présence. Mat, libéré, s'éloigne de Ryan et de la station internationale, tandis que la jeune femme se retrouve seule à devoir entrer dans la capsule Soyouz...


Un homme, une femme. Entre eux, l'espace. Grandiose et inquiétant. Silencieux et vertigineux. Un vide que pas même le scénario ne parvient pourtant à combler. Pas d'histoire, quelques débris d'émotion véhiculés par une Sandra Bullock qui revient sur un drame qui l'a personnellement touchée. De quoi toucher un George Clooney qui parvient à rester zen et plein d'humour malgré l'horreur de la situation dont ils sont les protagonistes et les seuls témoins. Cette horreur, c'est l'idée même de vivre les dernières heures de leur existence. Et ce dans un silence peut-être plus insupportable encore que le bruit incessant d'un hall de gare. 


Le plus saisissant, et finalement le plus important dans cette œuvre signée par l'homme qui réalisa l'époustouflant Les Fils De L'homme, ça n'est donc certainement pas le scénario mais le cadre qui sert au récit. L'espace. Celui qui au dessus de nos têtes nous fascine depuis des lustres et qui pose encore des questions restées sans réponse. Pourquoi vouloir à tel point quitter le sol rassurant de notre planète pour aller risquer sa vie dans ce sombre et froid décor qui nous sert de toit ? Peut-être pour ces images sublimes de notre planète justement et auquel aucune photo ne parviendra jamais suffisamment à rendre hommage. A moins que le film d'Alfonso Cuaron y parvienne lui. Car le travail effectué sur les effets-visuel est stupéfiant. On s'y croirait presque, installé dans notre fauteuil rouge de salle obscure. Tandis que Sandra Bullock (Ryan) tourne sur elle-même à la recherche d'une référence visuelle, la nausée nous gagne comme sur un manège tournant sur lui-même et qui ne s'arrête jamais. Plus tard, ce sont les myriades de projectiles qui s'envolent dans toutes les directions possibles et la désintégration totale de la station spatiale internationale qui nous éblouissent. Un travail de titan qui explose devant nos yeux ébahis. C'est le point fort de Gravity. Une technique parfaite au service d'une œuvre visuellement remarquable. Depuis 2011, L'odyssée De L'espace de Stanley Kubrick, on n'avait pas donné à une mission spatiale virant au cauchemar, un visage aussi réaliste. Une très belle réussite sur le plan visuel donc, mais, faut-il le répéter, un scénario assez faible...


1 commentaire:

  1. Malgré tout le tapage médiatique autour de ce film, ça me dit strictement rien... {les extraits avec Sandra Bullock m'ont bien gonfler !}

    J'attends plutôt Interstellar de Chris Nolan dans le genre.

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