Alors que les astronautes
Ryan Stone et Matt Kowalski exécutent une maintenance sur le
télescope spatial Hubble, il reçoivent un appel d'urgence provenant
de Huston. Les russes venant de faire exploser l'un de leurs
satellites, des débris filent à toute allure autour de la Terre et
se dirigent tout droit vers la navette spatiale Explorer qui abrite
Ryan et Matt. Les deux astronautes mettent un terme à la mission de
maintenance, mais alors qu'il s'apprêtent à quitter la zone de
danger, il est déjà trop tard. La vitesse des débris est telle que
la navette et le télescope sont pulvérisés. Les membres de
l'équipage présents à l'intérieur d'Explorer sont tous morts.
Seuls Ryan et Matt survivent à la catastrophe mais rien n'est encore
gagné pour eux.
Ryan se retrouve projetée
dans l'espace sans aucun espoir de retour. Matt quand à lui parvient
à maintenir sa position. Et ce n'est que grâce au système de
propulsion de sa combinaison qu'il parvient à rejoindre et sauver
Ryan. Les deux astronautes ne savent pas encore que leur navette
n'est plus. Ce n'est que lorsqu'ils constatent l’étendue des
dégâts que Matt prends la décision d'emmener Ryan vers la station
spatiale internationale située à environ cent kilomètres de leur
position. Lancé vers son objectif et relié à Ryan grâce à une
corde, Matt utilise ses propulseurs afin d'accéder à la station
spatiale internationale. Arrivé mais à cours de carburant, il use
de ses dernières réserves pour donner l'ultime impulsion qui
permettra à Ryan et lui de s'y arrimer. Mais le choc étant trop
violent, Matt ne parvient pas à s'accrocher et ce n'est que grâce à
Ryan, qui elle y parvient, qu'il est sauvé. Malheureusement, le lien
les unissant étant trop faible, Matt prend la décision de sauver
Ryan en se sacrifiant et en la délestant de sa présence. Mat,
libéré, s'éloigne de Ryan et de la station internationale, tandis
que la jeune femme se retrouve seule à devoir entrer dans la capsule
Soyouz...
Un homme, une femme.
Entre eux, l'espace. Grandiose et inquiétant. Silencieux et
vertigineux. Un vide que pas même le scénario ne parvient pourtant
à combler. Pas d'histoire, quelques débris d'émotion véhiculés
par une Sandra Bullock qui revient sur un drame qui l'a
personnellement touchée. De quoi toucher un George Clooney qui
parvient à rester zen et plein d'humour malgré l'horreur de la
situation dont ils sont les protagonistes et les seuls témoins.
Cette horreur, c'est l'idée même de vivre les dernières heures de
leur existence. Et ce dans un silence peut-être plus insupportable
encore que le bruit incessant d'un hall de gare.
Le plus saisissant, et
finalement le plus important dans cette œuvre signée par l'homme
qui réalisa l'époustouflant Les Fils De L'homme, ça n'est
donc certainement pas le scénario mais le cadre qui sert au récit.
L'espace. Celui qui au dessus de nos têtes nous fascine depuis des
lustres et qui pose encore des questions restées sans réponse.
Pourquoi vouloir à tel point quitter le sol rassurant de notre
planète pour aller risquer sa vie dans ce sombre et froid décor qui
nous sert de toit ? Peut-être pour ces images sublimes de notre
planète justement et auquel aucune photo ne parviendra jamais
suffisamment à rendre hommage. A moins que le film d'Alfonso Cuaron
y parvienne lui. Car le travail effectué sur les effets-visuel est
stupéfiant. On s'y croirait presque, installé dans notre fauteuil
rouge de salle obscure. Tandis que Sandra Bullock (Ryan) tourne sur
elle-même à la recherche d'une référence visuelle, la nausée
nous gagne comme sur un manège tournant sur lui-même et qui ne
s'arrête jamais. Plus tard, ce sont les myriades de projectiles qui
s'envolent dans toutes les directions possibles et la désintégration
totale de la station spatiale internationale qui nous éblouissent.
Un travail de titan qui explose devant nos yeux ébahis. C'est le
point fort de Gravity. Une technique parfaite au service d'une
œuvre visuellement remarquable. Depuis 2011, L'odyssée De
L'espace de Stanley Kubrick, on
n'avait pas donné à une mission spatiale virant au cauchemar, un
visage aussi réaliste. Une très belle réussite sur le plan visuel
donc, mais, faut-il le répéter, un scénario assez faible...
Malgré tout le tapage médiatique autour de ce film, ça me dit strictement rien... {les extraits avec Sandra Bullock m'ont bien gonfler !}
RépondreSupprimerJ'attends plutôt Interstellar de Chris Nolan dans le genre.