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lundi 26 novembre 2018

Bloody Birthday d'Ed Hunt (1981) - ★★★★★★☆☆☆☆



Pour le amateurs de petites productions horrifiques, Bloody Birthday de Ed Hunt sortit chez nous sous le titre français Les Tueurs de l’éclipse fait partie de ces long-métrages qui trônaient bien en vue dans les vidéoclubs d'antan. Trente-sept ans après, le film a perdu un peu de son aura, demeurant anecdotique comme une grande majorité de longs-métrages souffrant d'un scénario et d'un financement trop légers. L’œuvre de Ed Hunt nous présente trois enfants nés le même jour, le 9 juin 1970 (après recherches, deux éclipses eurent effectivement lieu cette année là, mais pas à cette date). Une fille et deux garçons nés de mères différentes. Dix ans plus tard, nous les retrouvons, unis, mains dans la mains, mais avec une prédisposition pour le mal qui les fera commettre toute une série d'homicides. À commencer par un couple d'adolescents forniquant dans un cimetière. Puis c'est au tour du père de la gamine diabolique, Debbie, le shérif de Meadwvale de perdre la vie, frappé à mort par le trio. Témoin de l'événement, le jeune voisin de Debbie, Timmy, devient la bête noir des trois enfants qui ne pensent désormais plus qu'à s'en débarrasser tandis que la grande sœur de celui-ci refuse de l'écouter lorsqu'il affirme plus tard avoir été enfermé par dans un vieux réfrigérateur placé dans une décharge par Curtis Taylor, l'un des trois enfants-tueurs. Tandis que la vie continue pour les habitants de Meadwvale, les meurtres s'accumulent sans que la police ne puisse rien y faire.

C'est le cas de le dire. Car les autorités censées se charger de l'affaire ne sont visibles à l'écran que dans de très rares cas, le cinéaste préférant occulter sa présence en éliminant le plus rapidement possible son plus fiable représentant. Vaguement inspiré par le film Village of the Damned que le cinéaste Wolf Rilla réalisa en 1960, Bloody Birthday accentue le principe et le radicalise en proposant toute une série de meurtres dont certains, ingénieux, sortent de l'esprit du personnage incarné par le jeune Billy Jane, chef d'un trio de jeunes tueurs dont on ne connaîtra jamais la vérité sur les raisons de leurs agissements même si le fait qu'ils soient nés tous les trois un jour d'éclipse semble être une raison suffisante pour Ed Hunt. Particulièrement bien choisis, le trio complété par les jeunes interprètes Andy Freeman et surtout la blonde et angélique Elizabeth Hoy à laquelle nous donnerions le bon Dieu sans confession campent plutôt efficacement ces trois têtes blondes (enfin, pour deux d'entre eux) dans un film au scénario aussi plat qu'un pneu dégonflé un jour de très grande chaleur.

L'un des atouts de Bloody Birthday est le cynisme avec lequel le réalisateur imagine toute une série d'homicides perpétrés par ses jeunes acteurs, lesquels sont opposés à un KC Martel (dans le rôle de Timmy) semblable au Mike du cultissime Phantasm du cinéaste américain Don Coscarelli. Certaines situations paraissent peu crédibles. Comme celle, par exemple, montrant la veuve d'un shérif mort tout récemment et récupérant beaucoup trop rapidement de la tragédie qui les a touchées elle et sa fille. Invraisemblable demeure également le comportement de la police qui n'agit pas un seul instant sur le terrain malgré la violence et le nombre des meurtres. Bloody Birthday ressemble dans son mode de fonctionnement à un slasher dont les trois meurtriers perpétreraient leurs méfaits à visage découvert. Le scénario, beaucoup trop convenu, finit de ruiner le propos d'un film dont le principal intérêt était justement de faire de ses tueurs, des enfants au dessus de tout soupçon. Pas le meilleur film de son auteur, mais pas le pire de celui qui signa en 1977 le navet Starship Invasion et plus tard en 1988, The Brain...A noter les présences au générique des acteurs José Ferrer et de Michael Dudikoff...

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