Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mardi 22 mars 2022

The Big Lebowski de Joel et Ethan Coen (1998) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Il était une fois le ''Dude''. De son vrai nom Jeffrey Lebowski... Au choix, affublé d'un tee-shirt gris et d'un short à carreaux, le tout (pas vraiment) planqué sous une robe de chambre saumon, ou portant un polo beige accompagné d'un pantalon bigarré dans les tons de mauve ! C'est un peu ça et tellement d'autres choses, le 'Dude''. Un type pour qui travailler est un vague concept dont il n'a, semble-t-il, jamais vraiment fait son précepte. Fumeur d'herbe et consommateur invétéré de ''white russian'', sa boisson préférée. Un adepte du bowling qu'il pratique avec ses deux seuls véritables amis Walter Sobchak et Théodore « Donny » Kerabatsos. Le premier est carré, bourré de principes qui le mettent en rage lorsque quiconque ose les défier. Le second est le bon pote qui marche sur les traces des deux autres, suivant les conversations avec un train de retard, et sommé de se taire chaque fois qu'il s'offre l'occasion de l'ouvrir. Un quotidien somme toute presque banal pour ces trois là... Du moins jusqu'au jour où deux types débarquent à l'improviste chez le 'Dude'' pour lui réclamer une somme d'argent qui selon eux leur est due. Oui, mais voilà, ces deux brutes viennent juste de commettre deux erreurs : Non seulement ils se sont trompés de gars pour cause d'homonymie., mais PIRE! L'un d'eux a osé pissé sur son tapis. Un affront que le 'Dude'' va durant près de deux heures, tenter de faire réparer... Il n'y avait vraiment que les frères Joel et Ethan Coen pour nous servir en cette année 1998, un tel plat. Une recette dont ils ont le secret depuis pratiquement les débuts de leur carrière. En fait, dès leur second long-métrage, le délirant Arizona Junior avec Holly Hunter et Nicolas Cage, comédie déjantée précédant de sept années l'un des sommets de leur versant humoristique, Le grand saut qu'ils signeront en 1994...


The Big Lebowski représente tout ce que l'on aime de ces deux frères qui collaborent autant à la réalisation qu'à l'écriture. Si en dehors de quelques visions psychédéliques, leur septième long-métrage ne fait sans doute pas partie des œuvres les plus extraordinaires en matière de photographie et de décors, le film n'en demeure pas moins l'un des sommets du duo en ce qui concerne par contre le scénario et l'interprétation. Chaque personnage étant cuisiné aux petits oignons, nous retrouvons aux côté du génialissime Jeff Bridges, les acteurs John Goodman dans le rôle du pote armé et obsédé par la guerre du Vietnam, Steve Buscemi en compagnon auquel les deux autres n'accordent que très peu d'intérêt et John Turturro en ancien taulard condamné pour pédérastie désormais recyclé dans le bowling et se faisant désormais appeler Jesus Quintana. Trois acteurs que Joel et Ethan Coen avaient déjà réunis dans leur plus formidable long-métrage, Barton Fink en 1991. Parmi les interprètes de The Big Lebowski, il faudra de plus compter sur les présences de Julianne Moore, de David Huddleston (le Jeffrey Lebowski à l'origine des malheurs du ''Dude''), de Philip Seymour Hoffman, de Peter Stormare, ici à la tête d'un trio de branquignoles ou encore de celles de Sam Elliot et de Ben Gazzara...


Pornographie, kidnapping, confusion, musique, magot, contrats, compétition de bowling, il s'en passe des vertes et des pas mûres dans The Big Lebowski mais toujours, le 'Dude'' conserve son sang-froid. Avec ses allures de cloche, le ''Dude'' n'est pourtant pas le personnage tout à fait imaginaire qu'il semble être au premier abord. Car si Joel et Ethan Coen sont bien les auteurs de leur propre scénario, il n'en demeure pas moins qu'il se sont inspirés en partie d'une authentique personnalité du nom de Jeff Dowd. Un producteur de cinéma sur lequel ils comptaient afin de distribuer leur premier long-métrage en 1985, l'excellent thriller Blood Simple (Sang pour sang). Jeff Bridges est absolument savoureux et incarne à la perfection ce flemmard qui attend de la vie que tout lui tombe dans le creux de la main, sauf lorsqu'il s'agit de demander réparation concernant son tapis souillé d'urine. Faux thriller mais vraie comédie, The Big Lebowski est comme d'habitude chez les Coen, bourré de trouvailles et de dialogues incisifs. À noter que l'on attend toujours la sortie du très curieux projet intitulé The Jesus Rolls. L'improbable rencontre entre le Bertrand Blier des Valseuses et le The Big Lebowski des frères Coen. À la mise en scène ? Vu le titre, on devine déjà : John Turturro bien entendu. À quand une sortie dans l'hexagone ? Mystère...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...