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mercredi 23 mars 2022

A Day to Die de Wes Miller (2022) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Ce qu'il y a de navrant mais également de génial avec Bruce Willis, c'est qu'à force d'accepter de tourner dans n'importe quel long-métrage, on pourrait désormais presque chroniquer l'un de ses films une fois par mois. Rien que pour cette année 2022, l'acteur américain a déjà bien rempli son cahier des charges avec un quota de longs-métrages qui ferait pâlir de jalousie un Steven Seagal qui depuis deux ans n'est apparu dans aucun film mais que l'on devrait logiquement retrouver prochainement dans deux œuvres actuellement en pré-production. Dix longs-métrages pour Bruce Willis alors que nous n'avons pas encore atteint la moitié de l'année ! Et parmi eux, A Day to Die du réalisateur afro-américain Wes Miller. Rien qu'à l'affiche, on se doute bien que ce nouveau long-métrage mettant en vedette l'ancienne star du cinéma d'action ne va pas faire dans la dentelle. Du testostérone pur jus, armes à la main, avec explosions garanties (c'est du moins ce que semble promettre la dite affiche). Accompagné de Kevin Dillon (oui, oui, le frère de...) et de Frank Grillo, Bruce Willis apparaît d'emblée comme une figure de cire qui, espérons-le (et là où y'a de l'espoir...), n'est que le résultat d'un soin tout particulier apporté par un graphiste ayant eu la main lourde au moment de concevoir l'affiche !


Concernant le film lui-même, comme l'on pouvait s'y attendre, A Day to Die est mauvais. Mais s'il n'atteint pas les cimes de la médiocrité comme ce fut le cas l'année dernière avec Hard Kill de Matt Eskandari, Apex et Cosmic Sin d'Edward Drake, ou Fortress de James Cullen Bressack, on aura rarement vu une ancienne gloire du cinéma d'action se corrompre dans un long-métrage à la facture artistique aussi déplorable. Alors que le film de Wes Miller se découpe en trois partie, c'est lors de la première servant d'introduction que le spectateur aura l'occasion de constater l’étendue des dégâts. Alors qu'une prise d'otage est en cours, une équipe de soldats américains est chargée de pénétrer un bâtiment afin d'en déloger des suprématistes blancs qui ont fait prisonniers des femmes et des hommes d'origine afro-américaine. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu et la mission tourne au carnage. Dix-huit mois plus tard, l'un des agents de cette mission (Kevin Dillon dans le rôle de Conner Connolly) se retrouve impliqué dans le meurtre de l'un des hommes de main d'un certain Tyrone Pettis (Leon) qui le contraint désormais de lui verser la modique somme de deux millions de dollars. En échange de quoi le truand acceptera de libérer Candice, l'épouse de Conner qu'il vient de faire kidnapper par ses hommes...


Si le fond du film promet de bonnes choses aux amateurs de cinéma d'action et de thrillers, l'enrobage est d'une rare laideur. La séquence d'introduction endure des tares visuelles et scénaristiques proprement abominables. D'une invraisemblance crasse (ici, pas de furtivité mais une pénétration des lieux à coup de lances-missiles!!!), la scène souffre notamment d'effets-spéciaux fauchés. Fumées, explosions, hélicoptères s'écrasant au sol, échanges de tirs... tout, absolument tout respire le factice et ne laisse rien présager de bon pour la suite. Mais rassurons-nous, le meilleur, ou certes, le moins pire, reste à venir. Reformant autour de lui l'ancien groupe d'intervention militaire, Conner Connolly, son frère Tim (Gianni Capaldi), Dwayne Miller (Vernon Davis) ou encore Steven Rogers (Alexander Kane) vont braquer le principal concurrent de Tyrone Pettis afin de mettre la main sur l'argent qui permettra de faire libérer Candice. C'est donc là dessus que repose le second acte de A Day to Die, précédant un dernier, tout à fait incohérent, qui verra finalement le truand et l'équipe de Conner collaborer afin de faire tomber le chef de la police corrompu, un certain Alston, qu'interprète Bruce Willis. Oui, celui que l'on avait déjà oublié et qui participe bien au tournage du film. Avec un tel rythme et une présence à chaque fois si réduite, celui qui incarna si brillamment John McLane peut se permettre de tourner dans des dizaines de films par an..


Comme cela est de coutume depuis quelques années, l'affiche de A Day to Die est en partie mensongère puisque en mettant en avant Bruce Willis, elle donne le sentiment que l'acteur y tiendra une place prépondérante alors même qu'en comparaison de Kevin Dillon, Gianni Capaldi ou Leon, son temps de présence est très largement réduit. Ce qui n'est en soit pas vraiment rédhibitoire vu le jeu devenu systématiquement monolithique de l'acteur américain. On se surprendra cependant à suivre les aventures de Conner sans vraiment broncher, à part lorsque interviennent les ''artificiers du troisième millénaire'' dont le travail ne consiste plus à placer des explosifs ça et là sur la scène d'action, mais de traiter les séquences d'explosion à l'aide de CGI. Malheureusement, dans le cas présent, le résultat à l'écran est horrible et parfois à peine digne des EFX de Sharknado et consorts. Bref, le dernier long-métrage de Wes Miller ne laiss ancun répit à Bruce Willis qui continue donc d'enchaîner les mauvais rôles. Vous êtes prévenus...

 

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