Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


vendredi 24 mai 2024

Intrusion de Rand Ravish (1999) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Après avoir assisté à la projection de Vanilla Sky de Cameron Crowe, remake américain fort risqué mais très regardable du chef-d’œuvre du réalisateur espagnol Alejandro Amenábar, Abre los Ojos au cœur d'un récit où les genres s'entremêlaient, Intrusion de Rand Ravish se complaisait lui-même à mélanger à la toute fin du siècle dernier, le romantisme, la science-fiction et le fantastique. Sans jamais atteindre les qualités du génial Happy Accidents que Brad Anderson réalisera l'année suivante en 2000 et dans lequel Ruby Weaver (l'actrice Marisa Tomei) s'interrogeait sur la vérité des propos tenus par le personnage de Sam Deed incarné par Vincent d'Onofrio, le long-métrage de Rand Ravich a cependant la capacité de retenir l'attention du spectateur grâce à la richesse de jeu de son actrice principale Charlize Theron. Dans le rôle de Jillian, l'épouse de l'astronaute Spencer Armacost (Johnny Deep), la jeune femme va se retrouver au centre d'un récit où l’ambiguïté sera de mise jusqu'à l'inévitable conclusion. Un acte final qui s'avérera cependant beaucoup moins surprenant que les spectateurs auraient pu l'espérer. Car malgré le passé trouble de l'héroïne que l'on serait tentés de juger parfois atteinte de tocophobie, tout ou presque souligne le côté fantastique d'Intrusion. Car sans prendre de gants, le réalisateur et scénariste invoque l'idée d'un événement ''extraordinaire'' s'étant produit lors du dernier vol spatial de son époux et durant lequel, lui et un autre astronaute (le Capitaine Alex Streck interprété par l'acteur Nick Cassavetes) auraient vécu durant deux minutes seulement, une situation découlant d'un phénomène inexplicable. Bref, on nage tout d'abord en plein romantisme, représenté par le couple idéal Charlize Theron/Johnny Deep. Ils sont beaux, s'aiment et sont heureux. Mieux : Jillian apprend qu'elle porte en elle deux jumeaux de neuf semaines. De quoi parfaire la vie du couple. Mais là où n'était pas censé se glisser l'imprévu, Intrusion va peu à peu se muer en une pure tentative de paranoïa à la Rosemary's Baby dénué de toute fantaisie démoniaque pour se rapprocher davantage du style Body Snatchers propre à la science-fiction. S'agissant du suspens, le film de Rand Ravish remplit presque parfaitement son contrat. Le spectateur se range d'emblée du côté de Jillian, femme à la personnalité fragile et à l'entourage restreint (en dehors de sa sœur Nan interprétée par l'actrice Clea DuVall, la jeune femme ne fréquente personne) que l'on rêve d'abriter des éventuels dangers extérieurs.
 
 
Du moins à partir du moment où des événements extérieurs vont venir gripper la vie (presque) parfaitement réglée du couple. Comme la présence persistante du représentant de la NASA Sherman Reese qu'incarne avec une certaine vigueur l'excellent Joe Morton. Un individu détenant prétendument les preuves qu'un événement s'est effectivement produit pendant ces deux minutes alors que Armacost et Streck étaient dans l'espace. À ce moment très précis du récit la vérité sur ce qui se déroule sous nos yeux reste encore assez floue. Les éléments que détient Sherman Reese reflètent-ils la réalité ? Jillian est-elle victime de peurs propres à la grossesse ? Où ces dernières découlent-elles simplement des propos que tient l'ancien représentant de la NASAqui depuis a été licencié ? Toujours est-il que l'une des failles du récit tient au comportement de son époux... En effet, l'humeur changeante du personnage incarné par Johnny Deep plombe une partie de l'intérêt du récit. C'est par cette petite porte par laquelle le cinéaste voulait sans doute intégrer un surplus d'anxiété que nous est livrée un peu trop tôt la vérité sur le fond réel des événements. C'est donc sans réelle surprise que l'on s'attend à voir débouler le ''surnaturel'' dans sa vision concrète lors d'un final un peu absurde mais surtout, très attendu. Si tant est que l'on soit en mesure de mettre de côté ce suspens avorté faisant appel à un imaginaire selon lequel un individu pourrait être investi par une entité extraterrestre (d'où le concept de Body Snatchers donc), Intrusion ménage malgré tout un bon suspens et offre quelques séquences mémorables comme la rencontre entre Jillian et Sherman à la sortie d'une station de métro ou lorsque la jeune femme et son époux assistent à la projection d'un vieux film sur le canapé, séquence permettant à Charlize Theron d'y exprimer toute un catalogue d'émotions. Film finalement assez peu considéré, le long-métrage a ce défaut majeur de manquer le coche de la paranoïa qui su par exemple parfaitement se répercuter sur les publics de Rosemary's Baby de Roman Polanski, de The Thing de John Carpenter ou de L'Invasion des profanateurs de Philip Kaufman. Intrusion n'en reste pas moins un pur produit de divertissement...

 

1 commentaire:

  1. Salut. Alors j'ai la réponse pour le Deblocnot : il s'agit d'un article vieux de 10 ans sur le film "The Wicker Man" qu'ils avaient republiés par erreur. Tu avais dû y laisser un commentaire à l'époque. Conclusion : ni toi ni moi ne sommes atteints d'hallucinations ou d'amnésie ;-)

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...