House fait
partie de ces petites bandes horrifiques des années quatre-vingt
dont se souviennent tous les adolescents de l'époque. Une œuvre
horrifico-humoristique signée du cinéaste américain Steve Miner
qui avant cela signa les deuxième et troisième opus de la longue
saga des Vendredi 13. Ce réalisateur capable (pas tout
à fait) du meilleur comme du pire réalisa par la suite des épisodes
de séries télévisées, le remake américain de Mon Père, Ce
Héros de Gérard Lauzier, le premier Lake Placid
et le faux (et nullissime) remake-suite du Jour des
Morts-Vivants de George A. Romero. House met en
scène un écrivain de romans d'horreur populaires faisant
l'acquisition de la demeure d'une vieille tante qui s'y est suicidée
après avoir longtemps affirmé qu'elle était hantée.
Pour Roger Cobb, cette
grande et luxueuse maison lui rappelle surtout un drame. En effet, le
fils qu'il eut avec l'actrice Sandy Sinclair disparu dans d'étranges
circonstances sans jamais réapparaître. Roger s'installe donc dans
la maison à la mort de sa tante mais très vite, d'étranges
événements s'y déroulent. Une créature apparaît tous les soirs à
minuit dans un placard à l'étage. Alors que l'écrivain tente de
prendre en photo l'apparition, il est sans cesse dérangé par son
voisin, Harold Gorton, qui a pris l'habitude de s'incruster sans y
avoir été invité. Si Roger est venu s'installer dans cette
demeure, ça n'est certainement pas pour chasser les fantômes mais
dans l'espoir de trouver le calme et la tranquillité nécessaires
pour écrire son nouveau roman dont son expérience de la guerre du
Vietnam sera le sujet...
Steve Miner, plutôt que d'investir le terrain déjà bien défriché
du thème de la maison hantée tirée d'une histoire vraie s'amuse
avec son sujet pour en faire davantage une comédie qu'un réel film
d'épouvante. D'ailleurs, l'occasion d'avoir peur étant relativement
rare dans le cas présent (pour ne pas dire totalement évacuée), on
sourira davantage des pitreries d'un William Katt qui à cette
occasion, cabotine énormément. Cet acteur que l'on a pu notamment
découvrir dans le rôle de Tommy Ross dans Carrie au Bal du
Diable de Brian de Palma en 1976, dans la série Perry Mason,
et même dans le quatrième volet de la saga House en
1992 n'est autre que le fils de l'acteur américain d'origine
allemande Bill Williams et de l'actrice américaine Barbara Hale. A
ses côtés, dans le rôle du voisin récalcitrant, l'acteur George
Wendt qui débuta sa carraière avec
Quelque Part dans le Temps du
cinéaste franco-américain Jeannot Szwarc et participa aux tournages
de Y a-t-il enfin un pilote dans
l'avion ? en 1982, Dreamscape en
1984, Forever Young
(également signé Steve Miner) en 1992, et fut même le meurtrier de
l'épisode Une
étrange association de la
cultissime série Columbo
en 1995.
House
a
beau avoir conservé son charme en qualité de petite production
horrifique des années quatre-vingt, il faut cependant reconnaître
qu'il a quelque peu vieilli et que la plupart des scènes ont perdu
de leur efficacité. Les créatures imaginées pour l'occasion par
les maquilleurs en effets-spéciaux Barney Burman et Brian Wade ont
bien du mal à cacher leur origine en latex. Difficile donc
d'imaginer autre chose que des acteurs planqués sous un costume ou
de l'animatronique dans sa plus simple expression. Le tournage du
film s'est déroulé aux studios Ren-Mar, à Los Angeles. House
remporta à l'époque le Prix de la critique au festival
international du film fantastique d'Avoriaz en 1986, la Licorne d'or
au festival international de Paris du film fantastique et de
science-fiction, et fut nominé pour le prix du meilleur second rôle
masculin pour Richard Moll et meilleur second rôle féminin pour Kay
Lenz, par l'Académie des films de science-fiction, fantastique et
horreur l'année suivante. Quant au film à proprement parlé, il fut
également nominé dans la catégorie du meilleur film lors du
festival Fantaporto en 1989...
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