Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


Affichage des articles dont le libellé est George Wendt. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est George Wendt. Afficher tous les articles

vendredi 17 janvier 2020

Dreamscape de Joseph Ruben (1984) - ★★★★★★☆☆☆☆







Dreamscape est typiquement le genre de long-métrage que les amateurs de fantastique et de science-fiction avaient l'occasion de pouvoir découvrir sur grand écran dans les années quatre-vingt. Sans doute aussi connu mais peut-être un peu moins populaire que Les Goonies de Richard Donner, L'Aventure Intérieure et Explorers de Joe Dante ou L'Expérience Interdite de Joel Schumacher, le film de Joseph Ruben possède pour l'époque (il sort en effet en 1984) un concept plutôt original qui consiste pour son personnage principal, lequel est doté d'un pouvoir de télépathie, d'entrer dans les rêves d'individus endormis. Ce qui fait l'originalité de ce long-métrage mêlant science-fiction, thriller et comédie est également son talon d'Achille. Sortant la même année que le classique de l'épouvante réalisé par Wes Craven, Les Griffes de la Nuit, le réalisateur de Dreamscape échappe malheureusement pour lui aux excellents atouts qui font de l’œuvre de son homologue, une véritable réussite.

Cependant, Dreamscape possède des atouts non négligeables. D'abord, la présence au générique d'un casting trois étoiles. A commencer par celle de l'acteur Dennis Quaid, grande vedette du cinéma et interprète notamment très populaire dans les années quatre-vingt. On le verra par exemple chez Philip Kaufman et son chef-d’œuvre L’Étoffe des Héros, chez Wolfgang Petersen dans Enemy où l tient le rôle principal aux côtés d'un extraterrestre ou encore chez Joe Dante et son excellente comédie fantastique L'Aventure Intérieure. Trois étoiles encore puisque à ses côtés, on retrouve le suédois Max von Sydow, le Père Lankester Merrin du classique de l'épouvante signé William Friedkin, L'Exorciste. On citera également la présence de Christopher Plummer, de l'actrice Kate Capshaw, d'Eddie Albert dans le rôle du président des États-Unis d'Amérique, de George Wendt (Columbo) ou encore de David Patrick Kelly. Habitué aux rôles de petites frappes, ce dernier croisa notamment la route d'Arnold Schwarzenegger dans Commando de Mark L. Lester et de Eddie Murphy dans 48 Heures de Walter Hill.

Ne pouvant se contenter de tourner autour du personnage d'Alex Gardner interprété par Dennis Quaid, Dreamscape évoque en outre son aspect scientifique, des manigances politiques dont sera la cible le président des États-Unis d'Amérique lui-même. Humour, action, fantastique sont au programme d'un long-métrage qui a malheureusement pris un très sérieux coup de vieux. Reste l'interprétation des acteurs et leur ton enjoué car d'une manière générale, le long-métrage de Joseph Ruben a conservé ce qu'il y a de pire des années quatre-vingt. Moins pointilleux que certaines productions de l'époque, les effets-spéciaux sentent le rance, avec des décors de carton-pâte en deux dimensions, des couleurs souvent criardes lors des plongées dans les rêves, et quelques effet en stop motion video saccadée. Des défauts qui sont fort heureusement rattrapés par les interprètes et un montage plutôt bien rythmé. Un film à conseiller aux fans purs et durs d'une époque aujourd'hui révolue mais certainement pas aux bouffeurs exclusifs de blockbusters des années 2000...

dimanche 12 août 2018

King of the Ants de Stuart Gordon (2003) - ★★★★★★★☆☆☆



Il s'en passe des choses dans la vie de Sean Crawley. Alors qu'il travaille une fois de plus pour un salaire de misère, endossant cette fois-ci la combinaison de peintre en bâtiment, il fait la connaissance de Duke Wayne, un électricien douteux qui lui propose d'échanger leur numéro de téléphone au cas où ce dernier aurait un travail à proposer au jeune homme. Sean Accepte et très vite, il est mis en relation avec Ray Matthews, un entrepreneur louche qui lui propose de suivre un avocat afin de récolter un maximum de renseignements sur lui. Tout se passe bien pour Sean, et lorsqu'il revoit son employeur pour la seconde fois, celui-ci lui propose contre la somme de treize mille dollars, de tuer l'homme en question qui possède des documents fort compromettant contre lui. D'abord inquiet, Sean finit par accepter car l'argent promis en échange de ce nouveau contrat lui permettra de refaire sa vie. Mais bien qu'il ait honoré le contrat, que personne ne l'ait vu pénétrer dans la demeure de l'homme qu'il a été chargé de tuer, la suite va se révéler plus compliquée pour le jeune homme : Ray Matthews refuse de verser la somme promise à Sean qui pour se venger, lui confie qu'il a en sa possession des documents volés chez la victime qui prouvent que l'entrepreneur est un escroc. Si Ray Matthews refuse de verser les treize mille dollars à Sean, ce dernier ira remettre le document aux autorités. Mais Matthews ne l'entendant pas de cette oreille là, il fait appel à Duke Wayne et de deux ses hommes afin d’extorquer auprès de Sean des informations sur le document en question afin de le récupérer. C'est le début d'un long cauchemar pour le jeune homme...

Et dire que le héros incarné par l'acteur Chris McKenna va en baver est un faible mot pour décrire le calvaire que va vivre le jeune homme. Stuart Gordon signe une œuvre sans concessions qui souffre malgré tout d'un défaut majeur qui empêche la totale immersion : il manque en effet à ce récit sordide ce petit grain visuel qui l'aurait empêché de ressembler à un téléfilm du dimanche après-midi. Esthétiquement, The King of the Ants est effectivement plutôt laid et n'est pas très raccord avec le sujet évoqué. On aurait sans doute aimé que le film possède l'esprit 16mm d'une œuvre telle que le Combat Shock de Buddy Giovinazzo, pour ne citer que ce seul exemple. D'autant plus que comme pour son très bon Stuck, le cinéaste américain profite du sujet de son œuvre pour trimbaler sa caméra dans les quartiers les plus pauvres de la ville. Il n'est en effet pas rare que dans The King of the Ants on croise la route de sans domiciles fixes. De pauvres hères à la limite de la schizophrénie qui font parfois peur à voir.
Le long-métrage de Stuart Gordon souffre également d’invraisemblances de taille auxquelles le spectateur est bien obligé de réagir. Comment par exemple accepter le fait que le jeune héros, à l'encontre duquel Duke Wayne vient de proférer de très graves menaces, se risque à le menacer de révéler aux autorités l'existence d'un dossier compromettant envers Ray Matthews ? Ou pire encore : le scénario justifie le calvaire de Sean alors qu'il aurait été beaucoup plus simple pour ses geôliers de le faire définitivement disparaître, aucun détail n’étayant le fait que sa mort rendrait publique le dit dossier compromettant.

A part ces quelques problèmes de scénario, The King of the Ants envoie du lourd. Le film est dérangeant de bout en bout. De l'emprisonnement du héros dans un ranch isolé, jusqu'aux traitements dont il est victime, et jusqu'à sa morbide idylle avec Susan Gatley (incarnée par Kari Wuhrer), propre épouse de l'homme qu'il tua plusieurs jours auparavant. A part un Timm Sharp dont le jeu se révèle navrant, le reste du casting est à la hauteur. On y croise le chemin de George Wendt qui joua notamment dans Y a-t-il enfin un pilote dans l'avion ?, Dreamscape ou dans un épisode de Columbo, ainsi que Daniel Baldwin, le frère d'Alec et William Baldwin, eux aussi acteurs. The King of the Ants est une très belle surprise. Violent et parfois très graphique...

vendredi 24 novembre 2017

House de Steve Miner (1986) - ★★★★★★☆☆☆☆



House fait partie de ces petites bandes horrifiques des années quatre-vingt dont se souviennent tous les adolescents de l'époque. Une œuvre horrifico-humoristique signée du cinéaste américain Steve Miner qui avant cela signa les deuxième et troisième opus de la longue saga des Vendredi 13. Ce réalisateur capable (pas tout à fait) du meilleur comme du pire réalisa par la suite des épisodes de séries télévisées, le remake américain de Mon Père, Ce Héros de Gérard Lauzier, le premier Lake Placid et le faux (et nullissime) remake-suite du Jour des Morts-Vivants de George A. Romero. House met en scène un écrivain de romans d'horreur populaires faisant l'acquisition de la demeure d'une vieille tante qui s'y est suicidée après avoir longtemps affirmé qu'elle était hantée.
Pour Roger Cobb, cette grande et luxueuse maison lui rappelle surtout un drame. En effet, le fils qu'il eut avec l'actrice Sandy Sinclair disparu dans d'étranges circonstances sans jamais réapparaître. Roger s'installe donc dans la maison à la mort de sa tante mais très vite, d'étranges événements s'y déroulent. Une créature apparaît tous les soirs à minuit dans un placard à l'étage. Alors que l'écrivain tente de prendre en photo l'apparition, il est sans cesse dérangé par son voisin, Harold Gorton, qui a pris l'habitude de s'incruster sans y avoir été invité. Si Roger est venu s'installer dans cette demeure, ça n'est certainement pas pour chasser les fantômes mais dans l'espoir de trouver le calme et la tranquillité nécessaires pour écrire son nouveau roman dont son expérience de la guerre du Vietnam sera le sujet...

Steve Miner, plutôt que d'investir le terrain déjà bien défriché du thème de la maison hantée tirée d'une histoire vraie s'amuse avec son sujet pour en faire davantage une comédie qu'un réel film d'épouvante. D'ailleurs, l'occasion d'avoir peur étant relativement rare dans le cas présent (pour ne pas dire totalement évacuée), on sourira davantage des pitreries d'un William Katt qui à cette occasion, cabotine énormément. Cet acteur que l'on a pu notamment découvrir dans le rôle de Tommy Ross dans Carrie au Bal du Diable de Brian de Palma en 1976, dans la série Perry Mason, et même dans le quatrième volet de la saga House en 1992 n'est autre que le fils de l'acteur américain d'origine allemande Bill Williams et de l'actrice américaine Barbara Hale. A ses côtés, dans le rôle du voisin récalcitrant, l'acteur George Wendt qui débuta sa carraière avec Quelque Part dans le Temps du cinéaste franco-américain Jeannot Szwarc et participa aux tournages de Y a-t-il enfin un pilote dans l'avion ? en 1982, Dreamscape en 1984, Forever Young (également signé Steve Miner) en 1992, et fut même le meurtrier de l'épisode Une étrange association de la cultissime série Columbo en 1995.

House a beau avoir conservé son charme en qualité de petite production horrifique des années quatre-vingt, il faut cependant reconnaître qu'il a quelque peu vieilli et que la plupart des scènes ont perdu de leur efficacité. Les créatures imaginées pour l'occasion par les maquilleurs en effets-spéciaux Barney Burman et Brian Wade ont bien du mal à cacher leur origine en latex. Difficile donc d'imaginer autre chose que des acteurs planqués sous un costume ou de l'animatronique dans sa plus simple expression. Le tournage du film s'est déroulé aux studios Ren-Mar, à Los Angeles. House remporta à l'époque le Prix de la critique au festival international du film fantastique d'Avoriaz en 1986, la Licorne d'or au festival international de Paris du film fantastique et de science-fiction, et fut nominé pour le prix du meilleur second rôle masculin pour Richard Moll et meilleur second rôle féminin pour Kay Lenz, par l'Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur l'année suivante. Quant au film à proprement parlé, il fut également nominé dans la catégorie du meilleur film lors du festival Fantaporto en 1989...
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...