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dimanche 12 août 2018

King of the Ants de Stuart Gordon (2003) - ★★★★★★★☆☆☆



Il s'en passe des choses dans la vie de Sean Crawley. Alors qu'il travaille une fois de plus pour un salaire de misère, endossant cette fois-ci la combinaison de peintre en bâtiment, il fait la connaissance de Duke Wayne, un électricien douteux qui lui propose d'échanger leur numéro de téléphone au cas où ce dernier aurait un travail à proposer au jeune homme. Sean Accepte et très vite, il est mis en relation avec Ray Matthews, un entrepreneur louche qui lui propose de suivre un avocat afin de récolter un maximum de renseignements sur lui. Tout se passe bien pour Sean, et lorsqu'il revoit son employeur pour la seconde fois, celui-ci lui propose contre la somme de treize mille dollars, de tuer l'homme en question qui possède des documents fort compromettant contre lui. D'abord inquiet, Sean finit par accepter car l'argent promis en échange de ce nouveau contrat lui permettra de refaire sa vie. Mais bien qu'il ait honoré le contrat, que personne ne l'ait vu pénétrer dans la demeure de l'homme qu'il a été chargé de tuer, la suite va se révéler plus compliquée pour le jeune homme : Ray Matthews refuse de verser la somme promise à Sean qui pour se venger, lui confie qu'il a en sa possession des documents volés chez la victime qui prouvent que l'entrepreneur est un escroc. Si Ray Matthews refuse de verser les treize mille dollars à Sean, ce dernier ira remettre le document aux autorités. Mais Matthews ne l'entendant pas de cette oreille là, il fait appel à Duke Wayne et de deux ses hommes afin d’extorquer auprès de Sean des informations sur le document en question afin de le récupérer. C'est le début d'un long cauchemar pour le jeune homme...

Et dire que le héros incarné par l'acteur Chris McKenna va en baver est un faible mot pour décrire le calvaire que va vivre le jeune homme. Stuart Gordon signe une œuvre sans concessions qui souffre malgré tout d'un défaut majeur qui empêche la totale immersion : il manque en effet à ce récit sordide ce petit grain visuel qui l'aurait empêché de ressembler à un téléfilm du dimanche après-midi. Esthétiquement, The King of the Ants est effectivement plutôt laid et n'est pas très raccord avec le sujet évoqué. On aurait sans doute aimé que le film possède l'esprit 16mm d'une œuvre telle que le Combat Shock de Buddy Giovinazzo, pour ne citer que ce seul exemple. D'autant plus que comme pour son très bon Stuck, le cinéaste américain profite du sujet de son œuvre pour trimbaler sa caméra dans les quartiers les plus pauvres de la ville. Il n'est en effet pas rare que dans The King of the Ants on croise la route de sans domiciles fixes. De pauvres hères à la limite de la schizophrénie qui font parfois peur à voir.
Le long-métrage de Stuart Gordon souffre également d’invraisemblances de taille auxquelles le spectateur est bien obligé de réagir. Comment par exemple accepter le fait que le jeune héros, à l'encontre duquel Duke Wayne vient de proférer de très graves menaces, se risque à le menacer de révéler aux autorités l'existence d'un dossier compromettant envers Ray Matthews ? Ou pire encore : le scénario justifie le calvaire de Sean alors qu'il aurait été beaucoup plus simple pour ses geôliers de le faire définitivement disparaître, aucun détail n’étayant le fait que sa mort rendrait publique le dit dossier compromettant.

A part ces quelques problèmes de scénario, The King of the Ants envoie du lourd. Le film est dérangeant de bout en bout. De l'emprisonnement du héros dans un ranch isolé, jusqu'aux traitements dont il est victime, et jusqu'à sa morbide idylle avec Susan Gatley (incarnée par Kari Wuhrer), propre épouse de l'homme qu'il tua plusieurs jours auparavant. A part un Timm Sharp dont le jeu se révèle navrant, le reste du casting est à la hauteur. On y croise le chemin de George Wendt qui joua notamment dans Y a-t-il enfin un pilote dans l'avion ?, Dreamscape ou dans un épisode de Columbo, ainsi que Daniel Baldwin, le frère d'Alec et William Baldwin, eux aussi acteurs. The King of the Ants est une très belle surprise. Violent et parfois très graphique...

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