Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 9 octobre 2022

L'as des as de Gérard Oury (1982) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

L’air de rien, le cinéaste Gérard Oury sera parvenu à faire évoluer les mentalités de certains dont les idées préconçues furent alors étiolées au fil d’une filmographie rappelant à notre bon souvenir les qualités intrinsèques de la communauté juive. Son ombre planant sur l’une des périodes les plus sombres de l’histoire à travers « La Grande Vadrouille » en 1966. Mais plus précisément évoquée avec le cultissime « Les Aventures de Rabbi Jacob » en 1973. L’immense Louis De Funès n’avouait-il d’ailleurs pas avoir changé d’opinion concernant cette même communauté lors d’un entretien télévisuel après qu’il eut incarné l’irascible et raciste Victor Pivert? Comme un goût de « revenez-y » dans le cœur, Gérard Oury et sa scénariste de fille Danièle Thompson imaginent en 1981, l’histoire d’un boxeur au temps de l’Allemagne Nazi. On imagine mal Louis de Funès incarner le personnage de Georges Cavalier dans cette nouvelle œuvre de Gérard Oury et ça tombe bien puisque pour interpréter ce nouveau personnage que l’on pourrait presque relier à ce héros ordinaire qu’interprétait Bourvil dans « La Grande Vadrouille », le réalisateur a déjà pensé à un autre grand nom de la comédie française. Un certain Jean-Paul Belmondo, ravit de participer au projet après avoir évoqué l’idée de départ auprès de Gérard Oury.
 
 
Ancien boxeur et entraîneur de la futur équipe de boxe française qui se rendra dans quelques jours aux jeux olympiques de 1936 organisés à Berlin, « Jo » Cavalier va sans le savoir, être au cœur d’un récit riche en rebondissements. Croisant la route du jeune Simon Rosenblum, il en va de la vie même de ce gamin et des membres sa famille. Au départ aussi encombrant que le jeune Christian Lecache/Franck Ayas que rencontrera cinq ans plus tard Jean-Paul Belmondo/ le Commissaire Stan Jalard dans « Le Solitaire » de Jacques Deray, Simon (Rachid Ferrache) saura se rendre utile, voire indispensable. « L’As des As » n’est peut-être pas le plus fins des longs-métrages qu’a tourné durant sa carrière Gérard Oury. Peut-être pas le plus drôle non plus parmi ceux qu’à interprété la star Jean-Paul Belmondo. Et pourtant. Presque quarante ans après, redécouvrir cette œuvre est un réel plaisir. Le film peut tout aussi bien être considéré comme un melting-pot des deux autres films du cinéaste évoqués plus haut. L’alchimie fonctionne si bien entre les interprètes et leur réalisateur qu’on pardonne assez facilement quelques gags que l’on aurait sans pu voir chez d’autres. A commencer par Philippe Clair lors des débuts cinématographiques des Charlots (voir la ceinture de munitions défroquer son propriétaire en plein champ de bataille). Quelques bons mots presque dignes d’un certain Audiard (Jo s’adressant ainsi à un officier nazi: « con vous êtes, c’est juste mais c’est pas français »).
 
 
Fidèle à lui-même, Bebel effectue ses propres cascades. Sur le capot d’une voiture lancée à pleine vitesse sur une route de campagne ou à bord d’un avion survolant des décors souvent bucoliques. Si « L’As des As » n’est pas à proprement parler le genre de long-métrage où l’on se tord de rire toutes les trente secondes, sa fraîcheur est demeurée intacte. Et puis, il est l’occasion de scènes que l’on pourra considérer d’anthologiques, ne fusse que cette longue séquence située chez le führer lui-même. Quiproquos en pagaille et vive émotion lors d’une scène qui rappelle la formidable séquence de danse juive des « Aventures de Rabbi Jacob ». Un très bon cru. Entre nanar de luxe et comédie populaire bien de chez nous...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...