''Écrit par le
scénariste du Dernier train pour Busan
et Peninsula''
qui, tout les amateurs du genre le savent, sont deux des trois volets
de la trilogie zombiesques réalisés par le sud-coréen Yeon
Sang-ho. Une valeur sûre qui malheureusement n'est ici qu'aux
commandes du scénario puisque la réalisation a été confiée à
Yong-wan Kim qui n'avait jusque là réalisé qu'un seul long-métrage
en 2018 (Chaem-Pieon)
ainsi que la totalité des épisodes de la série Bangbeob,
titre original de ce qui allait sortir à l'internationale sous celui
de... The Cursed.
C'est donc d'une adaptation dont il s'agit ici puisque le film dont
il est question s'intitule The Cursed: Dead
Man's Prey.
N'ayant pas vu la série, je n’émettrai aucun point de vue sur ses
qualités ou ses défauts potentiels pour m'en tenir strictement au
long-métrage. Enrobé sous des oripeaux proches des deux films
réalisés par Yeon Sang-ho en 2016 et 2020, The
Cursed: Dead Man's Prey
bénéficie d'une affiche alléchante qui trompe son monde en
laissant vaguement imaginer que le film pourrait être une suite
éventuelle des deux longs-métrages précités. Ou du moins, dont
l'inspiration scénaristique ne serait pas très éloignées des deux
appendices de cette brillante trilogie complétée par le film
d'animation en forme de préquelle Seoul Station
(lequel
sortira juste après le premier volet bien que remontant le fil
chronologique à travers des événements antérieurs à ceux de
Dernier Train...).
Toute comparaison s'arrêtant là, force est d'admettre que l'intérêt
pour ce nouveau film d'origine sud-coréenne mettant en scène des
zombies n'ira pas plus loin que la surprise de découvrir qu'il
s'agit en fait de l'adaptation d'une série visible sur la
plate-forme Netflix.
Si certains s'émeuvent en général assez peu de ce qui y est
projeté, The Cursed: Dead Man's Prey
confirmera tout le mal que certains pensent (parfois exagérément)
de la dite plate-forme. Car en effet, l'on est loin des cannons du
genre, qu'ils soient d'origine asiatique ou occidentale !
Le
long-métrage de Yong-wan Kim a ceci d'exaspérant qu'il a tendance à
exhiber des zombies dont l'attitude s'avère aussi ridicule et
improbable que celle des morts-vivants d'une autre série elle aussi
disponible sur Netflix :
Jigeum Woori Hakkyoneun
ou, All of Us Are Dead.
Entre les craquements ininterrompus des os des macchabées et leur
façon de se mouvoir, la mise en scène aura eu raison de ma patience
après seulement... un épisode ! Avec ses zombies
encapuchonnés, ses flics qui malgré le risque (avéré) de danger
de mort ne dégainent jamais leur arme (notamment lors d'un assaut
d'une centaine de clochards et de migrants tous sous le contrôle
d'une force ''mystérieuse''), son faux rythme maladroitement
accentué par la partition musicale pourtant tonitruante de Dong-wook
Kim et son récit décousu, The Cursed: Dead
Man's Prey s'avère
assez peu satisfaisant. L'attitude des zombies est à minima
ridicule. S'agitant de manière improbable comme les personnages d'un
manga et adoptant des postures invraisemblables comme à la recherche
désespérée de vulgaires exercices de style, le long-métrage est
aussi peu attrayant dans son approche visuelle que dans le récit
lui-même. Là même où l'on nous expose un antagoniste demandant
pour on ne sait quelles raisons (à moins que mes yeux se soient clos
d'ennui au mauvais moment ?) au président de s'excuser à
défaut de quoi déferlera sur la ville une armée de morts-vivants.
Bon, ça n'est pas très exactement exposé ainsi mais ça y
ressemble finalement beaucoup. Dans le genre immeuble assiégé,
mieux vaut remonter le temps de quelques années en arrière et
redécouvrir pourquoi pas, l'excellent The Raid
de Gareth Evans. Bon, les zombies n'y sont sans doute pas compris
dans l'histoire mais les chorégraphies et les combats y étaient par
contre parfaitement exécutés ! The Cursed: Dead
Man's Prey est
à bannir des planning ciné !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire