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lundi 7 novembre 2022

Emesis el Amor Mata (Pussy Cake) de Pablo Parés (2021) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Screambox est un service de streaming consacré au cinéma d'horreur et propose donc des œuvres dont la vocation première est de satisfaire les appétits des amateurs de cinéma horrifique. Alors que la plateforme a récemment proposé la diffusion de Terrifier 2 pour la fête d'Halloween, on peut notamment y découvrir un film d'origine argentine assez peu courant puisque l'on y voit les membres d'un groupe de musique pop féminin confronté à des créatures qui ont de près ou de loin à voir avec des infectés, des morts-vivants ou autres zombies. Sorti sous le titre original Emesis el Amor Mata (qui signifie Vomissements, l'amour tue) et à l'international sous celui de Pussy Cake (ou, Gâteau de chatte), l'un comme l'autre donnent une idée assez précise du contenu de l’œuvre et se complètent même étroitement puisqu'il est en effet question de créatures vomissant de grandes quantités d'un liquide blanchâtre et de personnages presque exclusivement féminins. Quatre musiciennes dont deux au moins sont lesbiennes, ce qui donne au titre anglais une évidente connotation sexuelle. Rejoignant d'autres pays de l'Amérique Latine dans le grand baquet de sang de l'horreur et de l'épouvante, l'Argentine et le réalisateur Pablo Parés proposent aux amateurs l'un des derniers dérivés d'une vague longue de centaines de films sur le sujet des infectés. Plus proches de ces derniers que des zombies qui eux doivent en tout état de cause et comme le veut logiquement la tradition, garder la vitesse de croisière d'une bande de vieux en déambulateurs, les infectés de Emesis el Amor Mata galopent et bavent jusqu'à n'en plus pouvoir. Des réserves d'une salive ô combien répugnante, entre mucus abondant giclant sous les mouvements de têtes et slime s'écoulant en permanence d'orifices buccaux. Le long-métrage met donc en scène Elle, Sara, Juli et Sofi Cake qui après avoir donné un concert sont sur la route lorsqu'elle ont un léger accident les contraignant à quitter leur véhicule pour rejoindre la petite ville où vit Simon, le compagnon de l'une d'entre elles. Un punk qui comme la plupart des habitants du coin s'est mué en une créature bruyante et vorace à la recherche d'une gorge à saigner et d'une bouche à l'intérieur de laquelle vomir...


Ouais, tout ceci ne semble pas vraiment très fin. Et d'ailleurs, le réalisateur argentin ne s'en cache pas puisque avec une tel titre, c'est sans ambages qu'il nous annonce d'avance que son film sera non seulement très gore mais aussi et surtout, très ''baveux'' ! Emesis el Amor Mata se rapproche du contexte du tout premier long-métrage gore que réalisa le néo-zélandais Peter Jackson il y a plus de trente-cinq ans : Bad Taste et ses envahisseurs venus d'une autre planète qui avaient bien avant les infectés de Emesis el Amor Mata, envahi et vidé une petite ville de ses habitants. Sauf que voilà, trente-sept ans ont passé. Et le génie du néo-zélandais ne se retrouve jamais vraiment dans l’œuvre de l'argentin. Car bien que Pablo Parès tente de tout miser sur le rythme fou de la mise en scène, l'implication débordante d'énergie de Macarena Suárez, Aldana Ruberto, Sofia Rossi ou d'Anahí Politi, les séquences gore et certains délires visuels de plus ou moins bon goût, la sauce ne prend pas vraiment. La faute à un rythme qui justement paraît beaucoup trop artificiel. Durant un peu plus de quatre-vingt minutes, le film ne fait que répéter inlassablement les mêmes séquences tout en usant de ce subterfuge vieux comme le monde qui consiste à séparer d'emblée les personnages pour rendre les situations les plus périlleuses et angoissantes qui soient. Quant aux séquences gore, si l'on compte bien, elles ne sont pas si nombreuses qu'espéré puisque la majeure partie des effusions ne sont pas celle d'un sang écarlate mais d'une production salivaire très importante. Des effets qui s'avèrent donc faciles à mettre en œuvre et qui ne feront malheureusement illusion que la première fois que les spectateurs verront un infecté vomir à la face de l'une des héroïnes. C'est d'autant plus dommage que l'ouverture du récit semblait devoir emporter ses personnages vers un récit mêlant science-fiction et multivers. Un prétexte ne servant que de base mensongère pour diriger le récit vers tout autre chose. Sans être pénible à regarder, Emesis el Amor Mata n'en est pas moins décevant et en réalité beaucoup moins trash et mordant que ne veut le faire croire le titre original et sa ''traduction'' anglaise...

 

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