Dreamscape
est typiquement le genre de long-métrage que les amateurs de
fantastique et de science-fiction avaient l'occasion de pouvoir
découvrir sur grand écran dans les années quatre-vingt. Sans doute
aussi connu mais peut-être un peu moins populaire que Les
Goonies
de Richard Donner, L'Aventure Intérieure
et Explorers de
Joe Dante ou L'Expérience Interdite
de Joel Schumacher, le film de Joseph Ruben possède pour l'époque
(il sort en effet en 1984) un concept plutôt original qui consiste
pour son personnage principal, lequel est doté d'un pouvoir de
télépathie, d'entrer dans les rêves d'individus endormis. Ce qui
fait l'originalité de ce long-métrage mêlant science-fiction,
thriller et comédie est également son talon d'Achille. Sortant la
même année que le classique de l'épouvante réalisé par Wes
Craven, Les Griffes de la Nuit,
le réalisateur de Dreamscape
échappe malheureusement pour lui aux excellents atouts qui font de
l’œuvre de son homologue, une véritable réussite.
Cependant,
Dreamscape
possède des atouts non négligeables. D'abord, la présence au
générique d'un casting trois étoiles. A commencer par celle de
l'acteur Dennis Quaid, grande vedette du cinéma et interprète
notamment très populaire dans les années quatre-vingt. On le verra
par exemple chez Philip Kaufman et son chef-d’œuvre
L’Étoffe des Héros,
chez Wolfgang Petersen dans Enemy
où l tient le rôle principal aux côtés d'un extraterrestre ou
encore chez Joe Dante et son excellente comédie fantastique
L'Aventure Intérieure.
Trois étoiles encore puisque à ses côtés, on retrouve le suédois
Max von Sydow, le Père Lankester Merrin du classique de l'épouvante
signé William Friedkin, L'Exorciste.
On citera également la présence de Christopher Plummer, de
l'actrice Kate Capshaw, d'Eddie Albert dans le rôle du président
des États-Unis d'Amérique, de George Wendt (Columbo)
ou encore de David Patrick Kelly. Habitué aux rôles de petites
frappes, ce dernier croisa notamment la route d'Arnold Schwarzenegger
dans Commando
de
Mark L. Lester
et de Eddie Murphy dans 48 Heures
de Walter Hill.
Ne
pouvant se contenter de tourner autour du personnage d'Alex Gardner
interprété par Dennis Quaid, Dreamscape
évoque en outre son aspect scientifique, des manigances politiques
dont sera la cible le président des États-Unis d'Amérique
lui-même. Humour, action, fantastique sont au programme d'un
long-métrage qui a malheureusement pris un très sérieux coup de
vieux. Reste l'interprétation des acteurs et leur ton enjoué car
d'une manière générale, le long-métrage de Joseph Ruben a
conservé ce qu'il y a de pire des années quatre-vingt. Moins
pointilleux que certaines productions de l'époque, les
effets-spéciaux sentent le rance, avec des décors de carton-pâte
en deux dimensions, des couleurs souvent criardes lors des plongées
dans les rêves, et quelques effet en stop
motion video saccadée.
Des défauts qui sont fort heureusement rattrapés par les
interprètes et un montage plutôt bien rythmé. Un film à
conseiller aux fans purs et durs d'une époque aujourd'hui révolue
mais certainement pas aux bouffeurs exclusifs de blockbusters des
années 2000...
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