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vendredi 17 janvier 2020

Hexen bis aufs Blut Gequält de Michael Armstrong (1970) - ★★★★★★★☆☆☆



Dix-septième siècle. Dans un petit village de la campagne autrichienne, l'inquisiteur Albino fait régner la terreur en décidant de la vie et de la mort de ses villageois, qui méritant de vivre, qui devant finir sur le bûcher pour sorcellerie. Imbu de son pouvoir, il inquiète, menace, terrorise et fait exécuter quiconque refuse de se plier à ses exigences. Mais lorsqu'il décide de s'en prendre à l’honorable Vanessa Benedikt, les choses prennent une tournure différente. En effet, le jeune comte Christian von Meruh, proche de l'inquisiteur Cumberland qui vient d'arriver en ville afin d'instaurer l'ordre, est bien décidé à défendre la jeune femme qui après avoir réussi à échapper à une tentative de viol de la part d'Albino, se voit désormais accusée de sorcellerie. Malheureusement pour la jeune femme et son protecteur, celui qui semblait honnêtement représenter les plus hautes instances religieuses va bientôt se laisser lui-même glisser vers une certaine dérive mettant en péril l'existence des villageois condamnés pour sorcellerie et de celle du couple d'amoureux...

Réputé pour sa grande violence graphique, Hexen bis aufs Blut Gequält (sorti chez nous sous le titre La Marque du Diable) ne semble pas avoir usurpé sa réputation. D'origine allemande, ce long-métrage signé en 1970 par le britannique Michael Armstrong et notamment interprété par l'acteur tchèque Herbert Lom, l'actrice serbo-yougoslave Olivera Katarina, l'autrichien Reggie Nalder et l'allemand Udo Kier est un condensé de tortures, de sévices corporels, de viols et de sadisme comme rarement le septième art en aura étalé au moment de sa sortie en salle. L'époque, les lieux et le sujet sont donc propices à une accumulation de séquences horrifiques des plus gratinées : supplice du chevalet, de la goutte d'eau, doigt coupés, écrasés, membres étirés, langue arrachée, plante des pieds brûlées au fer rouge, viols et bien entendu, exécutions sur la place publique, les villageois se repaissant de voir sorcières et supposés possédés finir brûlés vifs. Plus encore que le sang versé, que les cris de douleur, le plaisir que prennent certains personnages accentue l'aspect malsain et inconfortable que revêtent de tels traitements. Reggie Nalder, que l'on a pu notamment voir chez Alfred Hitchcock (L'Homme qui en Savait Trop, en 1956) ou chez Dario Argento (L'Oiseau au Plumage de Cristal, en 1970) incarne un Albino monstrueux. D'une morale plus que douteuse, le visage émacié, anguleux et inquiétant, dans son rôle d'inquisiteur il incarne en fait à lui seul le Mal personnifié...

Son apparence contraste étonnamment avec celle de l'allemand Udo Kier, célèbre pour avoir joué dans le diptyque de Paul Morrissey Chair pour Frankenstein/Du Sang pour Dracula en 1973 et 1974, et dont la grande beauté androgyne demeure ici saisissante. On retiendra également celle des actrices Olivera Katarina dans le rôle de Vanessa Benedikt et de la superbe actrice allemande Ingeborg Schöner qui interprète l'épouse d'un noble. Alors que le film de Michael Armstrong connaît une traduction étrange dans notre langue, il est intéressant de remarquer que cette marque du Diable qu'évoque le titre français fait référence aux stigmates censés apparaître sur le corps des supposées sorcières, notamment représentés dans le film à travers le grain de beauté que porte Vanessa sur la joue droite. Témoin d'une époque trouble habitée dans le cas présent par des villageois incultes et demeurés, par une justice expéditive et par des actes sanguinaires justifiés par la foi, Hexen bis aufs Blut Gequält est un classique de l'horreur et de l'épouvante qui connut chez nous une distribution au format VHS en 1982 dans la prestigieuse collection Les classiques de l'horreur et de l'épouvante de René Château, rejoignant ainsi pour l'éternité de grands noms, tels Massacre à la Tronçonneuse de Tobe Hooper, Maniac de William Lustig, ou encore Zombie de George Romero...

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