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jeudi 16 janvier 2020

The Gate II : Trespassers de Tibor Takács (1992) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Après un premier volet mi-figue, mi-raisin qui ne constituait un intérêt que durant la seconde moitié, le cinéaste hongrois Tibor Takács décidait en 1992, soit cinq ans plus tard, de renvoyer le jeune Terry dans la demeure de son ancien ami Glen. Là même où eurent lieu les événements du premier The Gate. Des années d'absence qui offrirent au réalisateur l'occasion de tourner en 1989 Lectures Diaboliques avant qu'il ne décide de retourner voir du côté de ses minuscules démons qui dans la suite tardive de son troisième long-métrage (après Metal Messiah en 1978 et 984: Prisoner of the Future en 1982), sont désormais identifiés sous le nom de ''Mignons'' alors même que leur nombre est revu à la baisse puisque passant d'une quinzaine à... un seul exemplaire. Cette réduction drastique semble symptomatique des problèmes dont souffre The Gate II : Trespassers. Une suite qui n'a en réalité pas grand intérêt, le premier volet se suffisant à lui seul. Question casting, Tibor Takács fait le ménage autour de l'unique interprète du premier volet (Terry, toujours interprété par l'acteur Louis Tripp dont l'étroite carrière d'acteur semble avoir été relancée cette année après une absence de plus de vingt ans !) et lui oppose trois nouveaux personnages. Une protagoniste (la délicieuse Pamela Adlon y interprète en effet le rôle de Liz), et deux antagonistes (Simon Reynolds et Neil Munro incarnant respectivement les deux petites frappes Moe et Art) qui vont suivre le jeune garçon dans ses infernales pérégrinations...

Si le spectateur pouvait attendre de cette séquelle un The Gate version 2.0 nanti d'effets-spéciaux encore plus convaincants qu'en 1987, la déception n'en est que plus grande. En effet, plutôt que de profiter des enseignements qui auraient pu lui permettre d'apporter quelques améliorations à sa franchise, le réalisateur hongrois ne semble avoir en fait retenu aucune leçon si ce n'est que d'avoir opté pour une mise en scène un tout petit peu plus nerveuse que lors du premier volet des aventures de Terry. Avec The Gate II : Trespassers, Tibor Takács transforme une honnête série B fantastique en un film flirtant dangereusement avec le Z. Médiocre dans pratiquement tous les compartiments, le sujet semble s'être essoufflé bien avant le premier coup de manivelle. Peut-être même au moment où il donnait le dernier du précédent épisode.

L'un des uniques points positifs de cette séquelle demeure dans les rapports qu'entretiennent Terry et Liz. À part cela, cette suite se fourvoie dans un récit qui se veut sans doute plus ténébreux et même parfois éclairé par d'excellentes idées. Avec un certain humour, Tibor Takács se réapproprie le concept du carrosse se transformant en citrouille cher au conte de Charles Perrault Cendrillon, ce qui nous vaut quelques séquences amusantes qui s'évertuent à relancer l'intérêt d'une suite qui tente d'améliorer un premier épisode qui ne souffrait d'aucun défaut dans sa seconde partie. La réduction du nombre de ''Mignons'' comme évoqué plus haut est particulièrement significatif en matière d'effets-spéciaux. Ceux-ci dans le contexte présent se réduisent désormais à une succession de séquences tournées en Stop Motion Video (ou Image par image, un concept sublimé par Ray Harryhausen dans les années 60-70-80) qui contrairement à ce que l'on aurait pu supposer sont de qualité inférieure à ceux de The Gate premier du nom. Un comble. Alors que les effets-spéciaux de ce dernier étaient fluides, désormais ils s'avèrent souvent saccadés. Ce qui n'arrange pas un récit brouillon et finalement peu intéressant. À noter qu'en 2009, un projet de remake en 3D fut annoncé avec le cinéaste Alex Winter à la réalisation. Projet qui ne semble plus faire partie désormais d'aucun planning...

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