Après un premier volet
mi-figue, mi-raisin qui ne constituait un intérêt que durant la
seconde moitié, le cinéaste hongrois Tibor Takács décidait en
1992, soit cinq ans plus tard, de renvoyer le jeune Terry dans la
demeure de son ancien ami Glen. Là même où eurent lieu les
événements du premier The Gate.
Des années d'absence qui offrirent au réalisateur
l'occasion de tourner en 1989 Lectures Diaboliques
avant qu'il ne décide de retourner voir du côté de ses minuscules
démons qui dans la suite tardive de son troisième long-métrage
(après Metal Messiah
en 1978 et 984: Prisoner of the Future
en 1982), sont désormais identifiés sous le nom de ''Mignons''
alors même que leur nombre est revu à la baisse puisque passant
d'une quinzaine à... un seul exemplaire. Cette réduction drastique
semble symptomatique des problèmes dont souffre The
Gate II : Trespassers.
Une suite qui n'a en réalité pas grand intérêt, le premier volet
se suffisant à lui seul. Question casting, Tibor Takács fait le
ménage autour de l'unique interprète du premier volet (Terry,
toujours interprété par l'acteur Louis Tripp dont l'étroite
carrière d'acteur semble avoir été relancée cette année après
une absence de plus de vingt ans !) et lui oppose trois nouveaux
personnages. Une protagoniste (la délicieuse Pamela Adlon y
interprète en effet le rôle de Liz), et deux antagonistes (Simon
Reynolds et Neil Munro incarnant respectivement les deux petites
frappes Moe et Art) qui vont suivre le jeune garçon dans ses
infernales pérégrinations...
Si
le spectateur pouvait attendre de cette séquelle un The
Gate version
2.0 nanti d'effets-spéciaux encore plus convaincants qu'en 1987, la
déception n'en est que plus grande. En effet, plutôt que de
profiter des enseignements qui auraient pu lui permettre d'apporter
quelques améliorations à sa franchise, le réalisateur hongrois ne
semble avoir en fait retenu aucune leçon si ce n'est que d'avoir
opté pour une mise en scène un tout petit peu plus nerveuse que
lors du premier volet des aventures de Terry. Avec The
Gate II : Trespassers,
Tibor Takács transforme une honnête série B fantastique en un film
flirtant dangereusement avec le Z. Médiocre dans pratiquement tous
les compartiments, le sujet semble s'être essoufflé bien avant le
premier coup de manivelle. Peut-être même au moment où il donnait
le dernier du précédent épisode.
L'un
des uniques points positifs de cette séquelle demeure dans les
rapports qu'entretiennent Terry et Liz. À part cela, cette suite se
fourvoie dans un récit qui se veut sans doute plus ténébreux et
même parfois éclairé par d'excellentes idées. Avec un certain
humour, Tibor Takács se réapproprie le concept du carrosse se
transformant en citrouille cher au conte de Charles Perrault
Cendrillon,
ce qui nous vaut quelques séquences amusantes qui s'évertuent à
relancer l'intérêt d'une suite qui tente d'améliorer un premier
épisode qui ne souffrait d'aucun défaut dans sa seconde partie. La
réduction du nombre de ''Mignons'' comme évoqué plus haut est
particulièrement significatif en matière d'effets-spéciaux.
Ceux-ci dans le contexte présent se réduisent désormais à une
succession de séquences tournées en Stop
Motion Video (ou
Image par image, un concept sublimé par Ray Harryhausen dans les
années 60-70-80) qui contrairement à ce que l'on aurait pu supposer
sont de qualité inférieure à ceux de The Gate
premier du nom. Un comble. Alors que les effets-spéciaux de ce
dernier étaient fluides, désormais ils s'avèrent souvent saccadés.
Ce qui n'arrange pas un récit brouillon et finalement peu
intéressant. À noter qu'en 2009, un projet de remake en 3D fut
annoncé avec le cinéaste Alex Winter à la réalisation. Projet qui
ne semble plus faire partie désormais d'aucun planning...
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