Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


samedi 19 août 2017

Cycle les Frères Coen: Fargo de Joel et Ethan Coen (1996) ★★★★★★★★☆☆



Dès les premiers instants, on en prend plein la tête. Non pas que cette neige qui ne restera pas longtemps immaculée et sur laquelle roule une voiture tractant une remorque ait un effet particulier sur le spectateur, mais une fois encore, Joel et Ethan Coen ont eu l'excellente idée de faire appel au compositeur Carter Burwell. Une entrée en matière musicalement flamboyante pour un long-métrage qui marquera durablement les esprits de ceux qui le découvrirent d'abord dans les salles de cinéma dès sa sortie aux États-Unis le 8 mars 1996 et le 4 septembre de la même années dans notre pays. Fargo. Du nom d'une grande ville du Dakota du nord. C'est ici que va bientôt s'installer l'intrigue du sixième long-métrage des frères Coen. Deux magiciens du septième art qui depuis quelques années nous offrent un cinéma d'une exceptionnelle qualité. Tant dans l'interprétation, la mise en scène, et l'écriture que dans sa régularité. Autant dire que les fans du duo attendent avec passion chacune de leurs œuvres. Mais peut-être aussi quelque part, une certaine inquiétude. Parviendront-ils toujours à maintenir le niveau de qualité auquel ils nous ont désormais habitués ?

Nous sommes en 1996 et la réputation des cinéastes n'est plus à faire. Mariée à Joel Coen depuis plus de douze ans, l'actrice Frances McDormand se voir offrir le rôle d'une femme flic enceinte de sept mois. Une femme douce, aimante, et originaire du Minnesota. Un challenge pour l'actrice qui doit travailler son texte en employant l'accent de la région. Une persévérance qui lui vaudra d'obtenir le Golden Globe de la meilleure actrice dans une comédie, ainsi que le BATFA dans la même catégorie. On retrouve l'acteur Steve Buscemi, un habitué de l'univers des Coen depuis Miller's Crossing. Son regard étrange lui rapportera le Satellite Award du meilleur acteur dans un second rôle. William H. Macy aura eu raison d'insister auprès des frères Coen pour obtenir le rôle Jerry Lundegaard. Il lui vaudra l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Pour la meilleure photographie, Roger Deakins obtiendra même l'Oscar et le BATFA. Un film couronné d'un très beau succès critique donc. Une œuvre qui allie avec tout le savoir faire de Joel et Ethan Coen, humour et thriller. Que ses auteurs promettent être inspiré d'un authentique fait-divers. Pourtant, inutile de fouiller la toile pour trouver une quelconque source d'information concernant ce dernier puisqu'en réalité, et une fois encore, le scénario est le fruit de l'imagination des deux frères.

Une curieuse aventure en réalité puisque le quotidien un peu morne d'une policière pas tout à fait sur le point d'accoucher va bientôt être bousculé par une affaire de triple meurtre particulièrement sordide. Fargo pourrait ne se résumer qu'à une simple histoire de kidnapping qui tourne mal mais avec les Frères Coen, mieux vaut s'attendre à ce que le récit soit émaillé de quelques scènes superficielles (j'entends par là, n'ayant aucun rapport possible avec l'intrigue principale) forçant le trait de ses personnages. Car en réalité, que peut avoir comme intérêt d'assister au dialogue étrange que partage Frances McDormand avec un vieil ami sur le point de craquer ? L'humour, simplement, l'humour. Celui de Joel et Ethan Coen qui, quoi qu'il puisse arriver à ses héros, quel que puisse être leur rôle dans toute cette histoire, ne peuvent s'empêcher de nous arracher un sourire.
Et puis, comme toujours, il y a ces personnages barrés. A la limite de la rupture, et dont l'acteur suédois Peter Stormare n'est pas des moindre. Pas vraiment une gueule d'ange, mais qui depuis Fargo, a vu ses rôles se multiplier comme des petits pains. Le film se termine comme il a débuté. De manière simple. Sans fioritures inutiles. Toujours sous les magnifiques cordes de Carter Burwell. Fargo empiète les plates-bandes du premier long-métrage des frères Coen. La vision lumineuse, éclairée, et enneigée de leur superbe Blood Simple. Presque tout aussi pessimiste et pourtant, certainement plus « familial » qu'à l'aube d'une carrière qui continue de construire la légende de cinéastes de génie. Joel et Ethan aurait pu là, cesser leur ascension, mais c'était sans compter sur ce qui allait bientôt débarquer dans les salles de cinéma. Dès 1998. Dès The Big Lebowski, LE film servant pour beaucoup de référence lorsque est évoqué le duo...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...