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dimanche 20 août 2017

It Stains the Sands Red de Colin Minihan (2017) ★★★★★★★☆☆☆



Alors que je n'attendais pas grand chose de ce nouvel ersatz du mythe surexploité du zombie, ça n'est qu'au fil de son intrigue que j'ai commencé à vraiment m'attacher à ses personnages. Non pas que It Stains the Sands Red fasse désormais partie du trio de tête, ni même qu'il trône en bonne place dans le top dix des films de morts-vivants/infectés, mais je ne sais pourquoi, j'ai, finalement pris du plaisir à suivre les aventures road-tripesques de l'héroïne Molly, proie d'un macchabée récalcitrant l'ayant prise en chasse depuis que son compagnon à finit dévoré par cette même créature sortie dont on ne sait où. Au beau milieu du désert, sous une température caniculaire de quarante degré, un flacon de poudre blanche, une bouteille de vodka et quelques litres d'eau dans un sac, Molly fuit celui auquel elle finira par donner un nom. Smalls. Parce que la jeune femme pense qu'il a une petite bite. Ouais, ce pauvre individu décharné n'ayant sans doute même pas conscience de la chaleur écrasante sous son costard tâché de sang, est un cadavre ambulant. Une épave à la recherche de nourriture. Et la nourriture la plus proche se nomme Molly. Le désert n'étant qu'un immense rayon de supermarché sur lequel ne trône que la pauvre Molly, Smalls va suivre la jeune femme, jour et nuit, sans jamais lui laisser le moindre répit.

D'abord moqué, puis insulté, Smalls est finalement accepté par Molly qui garde tout de même une certaine distance entre son nouvel et malodorant compagnon. A la recherche d'un aérodrome vers lequel elle et son petit se dirigeaient avans que Small ne fasse de son repas ce dernier, Molly marche, inlassablement. Sous le soleil, vidant les bouteilles les unes après les autre et remplaçant chaque repas par une ligne de coke. Le temps passe. Les jours et les nuits défilent. Molly n'est pas encore devenue folle mais semble avoir de moins en moins conscience du danger que représente Smalls. La voilà maintenant qui lui parle. Les quelques mêtres qui les séparent se réduise peu à peu. Elle finira même par accepter sa présence, le soir, au coin du feu.
La présence de Smalls n'aura pas que des inconvénients. Outre le fait qu'il évite à Molly de se sentir trop seule, il lui apportera une aide précieuse au moment même où l'on aurait pu supposer qu'enfin, elle a trouvé quelqu'un pour la sortir de cette merde dans laquelle elle piétine depuis des jours.

Si sous certains aspects It Stains the Sands Red demeure assez décevant (rythme trop lent, scènes répétitives, vulgarité de certains passages), le film de Colin Minihan (déjà auteur par le passé de Grave Encounters en 2011 et de Extraterrestrial en 2014) et  se laisse regarder sans déplaisir d'autant plus qu'il aborde le sujet avec une certaine originalité. Le film nous change de ces hordes de zombies attaquant les villes et les mettant à feu et à sang. Ici, pas d'immenses buildings. Juste un vaste désert et une chaleur écrasante. Des personnages de junkies et d'évadés de prison. Finalement, Smalls semble le plus intègre de tous puisque mu par un unique instinct de survie. Le cinéaste intègre au milieu de son œuvre une nouvelle donnée. Sous forme de flash-back, on a droit à la remise en question de l'héroïne qui semble regretté sur ses choix passés. Un peu plus de finesse dans un monde de brut où pour survivre la jeune femme va se servir de son tampon imbibé de sang pour éloigné Smalls et dans lequel l'une des rares traces d'humanité prend le visage de deux taulards tentant de violer la pauvre Molly. D'un point de vue esthétique, It Stains the Sands Red est une assez belle réussite. Le désert est mis en valeur et quelques passages parviennent à rehausser le niveau d'une intrigue assez faiblarde. Je pense notamment à la scène durant laquelle une tempête de sable ravage tout sur son passage. Les interprètes sont plutôt convaincant, la palme revenant forcément à l'actrice Brittany qui a elle seule maintient l'intérêt. Derrière le masque « Leatherfacien » de Small se cache l'acteur Juan Riedinguer. Un petit film sans prétention, amusant à voir. Une fois suffira...

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