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mercredi 23 août 2017

Granny of the Dead de Tudley James (2017) ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



Je ne vais pas y aller par quatre chemins : Granny of the Dead est nul ! En mode « je lésse un avis ranpli de fotes sur Allociné », j'aurai pu en rester là. Vous épargner ce très navrant article que je viens d'écrire et que vous allez peut-être (sans doute, je l'espère) lire. Comme il est difficile de traiter de la normalité ou de son contraire, il faut, pour juger qu'un film mérite qu'on lui consacre une heure trente ou pas, avoir appris à différencier un bon d'un mauvais nanar. D'un premier film réussi ou raté. Les plus fidèles d'entre vous auront peut-être relevé l'étrange système de notation de Cinémart qui consiste à mettre parfois plus de cinq étoiles à un nanar signé Bruno Matteï tandis qu'un film dont toutes les facettes artistiques démontrent que son auteur et toute l'équipe technique se sont donné corps et âme pour que le projet parviennent au niveau de leurs ambitions peine (dans de rares occasions, tout de même) à franchir la moyenne. Tout est dans le subjectif.
Quand on pense qu'en 1987, un certain Peter Jackson tournait son premier film (effectivement sur plusieurs années, mais bon), Bad Taste, avec les moyens du bord. Des fonds, lorsqu'ils rentraient dans le porte-monnaie du bonhomme et des potes avec lesquels il tournait. Des bouts de ficelles qui avec force imagination et une volonté de fer ont donné naissance à une œuvre culte. Que l'on aime ou pas. L'aspect amateur, le gore, les maquillages de ces pseudos-aliens, l'irrévérence, le graveleux, ou le jeu parfois approximatif, Bad taste demeure comme l'exemple type du premier film bricolé réussi. Pas une seule barrière, une implication visible à l'écran. Une ingéniosité dans la conception des masques et des effets gores qui renvoient à une époque malheureusement révolue. UN PREMIER FILM, je le répète. Bruno Matteï, c'était un peu le même principe. Comme un bricoleur se servant d'outils rouillés, il n'a jamais su (voulu? Pu ?) s'entourer d'acteurs dignes de ce nom. Quant aux scénarios... Bah, que voulez-vous que je vous dise...Pourtant, il y avait quelque chose chez lui qui attirait forcément l'amateur de nanars. La Matteï's Touch que certains ont sans doute cherché à copier sans jamais y parvenir. Derrière chaque film de l'auteur des cultissimes Virus Cannibale, Les Rats de Manhattan ou de Robowar, on sentait poindre la passion du cinéaste italien. Mal réalisés, mal interprétés (et le mot est faible), des scénarios parfois confus, mal fichus, remplis d'incohérences et de répliques cultes. Des longs-métrages grouillant de défauts qui auraient sans doute fait vomir certains critiques s'estimant être de grands penseurs mais qui font le régal des amateurs de nanar.

Et puis, il y a le cas Tudley James. Granny of the Dead n'a même pas l'excuse d'être son premier film, mais le troisième. Pour l'imagination, il faudra aller voir ailleurs. Celui qui en tournant cette purge avait sans doute dans l'idée de tourner le successeur de l'excellent Shaun of the Dead version grands-mères zombifiées a malheureusement tout faut. Ce que je vais écrire maintenant est sans doute effroyable mais Granny of the Dead ressemble à un film d'étudiants en cinéma. Le genre de produit réalisé sans qu'aucun des participants n'aie pris le temps de s'inspirer des courts qu'il a suivi durant ses années d'études. La photographie et la lumière sont affreusement laides. Les cadrages n'innovent jamais et s'inspirent maladroitement de ceux ayant déjà servi à des cinéastes beaucoup plus talentueux. Vous me direz que dans le genre, on ne pourra sans doute jamais faire mieux, pardon... pire que Birdemic et sa suite...
Je vous répondrai qu'en substance, le cinéaste américain James Nguyen, semblait assumer entièrement, lui, la totale connerie de son diptyque. Si, en dépit de son aspect volontairement comique, Granny of the Dead ne fait ni chaud, ni froid, c'est sans doute parce que son auteur s'est vraiment pris au sérieux et désirait tourner là, la nouvelle référence en matière de film de zombies parodique. Je le répète, Granny of the Dead est un film, oui, mais d'études. Non, pas de fin d'études, rassurez-moi. Ne me dites pas qu'ils vont lâcher Tudley James, Marcus Carroll, Abigail Hamilton, Oliver Ferriman, William Huw et les autres dans la nature. Allez les gars, encore quelques années d'études et peut-être parviendrez-vous à nous servir un plat beaucoup plus digeste que cet infâme Granny of the Dead...

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