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jeudi 24 août 2017

Zhuo Mi Cang de Liu Jie (2016) ★★★★★☆☆☆☆☆



Un film chinois. Un événement pas si courant que cela sur Cinémart pour qu'il soit marqué d'une pierre blanche. Japonais, oui. Sud-coréen, certainement. Mais pas chinois. Allez savoir pourquoi. De tristes expériences sans doute, ou peut-être des sujets qui jusqu'à maintenant n'étaient pas parvenus à me toucher. Jusqu'à cette histoire peu commune d'un couple formé d'un homme et d'une femme qui chacun à leur manière, semblent avoir développé diverses obsessions. Des troubles obsessionnels compulsifs comme on les décrit de nos jours. Surtout lui, en fait. Nettoyant, frottant, récurant à longueur de journée objets et surfaces de leur luxueuse demeure, il semble avoir également développé une obsession pour le rangement. Chaque chose à sa place. Tout petit, il a vécu une situation dramatique ayant fait exploser la cellule familiale. Une erreur de jeunesse dont il paie encore aujourd'hui les pots cassés. Troublé par de nombreux cauchemars mettant en scène son grand frère, le héros de Zhuo Mi Cang met depuis des années tout en œuvre pour retrouver sa trace. C'est ainsi qu'un jour, lui, sa femme, et leur fillette se rendent dans un quartier pauvre de la ville. Un immeuble totalement dégradé dans lequel ne vivent que quelques rares individus va être bientôt détruit. C'est là que vit le frère du personnage principal. Un homme louche, qui harcèle ses voisins. Et notamment une jeune femme et sa fille borgne. Vivant seules, elles s'apprêtent à rejoindre l'époux de la première qui s'est depuis peu, installé en Australie. La mère et la fille espèrent ainsi pouvoir changer de vie et quitter ce taudis. Mais jusque là, elles font ce qu'il faut pour éviter leur voisin qui n'est autre que le frère recherché. Le contact entre la famille aisée et cette mère et sa fille, muette de surcroît, va bouleverser le quotidien de chacun. Sans parler du curieux individu qui traîne dans les parages, affublé d'un casque et d'une tenue de motard. Un homme qui sème la mort derrière lui...

Si le sujet vous dit quelque chose, cela peut être pour plusieurs raisons. Sans doute parce que Zhuo Mi Cang est le remake d'un long-métrage réalisé en 2013 par le sud-coréen Huh Jung et intitulé sum-bakk-og-jil. Ou bien alors, plus prêt de chez nous, parce qu'il évoque quelque part, l'un de nos plus grands polars, réalisé en 1986 par Joël Santoni, Mort un dimanche de pluie, lui-même adaptation cinématographique du roman éponyme de Joan Aiken. Si d'un point de vue strictement scénaristique le film du chinois Liu Jie (qui n'en est pas à son premier coup d'essai) n'atteint en revanche, par les sommets de ce dernier, lequel n'est de toute manière, pas une source d'inspiration officielle. Si durant une bonne moitié du film Zhuo Mi Cang se révèle plutôt intéressant, dans la mesure où le cinéaste laisse grande ouverte une large palette d'interrogations (quel est cet individu qui caché sous un casque de motard tue en employant sans cesse la même méthode. Que peuvent cacher les cauchemars récurant du héros et quel est donc ce secret qui l'a poussé à taire l'existence de son frère à son épouse?). Liu Jie ne fait pas que s'inspirer du film de Huh Jung, à travers le personnage du tueur masqué, c'est le giallo qui est mis à l'honneur dans les exactions de l'assassin.

La question demeure : que vaut donc ce dernier-né datant de l'année passée ? Ce thriller asiatique. Cette adaptation chinoise. Ce melting-pot de tout un tas d'intrigue dont il arrivera sans doute avec beaucoup de mal à faire la différence. Et bien, en réalité, pas grand chose. Perclus de maladresses (surtout durant la seconde moitié) Zhuo Mi Cang manque de maîtrise. Ce qui n'a très certainement pas été en sa faveur, mais qui ne remet pas en cause ses quelques qualités dans sa version d'origine, ce sont les doublages français. Une véritable catastrophe. Si ceux des parents les épargnent, ceux des deux gamines se révèlent insupportables et gâchent une partie du potentiel de l’œuvre de Liu Jie. Quant au récit, il accumule parfois les situations grotesques en raison d'une interprétation outrée pas suffisamment nuancée. Dommage...

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