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vendredi 15 novembre 2019

Patrick de Richard Franklin (1978) - ★★★★★☆☆☆☆☆



La psychokinésie est une particularité de l'esprit qui n'a pas encore été démontrée mais qui permettrait à certains individus d'agir sur la matière. C'est sur le cas fictif d'un certain Patrick que s'est penché le réalisateur australien Richard Franklin, notamment auteur de Déviation Mortelle en 1981, de Psychose 2 en 1983 ou encore de Link en 1986. En 1978, Richard Franklin s'empare du script du scénariste australien Everett De Roche basé sur l'étrange cas de Patrick, un jeune homme qui après avoir provoqué le décès de sa mère trois ans plus tôt est interné dans une clinique privée dans laquelle il est maintenu en vie grâce à un appareillage médical. Considéré comme mort par le Docteur Roget (Robert Helpmann), le chef de l'établissement et par l'infirmière en chef Matron Cassidy (Julia Blake), c'est à la toute nouvelle infirmière Kathy Jacquard, en instance de divorce d'avec Ed, son mari, qu'est confiée en grande partie la surveillance et les soins de Patrick. Alors que d'étranges événements se produisent dans l'enceinte de la clinique, Kathy découvre bientôt que Patrick n'est peut-être pas cérébralement mort et qu'il est sans doute en possession de pouvoirs stupéfiants. Malheureusement pour elle, son entourage, et notamment le Docteur Brian Wright n'arrivent pas à croire les propos de la nouvelle infirmière. Une étrange relation se noue alors entre Kathy et Patrick...

Patrick est de ces pellicules fantastiques issues de la fin des années soixante-dix dont on peut se demander de nos jours ce qui a pu leur offrir leur statut d’œuvre culte. Sans doute fantasmé durant longtemps par celles et ceux qui ne le découvrirent que très récemment (ce qui est le cas de votre serviteur), trônant sur les étagères des vidéoclubs chers à notre adolescence, offrant telle ou telle jaquette énigmatique, le long-métrage de Richard Franklin a semble-t-il, souffert des quarante et une années qui le séparent de l'instant présent. En effet, Patrick accuse sévèrement son âge. Entre sa mise en scène particulièrement vieillotte et un certain nombre de caractérisations qui confinent à l'absurde et l'étrange (le docteur Roget et l'infirmière en chef Matron Cassidy sont effectivement deux individus assez curieux), Patrick n'est peut-être finalement pas le véritable antagoniste de ce récit. Juste un homme dont les fonctions motrices et intellectuelles sont réduites à ce point qu'on pense le débrancher. Tout n'est donc pour lui que question de survie.

En matière d'effets-spéciaux, Patrick est relativement minimaliste. Quelques étincelles ne permettront pas de prendre en considération les pouvoirs monumentaux qu'on aurait aimé pouvoir lui prêter. En dehors du fait que le personnage-titre interprété par l'acteur Robert Thomson passe l'entièreté du long-métrage allongé sur son lit d’hôpital, il n'en demeure pas moins que son regard fixe est assez dérangeant. Tout comme son habitude de cracher, un phénomène expliqué de manière très protocolaire et scientifique par les spécialistes mais qui arborera une raison d'être bien différente. Patrick s'avère au final, relativement ennuyeux, bizarrement interprété, et carrément décevant en matière de fantastique. Mais surtout, il pâtit de certaines comparaisons. Car entre le film de Richard Franklin et les deux joyaux que sont The Medusa Touch de Jack Gold sorti la même année et Scanners de David Cronenberg trois ans plus tard, la thématique basée sur la psychokinésie demeure beaucoup moins démonstrative chez l'australien... à Noter que Patrick a tout de même remporté le Grand prix au Festival international du film fantastique d'Avoriaz en 1979...

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