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vendredi 10 septembre 2021

Audrey Rose de Robert Wise (1977) - ★★★★★★★★☆☆

 


Il y a de fortes chances pour que parmi ceux qui seraient amenés à découvrir aujourd'hui Audrey Rose, l'antépénultième long-métrage cinématographique de Robert Wise, une certaine partie d'entre eux soient déçus. Comme cela s'est déjà produit parmi ceux qui s'attendaient très certainement à tomber sur une alternative au chef-d’œuvre de William Friedkin, L'exorciste. À dire vrai, les deux longs-métrages n'entretiennent que de très lointains rapports. Deux œuvres versant dans le fantastique, l'une évoquant le sujet de la possession diabolique et la seconde, un cas de réincarnation. Et ça n'est pas parce que Robert Wise réalisa quatorze ans auparavant l'un des grands classiques de l'épouvante avec La maison du Diable en 1963 qu'il faut s'attendre à frémir devant Audrey Rose. Et pourtant... il n'est pas interdit d'éprouver un certain effroi devant les agitations nocturnes dont est la proie la jeune Ivy depuis quelques jours. Un comportement qui coïncide avec l'arrivée prochaine de son anniversaire mais aussi et surtout l'arrivée dans les parages d'un individu qui inquiète très fortement ses parents Janice et Bill Templeton. Il faut bien comprendre qu'ici, on est moins dans un cas d’emprise mentale que d'un cas révélant la possibilité de la réincarnation. Plutôt que d'en rajouter dans l'outrance visuelle, Robert Wise réalise une œuvre juste, tempérant son propos entre trois formes d'attitude. D'abord celle de l'étranger en question, qu'interprète l'acteur britannique Anthony Hopkins quatorze années avant d'incarner le glaçant Hannibal Lecter du Silence des agneaux de Jonathan Demme en 1991...


Convaincu du bien fondé de son opinion qui voit en la jeune Ivy la réincarnation de sa propre fille Audrey Rose morte il y a des années dans un grave accident de voiture aux côtés de son épouse, Elliot Hoover s'oppose à un père de famille (l'acteur John Beck) qui rejette en bloc l'idée qu'une jeune fille décédée puisse être réincarnée dans le corps de la sienne. Et puis, il y a la mère, Janice Templeton (l'actrice Marsha Mason) qui après avoir banni le concept fini par l'accepter à force d'avoir été confrontée à des éléments de preuve apparemment indiscutables. Pas un film d'horreur, ni un film d'épouvante, mais sans doute une œuvre fantastique même si le sujet est traité avec sobriété et avec la volonté certaine d'apporter des éléments de réponse à celles et ceux qui pourraient avoir des questions sur le sujet de la réincarnation. Touchant et parfaitement maîtrisé par le réalisateur sur la base d'un roman dont est à l'origine l'écrivain Frank De Felitta, Audrey Rose est en tous points exemplaire. L’œuvre tente à prouver qu'il est parfois inutile de faire appel au moindre effet spécial et que seule l'interprétation peut réussir à convaincre le spectateur que l'on tient entre les mains un véritable joyau. Capable d’œuvrer dans des genres aussi différents que la science-fiction, l'épouvante, le fantastique, la comédie musicale, le drame ou le policier, Robert Wise signe, oui, un classique du genre, n'en déplaise à ceux qui le rejetèrent ou se laissèrent séduire par la trompeuse évocation du long-métrage de William Friedkin inscrite sur l'affiche officielle...

 

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