Sur le terrain fangeux
des indicibles navets réalisés ces dernières années, Survive
the Night de Matt Eskandari, Out of Death de
Mike Burns et Cosmic Sin d'Edward Drake trônent comme
nous avons pu le découvrir récemment, en très bonne place. Rapport
entre ces trois là ? La présence à l'image de Bruce Willis,
cette ancienne vedette du cinéma d'action qui depuis nous offre
régulièrement une interprétation en forme d'encéphalogramme plat.
Comme une vieille gloire que l'on sortirait du placard à des moments
(in)opportuns pour le dépoussiérer et faire notamment bénéficier
de sa présence, des œuvres telles que Hard Kill (également
titré Open Source)
de Matt Eskandari (encore lui), ce tâcheron qui, j'allais oublier de
le citer, fut aussi l'auteur en 2019 de l'inepte Trauma
Center
avec.... avec..... devinez qui..... ? Bruce Willis bien entendu.
Donnez une pelle à ce réalisateur dont on se demande comment il
peut continuer à bénéficier de budgets vu l'ampleur désastreuse
et récurrente de ses divers projets, et le bonhomme sera en mesure
de creuser toujours plus profondément dans la fosse à purin où se
complaisent les pires productions américaines du moment, nourrissant
ainsi le marché de la vidéo (le film est directement sorti sur les
plate-formes VOD dans son pays d'origine et en Europe). Authentique
faire-valoir du long-métrage, Bruce Willis pose d'abord son cul à
l'arrière d'un véhicule de luxe puis le reste du temps sur une
chaise, attaché, son personnage de Donovan Chalmers étant menacé
de mort par un terroriste s'il ne révèle pas les codes permettant
d'accéder à une technologie informatique accordant le pouvoir
d'activer un programme visant à détruire notre planète...
Chalmers
emploie son ami Nick Fox (l'acteur Texas Battle) ainsi que deux ou
trois anciens mercenaires parmi lesquels Derek Miller (Jesse
Metcalfe) et Sasha Zindel (Eva Marie) afin de tirer des griffes du
Pardonneur (oui, oui vous êtes autorisés à pouffer de rire) qui la
retient, la propre fille de Chalmers, Eva (Lala Kent)... Ne manquez
surtout pas le micro flash-back guerrier d'une durée d'un peu moins
de deux secondes lors duquel le héros Derek se souvient lors de sa
prièreau pied de son lit, d'un combat à l'étranger auquel il
participa. Une seconde qui suffirait à condamner à la cécité
n'importe quel spectateur un minimum exigeant. Une vision
épouvantablement laide même pas digne des cinématiques produites à
l'époque de la Playstation
1 !
la quasi totalité du long-métrage se déroule dans un entrepôt
désaffecté où va se jouer un affrontement entre l'équipe de
mercenaires et les hommes du Pardonneur (l'acteur Sergio Rizzuto). Le
grand méchant du film qui... comment le dire sans être blessant
pour ce pauvre interprète.... possède le charisme d'un acteur et
humoriste tel que Michael Youn, lequel aurait été hybridé avec
Laurent Ournac, vous savez, ce ''bon gros'' sympathique qui se fit
connaître en 2005 dans l'émission télévisée
Mon incroyable fiancé
avant d'incarner dès l'année suivante le rôle principal de la
série Camping Paradis.
Le
long-métrage de Matt Eskandari n'est qu'une longue succession de
séquences molles, bavardes et de scènes d'action ultra-répétitives
mises en scène avec le panache d'un folivora de type paresseux.
Visuellement, Hard Kill propose
un spectacle vraiment, vraiment, vraiment navrant. Sans aucune once
d'intérêt. Des murs, encore des murs, toujours des murs et quelques
pylônes. Des pièces qui se ressemblent toutes. On mise alors sur
l'espoir que le côté technologique du récit rattrape les défauts
d'un script cagué en à peine plus de temps qu'il ne faut pour le
dire. Mais là encore, le film montre ses limites en exposant non pas
une pièce toute entière dévolue à une technologie informatique
très en avance sur celle de n'importe quel hacker qui se respecte
mais un pauvre ordinateur portable. Triste à en pleurer. Comme
l'interprétation de chacun (dont un Bruce Willis au bord de l'arrêt
vasculaire cérébral), des combats chiants à mourir et ne faisant
jamais appel au moindre sens de l'imagination. Bref, une purge que
celui qui brilla tant à l'époque des Die Hard
enchaîne désormais les unes derrière les autres. À oublier très
rapidement...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire