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lundi 5 décembre 2016

TROMA : Zombie Island Massacre de John N. Carter (1984)



La brochure (du moins, les promesses) : Un Zombie Tour en bus. Une cérémonie vaudou, avec participation des touristes au rite. Consommation de la cuisine locale. Torture, violence, mort. Une forêt luxuriante, des lacs aux eaux limpides et rafraîchissantes. Présence d'une star internationale du cinéma. La zombie Island est le vivier d'hommes et de femmes richissimes. Un havre considéré comme l'un des plus importants lieux de rendez-vous amoureux. Romantisme. Amour. Un aller simple pour la terreur.
Oui, je sais, ça donne l'eau à la bouche. Allez, j'me laisse tenter. Une place s'il vous plaît. Faut dire qu'il en reste au fond de ce fameux bus, paraît-il, climatisé. Alors effectivement, tout commence comme dans un rêve. La star INTERNATIONALE en question se nomme Rita Jenrette. Je sais, je sais, à priori, ce nom vous est inconnu. Je vous rassure tout de suite, à moi également. De toute manière, on s'en fiche. Donc ce rêve qui commence est constitué de quelques plans de l'actrice, seins nus (et plantureux), puis d'une succession de scénettes nous présentant les personnages auxquels nous n'aurons finalement pas vraiment le temps de nous attacher. Un peu à la manière de La Croisière s'Amuse. Ou mieux encore, L'Île Fantastique. Cela demeure pour l'instant d'un intérêt tout relatif mais bon, l'affiche est quand même superbe et donne sans doute un aperçu du contenu qui va suivre. Restons confiants et optimistes.

Commençons par la décrire afin de nous donner une idée de la véracité ou non du portrait du film qui nous a été décrit jusqu'à maintenant. Au milieu, une rouquine en bikini apparemment SUPER effrayée (mon dieu mais quel jeu d'actrice formidable pour celle qui a posé). En haut à droite, sans doute l'un des zombies promis par le prospectus. Nous distinguons en bas, juste à droite du titre, deux cadavres. Puis à gauche, une sorte de duel étrange entre l'un des vacanciers (enfin, je suppose) et un personnage bizarrement vêtu d'une cape noire. Sur la tranche gauche, six personnages apparemment inquiets du déroulement que prennent les événements. Sans oublier un type armé d'un fusil parce que tout de même, un film qui fait « pan-pan », ça le fait... non ?

Voilà pour l'affiche. Maintenant, avec le plus grand sérieux, je vais me coller à la tâche la plus délicate. Résumer non pas l'intrigue, mais le sentiment qui ressort de cette heure trente d'une visite au cœur d'une forêt où sommeillaient encore peu de temps auparavant, des dangers innombrables. Zombie Island Massacre de John N. Carter est une production Troma. Voilà qui est dit et qui calmera les ardeurs des plus impatients. Tout comme les personnages vont le découvrir au fil de leur aventure pas si idyllique que cela, les spectateurs se rendent assez rapidement compte que ce film datant de 1984 promet beaucoup de choses mais sans jamais véritablement tenir ses promesses.

En effet, les tortures promises, la forêt luxuriante (on a plus l'impression de visiter un jardin botanique de petite envergure) et surtout, oui, surtout les zombies du titres ne font finalement pas partie de l'intrigue. Du moins, si peu pour ces derniers. D'ailleurs, à ce sujet, il faudra que l'on m'explique pour quelle raison, le seul zombie tel qu'il nous est représenté, n'intervient plus à la suite de la cérémonie. On s'attend forcément à ce qu'il ressurgisse un peu plus tard, et pourquoi pas, accompagné d'une bande de copains tous aussi désastreusement momifiés, mais non. En fait de zombies, les « méchants » de Zombie Island Massacre en font bien partie. Mais pas de cette catégorie dont nous abreuvent des dizaines et même des centaines de films depuis une ou deux décennies. Non, il s'agit ici du zombie tel qu'il apparaît dans la culture haïtienne. Victime d'un sortilège vaudou. D'ailleurs, mieux vaut se convaincre qu'il s'agit bien de ce type d'individu revenu d'entre les morts car même là, un doute subsiste.

Comme si le film n'était pas suffisamment mauvais, l'interprétation est désastreuse. Tout comme la réalisation. Pour vous faire une idée du « truc », mixez donc L'Île Fantastique, La Nuit des Morts-Vivants ( ?!?!) ainsi que L'Emprise des Ténèbres, retirez tout ce qui en fait l'intérêt, et vous obtenez une œuvre assez délicate à apprécier. Un gros nanar estampillé Z. Du Troma , quoi...

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