La brochure (du moins,
les promesses) : Un Zombie Tour en bus. Une cérémonie
vaudou, avec participation des touristes au rite. Consommation de la
cuisine locale. Torture, violence, mort. Une forêt luxuriante, des
lacs aux eaux limpides et rafraîchissantes. Présence d'une star
internationale du cinéma. La zombie Island
est le vivier d'hommes et de femmes richissimes. Un havre considéré
comme l'un des plus importants lieux de rendez-vous amoureux.
Romantisme. Amour. Un aller simple pour la terreur.
Oui,
je sais, ça donne l'eau à la bouche. Allez, j'me laisse tenter. Une
place s'il vous plaît. Faut dire qu'il en reste au fond de ce fameux
bus, paraît-il, climatisé. Alors effectivement, tout commence comme
dans un rêve. La star INTERNATIONALE en question se nomme Rita
Jenrette. Je sais, je sais, à priori, ce nom vous est inconnu. Je
vous rassure tout de suite, à moi également. De toute manière, on
s'en fiche. Donc ce rêve qui commence est constitué de quelques
plans de l'actrice, seins nus (et plantureux), puis d'une succession
de scénettes nous présentant les personnages auxquels nous n'aurons
finalement pas vraiment le temps de nous attacher. Un peu à la
manière de La Croisière s'Amuse.
Ou mieux encore, L'Île Fantastique.
Cela demeure pour l'instant d'un intérêt tout relatif mais bon,
l'affiche est quand même superbe et donne sans doute un aperçu du
contenu qui va suivre. Restons confiants et optimistes.
Commençons
par la décrire afin de nous donner une idée de la véracité ou non
du portrait du film qui nous a été décrit jusqu'à maintenant. Au
milieu, une rouquine en bikini apparemment SUPER effrayée (mon dieu
mais quel jeu d'actrice formidable pour celle qui a posé). En haut à
droite, sans doute l'un des zombies promis par le prospectus. Nous
distinguons en bas, juste à droite du titre, deux cadavres. Puis à
gauche, une sorte de duel étrange entre l'un des vacanciers (enfin,
je suppose) et un personnage bizarrement vêtu d'une cape noire. Sur
la tranche gauche, six personnages apparemment inquiets du
déroulement que prennent les événements. Sans oublier un type armé
d'un fusil parce que tout de même, un film qui fait « pan-pan »,
ça le fait... non ?

En
effet, les tortures promises, la forêt luxuriante (on a plus
l'impression de visiter un jardin botanique de petite envergure) et
surtout, oui, surtout les zombies du titres ne font finalement pas
partie de l'intrigue. Du moins, si peu pour ces derniers. D'ailleurs,
à ce sujet, il faudra que l'on m'explique pour quelle raison, le
seul zombie tel qu'il nous est représenté, n'intervient plus à la
suite de la cérémonie. On s'attend forcément à ce qu'il
ressurgisse un peu plus tard, et pourquoi pas, accompagné d'une
bande de copains tous aussi désastreusement momifiés, mais non. En
fait de zombies, les « méchants » de Zombie
Island Massacre en
font bien partie. Mais pas de cette catégorie dont nous abreuvent
des dizaines et même des centaines de films depuis une ou deux
décennies. Non, il s'agit ici du zombie tel qu'il apparaît dans la
culture haïtienne. Victime d'un sortilège vaudou. D'ailleurs, mieux
vaut se convaincre qu'il s'agit bien de ce type d'individu revenu
d'entre les morts car même là, un doute subsiste.
Comme
si le film n'était pas suffisamment mauvais, l'interprétation est
désastreuse. Tout comme la réalisation. Pour vous faire une idée
du « truc », mixez donc L'Île
Fantastique,
La Nuit des Morts-Vivants
( ?!?!) ainsi que L'Emprise des Ténèbres,
retirez tout ce qui en fait l'intérêt, et vous obtenez une œuvre
assez délicate à apprécier. Un gros nanar estampillé Z. Du
Troma , quoi...
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