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dimanche 4 décembre 2016

The Monster de Bryan Bertino (2016)



Kathy et Lizzy roulent toutes deux vers la demeure de Roy, ex-époux de la première et père de la seconde. En chemin, elles prennent une route qui n'est plus pratiquée depuis des années et sont victimes d'un accident qui laisse la voiture de Kathy en piteux état. À travers le pare-brise, elles constatent la présence d'un animal étendu sur l'asphalte. En examinant la bête de plus prêt, Kathy remarque qu'il s'agit d'un loup. Il est mort et présente de profondes blessures qui n'ont rien à voir avec la collision qui vient d'avoir lieu. Alors qu'il pleut des cordes, la mère et sa fille demeurent calfeutrées dans la voiture tandis qu'elles attendent les secours auxquels elles viennent de téléphoner.
Lorsque la dépanneuse arrive sur les lieux de l'accident, un homme en sort et se présente sous le nom de Jesse. Alors qu'il vérifie l'état du moteur, Lizzy s'aperçoit avec effroi que le cadavre du loup a disparu. Sa mère lui demande de téléphoner à son père pour le prévenir qu'elles ne sont désormais plus seule mais le portable de la gamine se trouve dans le sac que Jesse a installé à l'avant de la dépanneuse. Sur les conseils de Kathy, Lizzy quitte la voiture et se dirige vers la dépanneuse afin d'y récupérer son téléphone. En s'approchant de l'endroit où se trouvait quelques minutes plus tôt le cadavre du loup, la jeune fille semble irrésistiblement attirée par les bois alentours...

A trente-neuf ans, le cinéaste, producteur et scénariste américain Bryan Bertino signe son quatrième long-métrage après The Strangers en 2008, This Man en 2010 et Mockingbird en 2014. Et une fois encore, il signe une œuvre horrifique. Tout The Monster semble se dérouler au ralenti, comme dans un mauvais rêve. L'Enfer tel qu'il est imaginé ici n'a rien à voir avec celui que l'on pouvait imaginer. Un paysage tristement désert. Une route angoissante, bordée de milliers d'arbres. Une nuit impénétrable sans autre bruits que la pluie qui tombe du ciel pour s'échouer sur le pare-brise du véhicule de ses deux principales protagonistes, et parfois même celui d'un grognement inquiétant semblant surgir de fourrés humides et touffus. Ne résumer The Monster qu'à son seul titre serait une grossière erreur puisque la présence du Monstre n'est finalement que l'aboutissement, la somme de toutes les peurs qui vont être infligées à ces deux héroïnes pourtant habituées à combattre le mal. Mais ce mal dont le film nous parle revêt celui d'une banale et sordide réalité sociale. Un couple déchiré, divorcé. Une mère immature, alcoolique, presque incapable de se charger de l'éducation de sa fille. Une enfant responsable dans tous les sens du terme. Capable de se gérer bien mieux que ne le ferait sa propre mère. Des conflits par dizaines. Un contexte violent traduit à travers des flash-back où nous sont exposés les faits.

Bien entendu, on se doute dès les premiers instants des répercutions que vont avoir les événements qui vont se dérouler lors de cette longue et terrible nuit sur une route abandonnée. The Monster fait la part belle à l'ambiance. Derrière le rideau de pluie, on a l'impression de distinguer des formes se mouvant, menaçantes, avant que l'on ne se résonne en pensant qu'il ne s'agit en fait que d'illusions. Mais qui sait... le film distille une angoissante parfaitement retranscrite et ce, grâce à la partition musicale composée par le duo Tomandandy (Tom Hajdu et Andy Milburn ), les noirs saturés contrastant avec la faible lumière projetée sur une obscurité sidérale et sidérante de profondeur angoissante. Avec des moyens de faible ampleur, Bryan Bertino exécute une réalisation qui ne souffre pratiquement d'aucun défaut (on remettra sans doute en cause le membre arraché, puis plus tard le corps, qui tous les deux vont finir leur course sur le pare-brise du véhicule de Kathy, servant ainsi un peu trop facilement l'élément horrifique de The Monster ). La créature est peut-être un peu grotesque, mais l'interprétation vaut tous les superlatifs. Si Zoe Kazan est parfaite, la jeune Ella Ballentine demeure quant à elle étonnante d'efficacité. Elle interprète une Lizzy tout à fait convaincante. Comme l'est d'ailleurs le film. Une belle expérience visuelle et sonore...

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