Six amis, trois filles et
et leurs compagnons respectifs, décident de se rendre dans un chalet
au bord de l'océan afin d'y passer le week-end. Appartenant au père
de l'un des garçons, le groupe s'étonne d'y voir régner le
désordre. Des bouteilles d'alcool scrupuleusement vidées trônent
un peu partout, au mur sont suspendus des trophées de chasse mais
parmi les armes du patriarche, l'une d'elles manque à l'appel. Et
pour cause : le propriétaire des lieux est présent, endormi
dans le garage de la demeure. Réveillé par le bruit que font les
jeunes adultes à l'étage, il décide de profiter de la nuit à
venir pour les décimer les uns après les autres...
On ne va pas aller par
quatre chemins. The Mutilator de Buddy Cooper ne
restera pas dans les annales du slasher. Datant de 1985, il ne
rivalise jamais avec les classiques du genre, Vendredi 13
et Halloween, et n'atteint jamais la qualité des
monuments que sont The Burning et The Prowler.
Comme la quasi totalité des œuvres du genre, The Mutilator
comporte sont lot d'adolescents bas du front, obsédés par le sexe,
buveurs de bière, et systématiquement animés par la volonté de
se séparer de leur groupe afin de faciliter la vie du tueur qui
trouve alors l'opportunité idéale de les tuer sans être aperçu
des futures victimes. Sauf qu'ici, Buddy Cooper ne s'emmerde pas avec
la moindre vraisemblance.
Qu'une jeune femme se
fasse dessouder dans une piscine avec son compagnon à quelques
mètres de là seulement n'a pas l'air de gêner quiconque. Comme le
cinéaste n'a pas l'air de savoir quoi faire de ses personnages, il
leur propose de participer à une partie de monopoly, puis à une
promenade sur la plage, et enfin, pour finir avant d'aller au lit,
les quatre amis qui s'étaient quand même à l'origine donné pour
mission de retrouver leur deux autres compagnons, vont jouer à
cache-cache dans une maison à peine ombragée, rendant l'acte
parfaitement ridicule.
En fait, le principal
soucis avec The Mutilator, en dehors qu'il soit d'un
ennui et d'un calme presque assourdissants, c'est qu'il ne s'y passe
presque rien. Si l'on enlève le peu d'intérêt qui peut encore se
dégager des quelques effets gore dont certains, reconnaissons-le,
sont assez réussis, le reste du film n'est qu'une succession de
scènes plates qui n'arrivent même pas à se hisser à la hauteur
des pires slashers.
Comme dans bon nombre de
slashers, le film s'ouvre sur une scène devant justifier la suite
des événements. Ici, il s'agit d'un gamin ayant tué sa maman
par accident le jour de l'anniversaire de son père. Lorsque ce
dernier débarque à la maison et trouve son fils penché sur le
cadavre de sa mère, le père le bouscule et déplace le corps de son
épouse. On comprend donc que l'homme vient de perdre la tête et
l'on suppose assez vite qu'il sera le tueur. D'autant plus que, cette
fois-ci contrairement à une majorité des slashers, on sait très
vite qu'il est bien le tueur puisque son visage nous est montré bien
avant le début du massacre. A part la volonté du père d'assassiner
son propre fils, coupable du meurtre de sa femme, on doute de
l'intérêt pour lui de vouloir emporter l'existence des cinq autres.
The Mutilator
ne va jamais au bout de ses idées. Du moins, elles ne semblent
jamais véritablement définies et leur réalisation et des plus
médiocre. On rit parfois alors même que l'humour n'a pas lieu
d'être (le blondinet mettant une heure à s'effondrer, le tueur
coupé en deux, capable d'asséner un dernier coup). Les fans du
genre trouveront sans doute un quelconque intérêt au film, les
autres, plus attentifs au scénario et à l'interprétation,
trouveront l’œuvre d'une piètre qualité...
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