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samedi 24 février 2024

The Cyclops de Bert L. Gordon (1957) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Au vu du titre, on pourrait croire qu'ils sont plusieurs à déambuler à l'image affublés d'un seul œil sur le visage. Pourtant, traduit en anglais, le terme Cyclope prend bien un S. L'idée même que le réalisateur, scénariste et producteur américain Bert L. Gordon ait pu un tant soit peu gonfler le concept afin de tromper les spectateurs est donc à chasser de nos esprits. Au risque de nous répéter, l'auteur de ce court long-métrage dont la durée ne dépasse pas une heure et six minutes confirme une fois encore qu'il fut le spécialiste du gigantisme et de la miniaturisation dans le cinéma fantastico-horrifique. Après avoir débuté sa carrière en 1955 avec King Dinosaur et après l'avoir poursuivie deux ans plus tard avec Beginning of the End, il signait en 1957 le second des trois longs-métrages qu'il réalisa cette année là sous le titre The Cyclops. Œuvre dans laquelle il confronta quatre pseudo aventuriers lancés à la recherche d'un homme disparu voilà trois ans dans le crash d'un avion. Au cœur de montagnes sauvages et arides situées au Mexique, la fiancée de celui-ci, Susan Winter (Gloria Talbott) organise des recherches en compagnie de Russ Bradford (James Craig), un homme éperdument amoureux de la jeune femme, du pilote Lee Brand (Tom Drake) et de Martin Melville (Lon Chaney) pour qui le seul objectif est de mettre la main sur un énorme filon d'uranium afin de s'enrichir. Bien que les autorités du pays aient refusé à Susan l'opportunité de se rendre sur les lieux de l'accident, celle-ci et les trois hommes contreviennent aux ordres du gouverneur d'une petite localité (Vincent Padula) et s'envolent au cœur des montagnes mexicaine jusqu'à une clairière où il atterrissent dans de dangereuses conditions. Une fois arrivés, Russ Bradford croit avoir eu une hallucination en apercevant un lézard géant. Mais ce qui apparaît tout d'abord à ses yeux comme tel va être plus tard confirmé lors d'une inspection des lieux qu'il effectuera aux côtés de Susan Winter : les lieux semblent effectivement habités par des créatures gigantesques. Au titre des animaux présents sur les lieux, nous découvrirons ainsi un aigle, une souris, un serpent ou encore un iguane tous atteints de gigantisme. D'un point de vue strictement technique, The Cyclops est encore loin d'atteindre les qualités esthétiques de certaines œuvres portant sur le même sujet.


L'intégration des diverses créatures est en effet généralement piteuse et fausse la perception que l'on peut avoir d'une ''lande'' où des mutations peuvent être la conséquence d'une importante concentration de matières radioactives. L'un des aspects les plus intéressants du long-métrage se situe plus dans l'inquiétante attitude du personnage incarné par l'acteur Lon Chaney que dans la présence des dites créatures. Agressif et obnubilé à l'idée d'acheter une concession sur les lieux mêmes où se situe une grande réserve d'Uranium, l'homme fait fi de toute raison, notamment lors de l'atterrissage ou lorsqu'il tente de contraindre le pilote Lee Brand de laisser les deux autres sur place et de le ramener en ville. À ce titre, il paraîtrait parfois presque plus dangereux encore que l'immense créature que s'apprêtent bientôt à rencontrer nos protagonistes : LE cyclope du titre, que l'on devine assez rapidement être Bruce Barton, le fiancé de Susan qui depuis sa disparition a lui-même été atteint par les radiations et mesure désormais une petite dizaine de mètres de hauteur. Afin de rendre son apparence encore plus sinistre, il est affublé d'un visage monstrueux qui selon Russ Bradford serait dû à la petite cicatrice qu'arborait à l'époque son ami et qui depuis aurait dégénérée. Résultat, l'horrible individu, outre sa taille hors norme, est affublé d'un visage totalement défiguré d'où n'émerge à peine qu'un œil immense. Le rapport qu'entretient la créature au vu de Susan fait sensiblement penser au King King que réalisèrent en 1933 Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Mais la comparaison s'arrêtant là, le film de Bert L. Gordon lui est infiniment inférieur. Reste que The Cyclops est une sympathique petite production horrifico-fantastique faisant partie intégrante d'un courant qui allait être poursuivi par son auteur de manière obsessionnelle puisque les décennies suivantes, celui-ci persévérera dans le domaine et réalisera quelques œuvres qui depuis deviendront des classiques du genre...

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