Plutôt que de titrer la suite de son navet Pédale douce, Pédale dure, le réalisateur Gabriel Aghion aurait mieux fait de l'appeler Pédale dans la choucroute tant cette séquelle est absolument désastreuse. Le genre de comédie qui vous fera finalement relativiser sur les purges qui depuis plus de dix ou quinze ans sortent sur les écrans français ! Une véritable escroquerie, au même titre que l'infâme Brutus VS César de Kheiron, pour bien situer le niveau de cet étron réalisé voilà plus de vingt ans par un cinéaste qui de toute manière n'a jamais su voler bien haut ! Lorsque l'on parle de suite, il faut savoir que Pédale dure ne reprend véritablement que le personnage incarné par la charmante Michèle Laroque qui dans le premier volet interprétait déjà le rôle de Marie Agut. Exit donc dans cette fausse séquelle Patrick Timsit, Fanny Ardant, Richard Berry ou Jacques Gamblin. Les nouvelles vedettes à venir oser se corrompre dans ce nouveau récit tournant autour d'un couple homosexuel et d'une femme enceinte de trois mois fécondée in vitro par l'un d'eux sont désormais Gérard Darmon et Dany Boon. Alors que Pédale douce était écrit par le réalisateur ainsi que par Patrick Timsit, Gabriel Aghion s'est attaché cette fois-ci les services de Pierre Palmade mais aussi et surtout ceux du réalisateur et scénariste Bertrand Blier. Un cinéaste au pedigree fort remarquable puisque au sein de sa propre filmographie, le fils de Bernard Blier nous a offert quelques classiques de la comédie française tels Les valseuses en 1974, Calmos en 1976, Préparez vos mouchoirs en 1978, Buffet froid (son meilleur selon moi) en 1978 ou encore Tenue de soirée en 1986 et Merci la vie en 1991. Le réalisateur, scénariste et dialoguiste ne retrouvera d'ailleurs plus jamais vraiment la verve d'antan même si la suite ne sera pas systématiquement à jeter aux ordures. Pédale dure est significatif de cette baisse de régime puisque étant lui-même auteur du script et des dialogues, Bertrand Blier ne semble plus très inspiré malgré un sujet qui de très loin pourrait être sensiblement raccordé à celui de Tenue de soirée...
Un simple coup d'œil au casting suffit pour savoir à quoi on s'expose... Un navet, "Pédale douce" ? Y'a quand même un p'tit quek'chose, des dialogues, Fanny Ardant, à une époque où ce type de sujet était rare (le pendant masculin de "Gazon maudit" ?)...
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